Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées

La Haute Autorité de Santé publie des recommandations professionnelles visant à définir le suivi des femmes enceintes, à améliorer l’identification des situations pouvant potentiellement compliquer la grossesse et à en adapter si besoin le suivi. Ces recommandations ont été élaborées à la demande du Collège national des gynécologues obstétriciens français, de la Société française de médecine périnatale, le Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE) et du Collège national des sages-femmes. Elles s’inscrivent dans le cadre du plan périnatalité 2005-2007, ensemble de mesures visant à améliorer la qualité des soins et à développer une offre de soins plus humaine et plus proche.
Ces recommandations décrivent le suivi d’une grossesse normale. Elles définissent les situations à risque de complications maternelles, obstétricales ou fœtales, qui peuvent préexister ou apparaître en cours de la grossesse, hors accouchement. Elles proposent une adaptation du suivi dans chacune de ces situations.
Lorsque la grossesse se déroule normalement, ce qui est le cas le plus fréquent, ou lorsque le niveau de risque est faible, le suivi régulier peut être assuré par une sage-femme ou un médecin (généraliste, gynécologue médical ou gynécologue-obstétricien) selon le choix de la femme. Certaines situations peuvent nécessiter l’avis ponctuel d’un gynécologue-obstétricien ou d’un autre spécialiste.

Lorsque le niveau de risque paraît élevé, le suivi régulier doit être assuré par un gynécologue-obstétricien. Ce suivi peut être transitoire si le risque régresse.

Autant que possible, le niveau de risque doit être apprécié avant la grossesse, dans le cadre du suivi gynécologique de la femme quand elle exprime son désir de grossesse (consultation préconceptionnelle). À défaut, il est recommandé de l’évaluer avant 10 semaines d’aménorrhées lors d’une première consultation, puis tout au long de la grossesse jusqu’à la consultation du 9e mois et l’accouchement.

Si les situations considérées comme potentiellement à risque de complication sont nombreuses et justifient une recherche et une évaluation attentives du risque, il ne faut cependant pas perdre de vue que la majorité des grossesses a un déroulement strictement normal.

Il est recommandé que les professionnels de santé assurant le suivi d’une grossesse justifient d’une formation théorique et pratique adaptées.

La Haute Autorité de Santé souligne l’intérêt des collaborations ville-hôpital ou du développement de réseaux de périnatalité.

Source: La Haute Autorité de Santé

Publié le 31 juillet 2007 par Anne Vaneson-Bigorgne

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