Les poneys et chevaux sont des animaux imposants dotés d’un caractère bien à eux et pourtant ils attirent les enfants qui sont de plus en plus nombreux à vouloir pratiquer l’équitation dès tout-petit ! La grandeur, la force et le poids de l’animal, qui peut effrayer les parents, ne leur fait pas peur, bien au contraire, ils développent souvent un lien avec leur « poney préféré ».
La Fédération française d’équitation (FFE) comptait 616 524 licenci-é-es en 2019, ce qui place l’équitation au 3ème rang des sports les plus pratiqués en France.
Un sport à dominante féminine mais mixte !
Lorsque l’on évoque le sport, on le fait au masculin la plupart du temps car de très nombreux sports sont en majorité pratiqués par des hommes. S’il en est un qui peut être qualifié de sport féminin par excellence, c’est bien le cheval : sur l’ensemble des cavalier-e-s, 80 % sont des femmes et des filles.
Bien que très largement à tendance féminine, l’équitation est la seule discipline sportive dont les compétitions sont mixtes y compris au niveau international. Dans tous les championnats qu’ils soient départementaux, régionaux, nationaux, mondiaux ou encore qu’il s’agisse des Jeux Olympiques, il n’existe pas de compétitions spécifiques femmes et hommes : toutes et tous sont considérés à égalité.
Un sport qui se démocratise
Souvent vu comme une pratique élitiste, l’équitation reste un sport relativement accessible tant que l’enfant ne décide pas de faire de la compétition. De nombreux clubs en ville font en sorte de maîtriser le prix d’inscription à l’année pour permettre au plus grand nombre d’enfants de pouvoir monter à cheval. Il y aura toujours des clubs plus prisés et plus chers que les autres, mais c’est aussi une affaire de choix.
Un sport qui attire les enfants
L’équitation est un sport très pratiqué par les petites filles pour le côté loisir alors que les petits garçons ont tendance à très vite se tourner vers la compétition (source : statistiques FFE). Sur 287 637 enfants licencié-e-s, 246 322 sont des filles. Les chiffres de l’année 2019 montrent que les filles qui pratiquent l’équitation sont plus nombreuses entre 7 et 14 ans et les garçons entre 5 et 12 ans.
Un sport physique et psychique
L’équitation est un sport qui fait du bien au corps mais aussi à l’esprit de l’enfant : monter à cheval ça n’est pas si simple qu’il peut y paraître, il faut maîtriser sa technique tout en dirigeant le cheval dont le poids peut avoisiner 200 kilogrammes !
Les enfants aiment les chevaux car ils les voient comme d’énormes peluches et créent très vite un lien d’attachement avec eux. Les poneys apportent de nombreux bienfaits aux enfants. Monter à cheval c’est aimer l’animal avec lequel on pratique son sport, c’est également la possibilité d’être proche d’un cheval sans habiter forcément à la campagne et c’est une chance pour les enfants citadins de pouvoir, eux aussi, être en contact avec la nature et respecter les animaux.
Pratiquer l’équitation responsabilise les enfants car ils doivent prendre soin de leur monture avant et après le cours. Monter à cheval rend humble face à la puissance de l’animal et à l’apprentissage technique qui est très long. Un tel sport donne aux enfants le goût de l’effort : en effet, ils vont se surpasser pour réussir même quand tout ne se passe pas comme prévu (chute, refus d’obstacle, ruade…) par exemple.
L’équitation fait face à des idées reçues telles que « c’est facile, c’est seulement le cheval qui travaille », « tu te laisses guider »… Les cavalier-e-s savent que monter à cheval sollicite de nombreux muscles de chaînes musculaires différentes (cuisses, mollets, dos, fessier, bras, épaules). C’est aussi un sport qui demande de l’endurance et de l’équilibre. Diriger et monter un cheval nécessite d’être capable de le freiner, de le suivre, d’amortir les mouvements, de se concentrer… ce qui ne s’apprend pas en quelques cours.
L’équitation est un sport assez complet qui demande des efforts au corps mais également au mental pour retenir et assimiler tout ce qu’il est nécessaire d’apprendre pour acquérir un certain niveau et passer ses galops ( au nombre de 7 et qui sont l’équivalent du passage des ceintures au judo ou des étoiles au ski) tout au long des années de pratique.
Un sport pour tous les tempéraments
Que l’enfant soit un peu timide ou qu’il ait une appréhension, pratiquer l’équitation pourra lui donner confiance en lui en lui montrant qu’il est capable de contrôler lui-même la situation sans avoir peur. Ce sport convient tout autant à des enfants toniques qui vont pouvoir se canaliser car les chevaux ressentent toutes les émotions : si l’enfant est trop excité, cela va déranger le cheval qui va le lui faire savoir. En montant, selon sa personnalité, l’enfant va aussi bien apprendre à vaincre ses peurs qu’à se contenir.
Un sport pour tous les âges
L’équitation est un sport qui s’adapte à l’âge de l’enfant : quand il commence à partir de 4 ans, il montera à shetland (un petit poney de 80 cm à 1 mètre au garrot) et au fur et à mesure qu’il grandira, il montera sur un animal de plus en plus grand. L’enfant commencer à apprendre les bases de l’équitation sans se préoccuper réellement de la hauteur de son fidèle destrier. Lorsqu’on commence vers l’âge de 7 ans par exemple, selon sa taille, on est dirigé directement vers des poneys, plus grands qu’un shetland mais plus petit qu’un cheval. Monter un animal adapté à sa taille permet à l’enfant de prendre du plaisir tout en apprenant de plus en plus à le gérer. Au fil du temps, l’enfant passera à double poney puis à cheval s’il souhaite continuer et aller encore plus loin dans ce sport.
L’équitation permet à l’enfant de développer le respect vis-à-vis l’animal mais aussi de son moniteur, de gagner en autonomie, d’acquérir de la confiance en soi, d’être à l’écoute de l’animal, de prendre soin de lui et de créer une relation particulière avec lui. Sur le plan physique, cela apporte une bonne posture, un apprentissage de l’équilibre et un travail complet du corps.
Pour les plus passionné-e-s, les compétitions permettent d’aller plus loin que la seule pratique hebdomadaire du cheval pour le plaisir de monter. Mais attention, quand les enfants commencent les compétitions, c’est souvent parce qu’ils souhaitent se qualifier pour les Championnats de France qui ont lieu chaque année au parc fédéral équestre de Lamotte Beuvron (dans le département du Loir-et-Cher) durant la première quinzaine du mois de juillet ! Et en général quand un enfant à « fait son 1er Lamotte » comme on dit dans le jargon équestre, il n’a qu’une envie c’est d’y participer l’année suivante !
Maëlle Vaneson