Le sport pour toutes

Jusqu’au début du XIXe siècle, les filles et de façon plus large les femmes n’avaient pas le droit de participer à des compétitions sportives : en effet, en 1896, lors des 1ers Jeux Olympiques de l’ère moderne, aucune discipline féminine n’était admise.

Si les disciplines hommes sont encore majoritaires, les femmes rattrapent ce retard au fur et à mesure : de plus en plus de sports longtemps considérés comme exclusivement masculins s’ouvrent aux femmes. Il leur est désormais possible d’être championnes du monde de football, de judo, de natation, de handball, etc.

L’exemple le plus significatif et le plus récent est probablement la Coupe du monde de football féminin qui s’est tenue en France durant l’été 2019. L’engouement du public (spectateurs et téléspectateurs) et les espoirs fondés dans l’Equipe de France emmenée par sa capitaine Amandine Henry, ont mis en lumière ce sport masculin par excellence depuis sa création en Angleterre le 28 octobre 1863.

Les filles, même petites, qui souhaitent découvrir tous les sports possibles et imaginables, ne comprennent pas les remarques sexistes qui leur sont parfois faites : « tu es moins forte qu’un garçon », « le foot c’est pour les garçons », etc. Ce qui vaut pour les filles s’entend également pour les garçons -même si c’est beaucoup plus rare- notamment quand ils souhaitent de la danse parce que « la danse c’est pour les filles ».

Le sexisme remis en question

Heureusement, grâce au coup de projecteur apporté par les grandes compétitions, le sport féminin se démocratise de plus en plus dans la société. Aujourd’hui de nombreuses jeunes filles peuvent pratiquer les sports qu’elles aiment même s’ils semblaient « réservés aux garçons » il n’y a pas encore si longtemps. En effet, des équipes féminines existent de plus en plus dans les clubs dès les plus jeunes sections.

Pour aider les filles à prendre conscience que les sports deviennent unisexes, leurs parents peuvent les emmener assister à des compétitions, regarder en famille des matches de handball ou de basket féminin -sports dans lesquelles équipes de France se distinguent régulièrement depuis des années- ou encore leur mettre en mains des livres sur l’évolution du foot féminin par exemple. Il est également possible de leur faire pratiquer une activité physique avec la gardienne de l’Equipe de France de football par exemple.

Un livre pour en finir avec les machos

Le 13 juin 2020 va paraître aux éditions du Rêve le livre #MeFoot, en finir avec les machos du foot écrit par Lucie Brasseur. L’auteur y traite avec intelligence et perspicacité des inégalités rencontrées par le football féminin versus le football masculin. Comme ce livre n’est pas écrit spécifiquement pour les enfants, les parents pourront le découvrir et expliquer leur-s fille-s le sexisme dans le sport et pas uniquement en compétition : cela commence parfois au square ou dans la cour de l’école quand les garçons ne veulent pas qu’elles jouent avec eux. Dans son ouvrage, elle montre que le football féminin n’est pas partout traité de la même façon et explique les inégalités en matière de salaires, d’équipements, de matériels… entre les footballeuses et les footballeurs.

En découvrant ce livre, on comprend le chemin qu’il reste encore à parcourir au football féminin en particulier mais aussi aux sports féminins en général pour arriver au même niveau que le sport masculin ! Et en même temps, le livre de Lucie Brasseur permet de se rendre compte comment le sport féminin se démocratise au fil des années. Un véritable voyage au cœur de la vraie vie du football féminin pour que l’on arrête de dire aux femmes et jeunes filles ce qu’elles doivent et/ou peuvent faire et être.

S’entrainer comme une grande avec une pro

Depuis le confinement, Amandine Henry n’est plus seulement une joueuse cadre de l’Olympique Lyonnais et la capitaine de l’Equipe de France féminine de football : elle est également coach pour les petites filles ! Comme le confinement ne permet plus ni aux petits ni aux grands de pratiquer comme d’habitude leur-s sport-s favori-s, Mattel a eu l’idée de proposer des courtes séances vidéo pour garder la forme avec Amandine Henry dans le cadre du partenariat noué en 2020 entre les poupées Barbie et la joueuse dans le cadre des « femmes exceptionnelles » qui sont mises en valeur chaque année.

Le Barbie Active Challenge est un rendez-vous sportif sur la page Facebook Barbie qui est proposé aux petites filles mais pas que… chaque vendredi du 1er au 15 mai 2020, pour leur permettre de bouger, garder la forme, travailler sur la concentration et le moral ! Il s’agit concrètement d’une séance d’entraînement de deux minutes, réalisable en appartement, qui comprend des échauffements, des exercices et des étirements.

Barbie met en valeur le sport féminin

Parce que Ruth Handler, créatrice de la célèbre poupée a toujours eu pour idée « qu’à travers la poupée, la petite fille pouvait devenir qui elle voulait. Barbie a toujours incarné une femme qui a le choix », en 2020, Barbie a décidé de célébrer les femmes sportivement influentes à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes afin d’attirer l’attention sur les facteurs qui peuvent empêcher les petites filles de pratiquer le sport de leurs rêves et d’atteindre leur potentiel.

Pour ce faire, la marque a créé une collection à l’effigie de femmes sportives importantes dans leurs pays. En France, c’est Amandine Henry qui a été choisie. En Europe, l’Ukraine est représentée par la championne du monde de sabre Olga Kharlan, le Royaume-Uni par la sprinteuse Dina Asher-Smith, la Turquie par la jeune nageuse paralympique Sümeyye Boyacı, l’Allemagne par la sauteuse en longueur Malaika Mihambo et le Portugal par la surfeuse Teresa Bonvalot. Ces six sportives sont des personnalités emblématiques dans leur pays. Chaque poupée a été réalisée en un seul exemplaire qui leur a été remis.

Pour les Jeux Olympiques de Tokyo décalés d’une année en raison de la crise sanitaire mondiale liée au coronavirus, une collection spéciale de poupées Barbie célébrera l’innovation et la diversité des nouvelles disciplines qui feront leur apparition à l’occasion de cette XXXIIe olympiade de l’ère moderne : le surf, le skateboard, le karaté, l’escalade, le baseball et le softball.

Utiliser des vecteurs puissants comme les poupées Barbie permet de toucher un très large public et de montrer que les inégalités soulignées par Lucie Brasseur dans son livre n’ont plus lieu d’être. Grâce à toutes ces avancées et à toutes les initiatives qui voient le jour afin de valoriser le sport féminin, les petites filles croient en leurs rêves et ne craignent plus de dire que, elles aussi, elles veulent jouer au foot !

Maëlle Vaneson

 

Publié le 8 mai 2020 par Anne Vaneson-Bigorgne

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