Cosmétiques pour bébés et biberons sous surveillance

Ce n’est sans doute pas un hasard si la tendance « bio » s’empare aujourd’hui du marché des articles de puériculture. Les parents scrutent de plus en plus la composition des produits, garantis sans parabens, phtalates et autres bisphénols, qui sont autant de perturbateurs endocriniens, néfastes pour le système reproductif, neurologique et immunitaire.

Le bisphénol A, substance ajoutée dans certains plastiques, est soupçonné de migrer dans les aliments lorsque le récipient qui en contient est chauffé au four micro-ondes ou au bain-marie.

Les autorités canadiennes, suivies par six fabricants américains, un distributeur français et, en avril dernier, par les crèches de la Ville Paris, ont décidé de l’exclure des biberons. Va-t-on assister au retour des biberons en verre ? L’Union européenne n’a pas choisi une solution aussi radicale et l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments semble sur la même longueur d’onde : en dessous de 50 microgrammes de bisphénol A par kilogramme de poids corporel, il n’y aurait pas de risque, même en cas de choc thermique important.

Autres produits pour bébés sous haute surveillance : les cosmétiques (gels douche, lingettes, crèmes de change). L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), en liaison avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ont contrôlé ces derniers mois 39 produits vendus pour les moins de 3 ans. Le gel moussant Gattier Dislab, non conforme à la réglementation a été retiré du marché, pour absence d’évaluation des risques de toxicité. D’autres produits ont fait l’objet d’un rappel de réglementation, les données d’évaluation de la toxicité fournies par les fabricants étant trop parcellaires.

Afin de mieux évaluer les risques, à long terme et du fait de la multi-exposition, présentés par certaines substances utilisées dans les cosmétiques pour bébés, comme par exemple les conservateurs du type parabens, un groupe de travail a été créé au sein de l’Afssaps. Sa mission sera complexe et délicate, car les conservateurs chimiques protègent malgré tout contre les risques de contaminations microbiennes. Il s’agira donc de proposer les substances de remplacement les moins toxiques, mais sans substituer un risque à un autre.

Source : CsC

Publié le 16 juin 2009 par Anne Vaneson-Bigorgne

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