Quand les enfants sont encore jeunes, ils testent de nombreux sports pour trouver celui ou ceux qui vont les passionner. Le tennis, la danse, le football, l’équitation, le handball, le judo, la gymnastique… font partie des grands classiques qu’ils aiment essayer et qui leur permettent de s’épanouir physiquement et mentalement, collectivement et/ou individuellement.
L’un des sports les plus prisés par les enfants est le football : chez les garçons mais aussi de plus en plus chez les filles. Les compétions internationales féminines et masculines n’y sont pas étrangères et le nombre d’adhésions post Euro ou Coupe du monde augmente toujours.
Ce sport attire parce qu’il est très médiatisé mais aussi parce qu’il est tellement simple d’y jouer : un ballon, un-e partenaire et la partie peut commencer, dans la cour, au square, dans le jardin, sur la plage, en famille, entre amis… même quand on ne joue pas en club, il y a toujours un ballon à proximité pour jouer.
Un sport qui se féminise
Le football commence souvent très tôt chez les enfants : les petits garçons jouent avec leur père ou leur frère puis se prennent de passion pour jouer en club et soutenir leur équipe de cœur. De plus en plus les jeunes filles osent elles aussi s’intéresser à ce sport et s’inscrivent dans des structures féminines présentes dans de nombreux clubs dorénavant. Le succès médiatique et l’engouement populaire à l’occasion de la Coupe du Monde de football féminine qui s’est déroulée en France l’été dernier ont contribué à attirer l’attention des filles de tous âges ou presque. Ce type d’événement permet de mette en valeur le sport féminin et souvent d’être l’élément déclencheur d’une adhésion en club à la rentrée scolaire qui suit. La Fédération Française de Football compte aujourd’hui presque 2 millions de licencié-e-s dont 10 % sont des femmes, et ce chiffre ne cesse de croître en France.
Il n’y a pas d’âge pour taper dans un ballon
Très nombreux sont les enfants qui ont tapé dans un ballon en mousse juste après avoir commencé à marcher et le petit ballon en mousse est devenu un ballon en plastique plus gros avant de se changer en ballon en cuir ! A cela s’ajoute les parties de foot le week-end entre copains, cousins et cousines… Le virus se propage vite et donne envie de jouer encore plus souvent, et les plus « mordus » s’inscrivent dans un club pour vivre de « vrais » matches et vivre l’aventure des entraînements le mercredi, le samedi et des matches le dimanche, des équipements à laver pour la semaine suivante, etc.
Une transmission intergénérationnelle
Le football est l‘un de ces sports qui se cultivent en famille : les parents vont au stade voir des matches, y emmènent leurs enfants quand ils grandissent et c’est bien souvent comme cela que la transmission entre génération opère.
Mon grand-père emmenait ma maman assister à des matches avec lui au stade Marcel Picot à Nancy, ma maman est abonnée depuis de nombreuses années au Parc des Princes et c’est comme cela que je suis allée avec elle la première fois alors que j’étais encore à l’école maternelle : dans ma famille la transmission en est déjà à la 3ème génération !
Du ballon à la passion
Les enfants, qu’ils soient licenciés en club ou pas, suivent l’actualité du football et regardent les matchs à la télévision voire assistent au match au stade avec un adulte. L’engouement va au-delà de la pratique : au match retransmis s’ajoute parfois le port de vêtement à l’effigie de son club de cœur et de son joueur préféré, la collection d’un album de foot Panini ou Topps, la poupée Poupluche de « son » joueur, des figurines Nanostars ou des répliques de stade de foot Mega Bleu à assembler, un jeu Fingabol pour se lancer à deux dans un tournoi endiablé, la lecture de livres de foot comme Goal consacré aux débuts d’Antoine Griezmann aux éditions Michel Lafon ou encore Droit au but des éditions Hugo&Cie, etc.
La passion naît avec les camarades ou la famille. La passion est aussi animée par un désir d’imiter : ce sport compte tellement de joueurs emblématiques qui impressionnent les enfants qu’ils ont envie de reproduire un geste exceptionnel en jouant ou encore envie de refaire le match au cours d’une partie de babyfoot ou de foot dans la rue ou au square à défaut parfois de terrain. Il n’y a pas de poteaux pour matérialiser les buts, qu’à cela ne tienne, des cartables ou des pulls feront l’affaire. Peu importe le terrain, pourvu que les enfants aient un ballon !
Faire du sport tout en jouant
Jouer au foot en équipe, entre amis, en famille… c’est toujours une bonne façon de faire un sport qui demande une aptitude de coordination physique, d’anticipation mentale et d’esprit d’équipe pour exploiter au mieux le ballon reçu en le transmettant à un co-équipier ou en tirant.
Un sport formateur
Les règles du jeu apprennent aussi à l’enfant qu’elles doivent être appliquées, sur et en dehors du terrain et c’est formateur : cela développe l’écoute, l’effort physique et l’effort pour le groupe, le respect… des valeurs nécessaires également dans la vie de tous les jours, tant à l’école qu’à la maison.
Le football apprend aussi à gérer ses émotions dans la victoire comme dans la défaite : on respecte l’adversaire que l’on ait perdu ou gagné, on tire des leçons du match en passant en revue les points positifs et les axes de progrès. On apprend de ses erreurs, de ses faiblesses, on grandit ensemble, on progresse en étant soudés.
Ce ne sont pas que des personnes qui courent derrière un ballon comme on peut l’entendre parfois, ce sont aussi des jeunes qui vont découvrir, grâce au sport, de nombreuses vertus qui leur serviront toute leur vie.
Maëlle Vaneson