Afin d’éviter tout problème lié à la déshydratation, Israël Paniagua, diététicien-nutritionniste, vous livre quelques conseils et vous rappelle que la composition corporelle de l’enfant est pour 60 à 65 % de l’eau : l’eau est donc le principal constituant de l’organisme.
Quels sont les signes de déshydratation ?
On reconnait les signes de début de déshydratation chez un enfant parce qu’il est irritable, agité, parce que sa soif n’est pas suffisante, que ses muqueuses deviennent sèches et il a peu de larmes au niveau des yeux notamment.
Les entrées hydriques chez l’enfant
Elles se font par les boissons pour 50 % environ ; l’alimentation pour 50 % environ et la synthèse endogène (récupération de molécules d’eau lors des réactions chimiques internes).
Les sorties hydriques
Elles sont principalement de 4 ordres : digestives (fécales), cutanées (transpiration), respiratoires et urinaires.
Les facteurs de pertes d’eau
Chez l’enfant, les pertes sont principalement liées à des facteurs :
- environnementaux tels que la température ambiante et la sécheresse de l’air ;
- physiologiques comme la croissance et l’activité physique ;
- pathologiques ; fièvre, vomissements, diarrhée.
Quels sont les besoins en eau à boire par l’enfant ?
- Les préconisations en besoin d’eau de l’enfant en différent selon son poids :
entre 3 et 10 kg : apport de 100 ml/kg de poids/jour ; - entre 11 et 20 kg : 1 000 ml + 50 ml pour chaque kg au-dessus de 10/jour ;
- au-delà de 20 kg : 1 500 ml + 20 ml pour chaque kg au-dessus de 20/jour ;
- pour l’adolescent, ce sont les mêmes recommandations que pour l’adulte, soit environ 1,3 à 1,5 l/jour.
Comment se réhydrater ?
Outre l’ingestion d’eau, il faut se nourrir car tous les aliments (sauf l’huile et le sucre) sont constitués d’eau. Certains plus riches que d’autres en eau sont à privilégier :
- les légumes frais (crus, cuits, en soupe froide, en potage…) ;
- les fruits frais (crus, mixés, en smoothie « maison »…) ;
- les laitages (lait, yaourt, petit-suisse, fromage blanc…) ;
- les féculents cuits (pomme de terre, pâtes, riz, légumineuses…) ;
- les poissons ;
- les œufs ;
- les viandes.
Rien que de l’eau
La seule boisson indispensable et recommandée est l’eau, et ce, à volonté, qu’elle provienne du robinet, qu’elle soit minérale ou de source. Elle doit être consommée en dehors des repas et pendant les repas.
La quantité à absorber doit être augmentée pendant les grosses chaleurs et en cas d’activité physique ou sportive.
Les boissons sucrées, dont les apports sont importants en sucre et en calories, désaltèrent mais n’étanchent pas la soif. Elles peuvent être consommées en dehors des repas, de manière occasionnelle, seulement pour le côté « plaisir ».
Quelques exemples de boissons :
- Eau : tout au long de la journée ;
- Lait : 1 verre ou 1 bol au petit-déjeuner ;
- Jus de fruit : ne consommer que du 100 % pur jus « sans sucre ajouté » (pas de nectar et pas « à partir de jus concentré ») : ½ verre au petit-déjeuner et/ou au goûter ;
- Sirop : très dilué dans l’eau (éviter au quotidien) ;
- Si soda avec de la caféine : occasionnellement ;
- Éviter le café et le thé (trop excitant) ;
- Boissons alcoolisées strictement interdites.
Que faire quand un enfant n’aime pas le goût de l’eau ?
Si votre enfant n’aime pas le goût de l’eau, il est possible de le réhabituer petit à petit en lui proposant soit de l’eau avec un peu de jus de citron, soit de l’eau avec quelques feuilles de menthe, soit de l’eau gazeuse, soit de la tisane.
Parents, grands-parents, adultes en charge d’enfants, leur hydratation relève de votre responsabilité : soyez vigilants pour eux, faites les boire régulièrement et n’oubliez pas les consignes de base qui sont de ne pas les exposer aux heures les plus chaudes, de leur mettre une crème protectrice, des lunettes, un chapeau, de réhydrater leur peau avec un gant humide, un brumisateur, etc.
Bel été bien hydraté pour les petits comme pour les plus grands !