Surmonter la peur de l’abandon : quelques conseils

Il n’est pas facile de surmonter la peur de l’abandon et d’atteindre une certaine autonomie émotionnelle. Cependant, ce n’est pas non plus impossible. Vous pouvez tous le faire tant que vous êtes conscients de votre valeur. Combien vous êtes importants et brillants et jusqu’où vous pouvez aller sans dépendre de quelqu’un d’autre. Ce n’est que lorsque vous serez capables de vous donner l’amour que vous méritez que les choses changeront.

L’abandon : de quoi s’agit-il ?

Nombreux doivent surmonter leur peur de l’abandon dès leur plus jeune âge. Se sentir abandonné ne signifie pas seulement avoir un parent qui est en fait absent pendant sa croissance. Parfois, il s’agit d’un scénario plus douloureux : l’abandon émotionnel. Il n’y a rien de pire que d’avoir des parents qui sont physiquement présents mais émotionnellement absents, c’est-à-dire des parents qui ne se soucient pas de fournir une base solide pour le développement d’un attachement sain.

Être abandonné dans son enfance est une expérience déterminante. Tout comme les échecs émotionnels continus qui, peu à peu, vous amènent à ressentir un sentiment de honte, d’impuissance et d’angoisse. L’angoisse d’avoir l’éternel sentiment d’avoir perdu quelque chose. Ce sentiment d’abandon vous fait croire que vous ne serez jamais aimés, que la solitude est le seul refuge et que vous ne pouvez faire confiance à personne.

Une vision déformée de la réalité est développée lorsqu’une personne est constamment abandonnée. Cependant, il faut comprendre que la crainte d’un abandon des personnes que vous aimez est compréhensible. D’autant plus si cela se produit à la suite d’une expérience antérieure. Cependant, le sentiment d’anxiété qui en résulte n’est pas du tout sain. Vous ne pouvez pas laisser la pensée constante d’être rejetés vous tourmenter.

La peur de l’abandon : d’où vient ce sentiment ?

La peur de l’abandon est comme une cage. Un espace circonscrit, étouffant, qui mine toute relation. Au lieu de se languir et de laisser cette réalité vous limiter, vous devriez comprendre l’origine de ce sentiment afin de mieux le gérer. Tout d’abord, il est bon de savoir que la peur de l’abandon est primordiale. Qu’est-ce que cela signifie ? Pour se développer, l’être humain doit pouvoir compter sur ses semblables dès les premiers jours de sa vie, qui deviennent une sorte de point de référence. Ce sont généralement des parents ou des personnes capables de transmettre de l’affection, de la confiance et un sentiment de sécurité. Si ce chiffre de référence est absent à la naissance et pendant l’enfance, le cerveau humain ne se développe pas comme il le devrait. Dans ce cas, il y a une plus grande prédisposition au développement de certains troubles émotionnels. À cet égard, une étude intéressante a été menée par le département de psychologie de l’université d’État de l’Arizona dont les résultats soutiennent cette hypothèse. Il a été noté que les personnes qui ont perdu un parent prématurément ont une plus grande prédisposition au syndrome d’abandon. Il s’agit d’une peur primaire, et il n’est donc pas facile de s’en débarrasser. Cependant, si vous comprenez comment surmonter la peur de l’abandon, tout deviendra plus facile. Une fois cette blessure ouverte guérie, vous pourrez sortir de la cage qui vous retient captifs avec vos blessures, vos défauts et vos besoins, et vivre plus paisiblement.

Comment surmonter la peur de l’abandon ?

Souffrir le traumatisme d’un ou plusieurs décrocheurs peut amener à penser que vous ne valez rien. À la faible estime de soi s’ajoute la crainte d’un nouvel abandon, mais aussi l’anxiété et l’incapacité à gérer de nouvelles relations. Vous finissez par installer des dynamiques toxiques telles que le besoin excessif de l’autre. Ceci allant même jusqu’à renoncer à votre authenticité pour vous sentir aimés, satisfaits et appréciés malgré vos défauts. Cependant, l’amour basé sur le besoin obsessionnel de l’autre ne provoque que de la souffrance. Personne ne mérite de vivre une telle relation et pour la prévenir, il faut apprendre à surmonter la peur de l’abandon. Il semble approprié de rappeler que le processus de guérison de la peur de l’abandon est loin d’être simple. C’est un chemin long et tortueux que, bien souvent, vous ne pouvez pas l’affronter seuls. Tout abandon, physique ou mental, laisse une blessure profonde et persistante. Si vous constatez que ce sentiment vous empêche d’établir des relations solides et satisfaisantes, vous devez consulter un spécialiste. Vous méritez d’être indépendants, libérés des peurs qui vous enchaînent.

Découvrez quelques stratégies pour y parvenir : autonomie émotionnelle

Accepter sa peur pour ce qu’elle est : une condition parfaitement normale. C’est un sentiment inné typique de tout être humain qui, dans certains cas, est amplifié à cause d’une expérience passée. Les peurs font partie de notre nature, mais ne leur permettent pas de prendre le dessus.

Etre indépendant : personne n’a la tâche de vous sauver, le partenaire n’a pas à s’occuper de vous comme si vous étiez des enfants. Il ne peut pas non plus représenter votre seule « source d’affection ». Le seul amour qui peut vraiment vous faire du bien est l’amour de soi. Un amour inconditionnel pour vous-mêmes.

Intervenir sur le dialogue intérieur : vous devons cesser de vous sous-estimer. Vous devez cesser de laisser place à l’angoisse qui vous fait penser à être de nouveau abandonnés. Le manque de confiance ne doit plus ruiner votre relation. En vous faisant croire que votre partenaire ne vous aime pas ou qu’il se comporte d’une certaine manière parce qu’il ne se soucie plus de vous. Être en paix avec soi-même, c’est vivre mieux. Mais pour atteindre le calme, il faut d’abord travailler sur la confiance en soi, qui permet de construire des relations plus fortes et plus significatives.

Vous devez travailler sur votre autonomie émotionnelle. Il s’agit d’un long voyage qui exige une pleine conscience de ses besoins. Vous seuls pouvez combler chacune des lacunes que vous ressentons à l’intérieur. C’est votre responsabilité personnelle, vous ne pouvez pas attendre à ce que quelqu’un le porte pour nous.

Publié le 9 décembre 2020 par Anne Vaneson-Bigorgne

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