3è édition de l’enquête « Les parents et l’argent de poche des enfants »

Conséquence de la crise économique, de moins en moins de parents
donnent de l’argent de poche à leurs enfants

En 2009, 40% des parents donnent de l’argent de poche à leurs enfants. En 2008, ils étaient 45%. C’est le résultat de l’étude réalisée par CSA pour Crédit Agricole S.A. sur les parents et l’argent de poche en juillet 2009.

Elle fait suite à deux enquêtes similaires menées par CSA pour LCL en 2006 et Crédit Agricole en 2008.

Moins de parents donnent
Le rapport des parents à l’argent de poche de leurs enfants s’est encore tendu entre 2008 et 2009. C’était déjà le cas entre 2006 et 2008. En 2006, ils étaient 51% à donner de l’argent de poche à leurs enfants. En 2008, le chiffre diminue à 45%, pour passer à 40% en 2009, soit une baisse de 10 points sur la période 2006 / 2009.

Cette évolution peut s’expliquer par le contexte de crise économique. La préoccupation des parents à l’égard de leur pouvoir d’achat est grandissante et 31% de ceux qui donnent de l’argent de poche trouvent qu’il est plus difficile d’en donner en 2009 qu’en 2008. Pour cette même raison, 44% des parents disent avoir modifié leurs pratiques en donnant de l’argent de poche moins souvent à leurs enfants.

Quant au montant global de l’argent de poche distribué, la baisse observée en 2008 se poursuit. En effet, si le montant distribué est en augmentation sensible entre 2008 et 2009 – en moyenne 18,90 € par mois en 2009 contre 17,70 € en 2008 et 17.50€ en 2006 – les parents sont moins nombreux à donner, d’où la baisse mécanique du volume global de l’argent distribué.

Les filles reçoivent moins que les garçons
Autre enseignement de cette étude en 2009 : les filles reçoivent moins que les garçons. 17,30€ pour elles, 20,80€ pour eux. On assiste à un renversement de tendance : en effet, en 2006 et en 2008, les filles recevaient en moyenne une somme supérieure à celle des garçons.

Dans la continuité des autres années, le principe de l’argent de poche revêt une fonction pédagogique. 50% des parents donnent de l’argent de poche à l’enfant pour lui apprendre à gérer un budget et 25% pour le récompenser. Et c’est selon eux un moyen efficace, puisque 84% des parents estiment que l’enfant qui reçoit de l’argent de poche comprend mieux la valeur des dépenses. Pour autant, la vigilance des parents à l’égard des dépenses effectuées par les enfants ne s’est pas accrûe par rapport à l’an dernier et les enfants utilisent leur argent de poche en premier lieu pour s’acheter des jeux.

Quelques chiffres-clés en 2009 2008 2006
Parents favorables au principe de l’argent de poche
2009 : 65%
2008 : 67%
2006 : 73%
Parents qui donnent effectivement
2009 : 40%
2008 : 45%
2006 : 51%
Argent donné pour apprendre à gérer un budget
2009 : 50%
2008 : 48%
2006 : 47%
Age moyen à partir duquel les enfants commencent à recevoir de
l’argent de poche
2009 : 9 ans
2008 : 9 ans
2006 : 9 ans et demi
Montant moyen mensuel
2009 : 18,90€
2008 : 17,70 €
2006 : 17,50 €

Fiche technique
Sondage exclusif CSA pour Crédit Agricole S.A. réalisé du 6 au 11 juillet 2009, auprès d’un échantillon national représentatif
de 501 parents d’enfants âgés de 6 à 15 ans, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d’agglomération. Si les personnes interrogées ont plusieurs enfants de 6 à 15 ans, le questionnaire concerne l’enfant dont la date anniversaire est la plus proche.

L’argent de poche est une somme d’argent qui est remise régulièrement à l’enfant par ses parents ou son entourage proche (grands-parents, ex-conjoint divorcé, oncles et tantes, fratrie…), sans affectation préalable. Les enfants le gèrent seuls avec un contrôle plus ou moins fort des parents. On n’appelle pas « argent de poche » les sommes que les parents donnent pour un achat précis ou épargnent pour leurs enfants.

Rappel : deux études similaires ont été réalisées en 2006 pour LCL et en 2008 pour Crédit Agricole.
Par ailleurs, par parents interrogés, il faut comprendre foyer. Ce qui veut dire que les parents divorcés ne constituent pas un foyer.

Publié le 11 septembre 2009 par Anne Vaneson-Bigorgne

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