Usage des TICE à l’école : Xavier Darcos rappelle quatre objectifs majeurs

Amener 100 % des élèves au niveau du brevet informatique et internet d’ici 2010, développer les usages des TICE : pour les apprentissages fondamentaux, pour apprendre l’anglais, parvenir à un ordinateur pour dix écoliers en moyenne d’ici 2010. Le ministre de l’Éducation nationale a rappelé, le 14 mai, ces quatre « objectifs majeurs » fixés par le ministère pour le premier degré. Intervenant, en clôture du séminaire de Renaissance numérique, Xavier Darcos a renouvelé son soutien à cette association qui contribue à atteindre le quatrième objectif puisque son projet est de faire émerger en France une filière de récupération et de reconditionnement des ordinateurs pour équiper les écoles à moindre coût.

« Un effort particulier pour le 1er degré
(…)L’école se doit de transmettre aux élèves les instruments d’analyse et les réflexes nécessaires à un bon usage des technologies de l’information et de la communication. Dans la mesure où nos enfants sont confrontés de plus en plus jeunes à ces nouvelles technologies, il est nécessaire que cette « éducation numérique » puisse être engagée dès l’école primaire sous l’égide d’enseignants compétents, c’est-à-dire formés aux TICE.
L’Education nationale a pris la mesure du défi et a choisi d’inscrire la maîtrise des technologies usuelles de l’information et de la communication au nombre des connaissances et des compétences que les élèves doivent maîtriser à l’issue de la scolarité obligatoire. Cela suppose bien entendu de commencer à former mais également d’évaluer tous les élèves dès l’école primaire.
Or, si tous les élèves doivent avoir acquis les connaissances, capacités et attitudes exigées par le « B2i-école » (brevet informatique et internet) à l’issue du CM2, force est de constater qu’aujourd’hui, un très grand nombre d’écoles ne sont toujours pas en mesure d’assurer cette obligation de formation.
En effet, avec un ordinateur pour 12,5 élèves en moyenne, les écoles primaires sont aujourd’hui moins bien équipées que leurs homologues européennes, ou encore que les collèges et les lycées de notre pays.
Il existe d’ailleurs de fortes disparités géographiques, avec une situation spécifique dans les écoles des communes rurales en raison de leur dimension réduite. De plus, le matériel est souvent hétérogène voire vétuste, ce qui rend sa fiabilité plus aléatoire.

Les objectifs
Pour répondre à cette situation et assurer la formation de nos élèves aux technologies de l’information et de la communication, l’Education nationale a fixé 4 objectifs majeurs pour le premier degré :
– Amener 100 % des élèves du premier degré au niveau du B2i d’ici 2010.
– Développer les usages des TICE pour les apprentissages fondamentaux.
– Développer les usages des TICE pour apprendre l’anglais.
– Prolonger l’effort d’équipement pour parvenir à un ordinateur pour dix écoliers en moyenne d’ici 2010.

Deux opérations phares
Pour atteindre ces 4 objectifs, l’Education nationale a déjà lancé ou soutient de nombreuses initiatives permettant de valoriser l’usage des nouvelles technologies à l’école.
Ainsi, au moment où s’ouvre la semaine de l’internet, je tiens à rappeler que l’Education nationale soutient l’association « Villes Internet » pour lancer un label « Ecoles Internet », destiné à identifier les écoles qui font le plus d’efforts pour valoriser les nouvelles technologies, mais aussi à promouvoir les usages d’internet dans les écoles et à favoriser les échanges d’expériences.
Il est une autre opération qui me tient particulièrement à cœur : la mise en place, dès la rentrée 2008, de 1 000 dispositifs de visioconférence dans les écoles pour favoriser l’apprentissage précoce de l’anglais.
En favorisant, grâce à des dispositifs de visioconférence, le contact et l’échange avec des « native speakers » résidant au-delà des frontières de notre pays, ce projet va donc contribuer à atteindre l’un des objectifs que je me suis fixé : permettre à nos enfants de maîtriser une ou plusieurs langues étrangères, car c’est une condition de leur réussite dans un monde toujours plus ouvert.
Une première phase expérimentale s’est ouverte à l’automne pour repérer des projets-pilotes. Elle a permis de retenir 40 dossiers qui proposent des solutions pédagogiques et techniques diversifiées. Elle a également permis de jeter les bases d’un cahier des charges national qui constitue un préalable nécessaire à l’extension de l’opération.
Fort de cette première expérience, un appel à projet national va être lancé dès la fin du mois de mai auprès des autorités académiques. Une sélection des meilleurs dossiers déposés par les écoles sera opérée dans l’été afin que les dispositifs de visioconférence puissent être mis en place dès la prochaine rentrée.
Le ministère entend suivre avec la plus grande attention le développement de cette opération et en évaluer les résultats avant de l’ouvrir, pourquoi pas, à d’autres langues comme l’allemand, l’italien ou l’espagnol.

L’Education nationale et l’action de Renaissance numérique
Mais ce qui vous a réunis aujourd’hui, c’est un projet ambitieux qui pourra concourir à la réussite des autres : la mise en place d’une filière de reconditionnement d’ordinateurs à destination des écoles, afin de promouvoir cette « éducation numérique » qui fait partie des missions de l’école.
Vous l’avez rappelé, chaque année, environ 3 millions d’ordinateurs sont jetés, alors que la moitié pourrait être reconditionnée, remise à neuf et vendue à un prix intéressant.
Vous avez également souligné qu’en raison de l’éparpillement des structures, la plupart des donateurs potentiels, qu’il s’agisse des entreprises ou des administrations éprouvent des difficultés à identifier les centres de reconditionnement ainsi que les utilisateurs potentiels. Partant de ce constat, l’association Renaissance numérique s’est donc fixé pour ambition de faire émerger en France une véritable filière de reconditionnement des ordinateurs et de les destiner en priorité aux écoles primaires. Aujourd’hui, je veux vous dire que le ministère de l’Education nationale soutient pleinement vos efforts.
Le séminaire d’aujourd’hui, a d’ailleurs été réalisé avec le soutien du ministère. Il a rassemblé les acteurs économiques de ce nouveau secteur d’activité, ainsi que des collectivités territoriales, des associations. Tout au long de la journée, vous vous êtes efforcés d’identifier la marche à suivre pour faire émerger une véritable filière du reconditionnement et la synthèse de vos échanges, qui vient de nous être présentée, montre que ce séminaire a été fructueux.
Je retiens en particulier l’idée d’une plate-forme commune qui mettrait en relation les donateurs, les bénéficiaires et les acteurs économiques afin de remédier aux incompréhensions et à la dispersion actuelle. J’ai également été sensible à l’argument du développement durable qui a été avancé tout à l’heure. En effet, la mise en place d’une filière de reconditionnement d’ordinateurs contribuerait au respect les dernières directives environnementales, tout en permettant de créer des emplois et ainsi de valoriser le secteur de l’économie solidaire.
Je forme donc le vœu que les entreprises et les associations de ce secteur sauront mettre en œuvre des solutions professionnelles, rapides et efficaces pour développer à grande échelle le reconditionnement à destination des publics scolaires. La richesse de vos échanges me laisse espérer que vous aboutirez prochainement.
Vous pouvez être certains que le ministère de l’Education nationale regardera avec attention tous vos efforts et les encouragera car ils vont de pair avec notre propre action pour développer les usages des TICE dans les écoles.

Discours Xavier Darcos, 14/05/2008
© www.education.gouv.fr – M.E.N.

Source: Ministère de l’Education Nationale

Publié le 21 mai 2008 par Anne Vaneson-Bigorgne

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