Prématuré et retour à la maison : les conseils des infirmière​s puéricultr​ices (2/2)

L’allaitement est recommandé lorsque cela est possible. “C’est l’aliment de choix qui est fait pour un bébé prématuré car le lait maternel contient les anticorps et permet d’absorber les vitamines nécessaires à son bon développement. De plus, il est mieux digéré”, défend Madeleine Collombier. “Un bébé prématuré risque de régurgiter assez souvent jusqu’à ce qu’il prenne du poids, et de l’âge, c’est tout à fait normal !”, ajoute-t-elle.

L’hygiène est importante. Le prématuré est plus fragile sur le plan infectieux. Les parents doivent bien se laver les mains avant et après l’avoir changé ou avant de le nourrir par exemple. Le bébé prématuré doit grandir dans un environnement sans tabac. Si un des parents fume, il est indispensable qu’il s’organise pour éviter d’enfumer les pièces de la maison où ira le bébé. “Il vaut mieux également éviter de mettre en contact le bébé avec les animaux domestiques”, préconise Madeleine Collombier.

S’il n’y a pas de grand froid ou de grande chaleur, la sortie du bébé à l’extérieur est bénéfique à condition d’éviter certains lieux. “Pour un bébé prématuré, il faut éviter les endroits confinés comme les transports en commun ou les grands magasins”, explique Madeleine Collombier. Comme pour les autres bébés, il faut le couvrir et le découvrir en fonction de la température extérieure, ou intérieure.

Le bain est un moment privilégié pour découvrir et entrer en relation avec son tout petit. Avec une température de l’eau adaptée (36°-37°) et des parents disponibles, l’enfant va se détendre et le bain sera un moment d’échange agréable entre lui et ses parents.

Comme tout enfant, il est recommandé de faire vacciner son enfant prématuré selon le schéma vaccinal. “La vaccination est le moyen simple d’empêcher que le bébé ait des maladies graves. C’est d’autant plus important pour un enfant prématuré, fragile sur le plan infectieux ”, insiste Madeleine Collombier.

Il y a des signes d’alertes qu’il faut connaître pour évaluer la nécessité de consulter un professionnel de sante, s’il a de la température ou si son état ou comportement est anormal (couleur de sa peau, tonicité, refus de s’alimenter,…). “Avant la sortie de l’hôpital, les professionnels de santé sensibiliseront les parents sur les signes qui doivent les amener à consulter un médecin pour leur bébé. Néanmoins, il ne faut pas hésiter à consulter un pédiatre ou encore appeler le service de néonatologie où était hospitalisé l’enfant, pour être orientés, si les parents ont un doute”, conclut Madeleine Collombier.

A propos de l’ANPDE : Elle est l’unique association professionnelle française, représentant les infirmières puéricultrices et les étudiants de la spécialité infirmière puéricultrice de métropole et des DROM-COM (Départements et régions d’outre-mer – Collectivités d’outre-mer). Ses objectifs sont de promouvoir cette spécialité infirmière, d’en défendre le diplôme, d’engager une réflexion en regroupant les professionnels de terrain et en organisant des journées d’études nationales et régionales permettant l’échange des pratiques. L’association représente près de 3 000 puériculteurs et puéricultrices recensés à ce jour, issus du secteur hospitalier, des établissements d’accueil pour enfants de moins de 6 ans, de services de protection maternelle et infantile, du secteur libéral, des réseaux de soins et de la formation. L’association est attentive à l’ensemble des réformes entraînant une modification de la prise en charge de l’enfant et de sa famille, autant dans le système de soins traditionnel que dans la santé communautaire, afin de garantir la qualité et la sécurité des soins pour cette population particulière, tout en répondant à l’évolution des besoins et des innovations de la société. www.anpde.asso.fr

Publié le 17 juin 2013 par Anne Vaneson-Bigorgne

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