Les infirmières puéricultrices planchent sur lait infantile ou lait maternel

Afin de répondre au mieux aux questions que peuvent se poser les futurs parents pendant la grossesse sur l’alimentation de leur enfant : “lait infantile ou lait maternel ?”, les infirmières puéricultrices plancheront sur le sujet à l’occasion de leur Journées Nationales d’Etudes. Catherine Buzy, membre du bureau de l’ANPDE, consultante en lactation et infirmière puéricultrice en PMI au Conseil Général de Meurthe et Moselle, interviendra le 14 juin de 16h30 à 18h00 lors de l’atelier “Allaitement maternel : pas de problème”. D’autre part, Didier Bretonnière, membre de l’ANPDE et infirmier puériculteur en PMI au Conseil Général de la Mayenne animera , le même jour à la même heure, l’atelier “Information et échanges sur les laits artificiels infantiles”.

Le lait maternel, un lait sur-mesure

“Le lait maternel est parfaitement adapté aux besoins du nourrisson, c’est le seul à donner au bébé tous les nutriments pour qu’il se développe en bonne santé : anticorps, hormones, facteurs immunitaires et autres oxydants dont le nourrisson a besoin”, déclare Catherine Buzy. “Il évolue au fil des semaines et même durant la tétée pour s’adapter à la croissance du bébé”, poursuit-elle. Le lait maternel apporte des éléments enzymatiques qui favorisent la digestibilité du lait. L’allaitement maternel a également des bénéfices sur le long terme, s’il est exclusif et s’il dure plus de 3 mois, puisqu’il permet de réduire l’incidence des diarrhées aiguës, des infections ORL et des infections respiratoires sévères. De plus, il est considéré comme un facteur de lutte contre les risques d’obésité, de surpoids et de diabète de type 1 et 2.

Pourquoi si peu d’engouement en France ?

Malgré les avantages et bienfaits reconnus, la France est le pays où la prévalence et la durée de l’allaitement maternel sont parmi les plus faibles d’Europe. Cela s’explique par de nombreux critères, dont notamment :

– la durée courte du congé de maternité,

-un manque d’information sur les bénéfices du lait maternel sur la santé de l’enfant et de sa mère,

– un besoin d’accompagnement pendant la période d’allaitement.

Les professionnels de la périnatalité, notamment l’ANPDE, n’ont de cesse d’informer les pouvoirs publics de l’importance de la mise en place de mesures favorisant l’allaitement maternel, pourtant inscrites au PNNS 2 (Programme National Nutrition Santé). Or ces propositions sont toujours sans réponse.

Catherine Buzy constate que les femmes peuvent rapidement abandonner l’idée d’allaiter si l’environnement familial ou socio-professionnel n’est pas favorable ou être découragées par les débuts de l’allaitement si les tétées ne se déroulent pas bien (douleurs, crevasses, engorgements). Or si les mamans décident de poursuivre l’allaitement, les inconvénients du début feront place à des moments d’échanges privilégiés avec le nourrisson. “Il est important d’encourager les mamans à la poursuite de l’allaitement et de les rassurer en leur capacité à nourrir leur nourrisson”, explique Catherine Buzy. “Il y a toujours des solutions pour que bébé profite des bienfaits du lait de sa mère. Par exemple, la reprise du travail ne signifie pas systématiquement l’arrêt de l’allaitement. Les femmes peuvent utiliser un tire-lait pour continuer à nourrir bébé au lait maternel, et, cela permet d’entretenir la lactation et d’éviter les engorgements”, ajoute Catherine Buzy.

Le rôle des professionnels de santé est ainsi primordial pour guider, informer et soutenir les mamans face à leurs questions et leurs doutes.

Les recommandations

L’allaitement maternel est recommandé pendant les 6 premiers mois de vie de l’enfant par la Haute Autorité de Santé, la Société Française de Pédiatrie (SFP), et l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA). L’Académie nationale de médecine a demandé en 2009 aux pouvoirs publics de mettre en place une politique plus active d’incitation à l’allaitement depuis l’école et pendant la grossesse. L’allaitement est également recommandé par le Collège National des Sages-Femmes (CNSF) et le Collège National des Gynécologues-Obstétriciens Français (CNGOF).

Et les laits infantiles ?

Pas d’inquiétude, ni de culpabilité pour les mamans qui ne peuvent pas ou ne veulent pas allaiter, le lait infantile est une bonne alternative. Le choix de l’alimentation du nourrisson est personnel. Les laits infantiles sont plus étudiés de nos jours et ont connu beaucoup de progrès pour se rapprocher du lait maternel. Ils apportent à bébé les meilleurs ingrédients qui vont lui permettre de se construire.

Les professionnels de santé jouent un rôle essentiel de conseiller alimentaire. Ils doivent orienter les parents vers le lait qui convient le mieux à leur enfant en fonction des critères relatifs à la composition du lait et à la tolérance de l’enfant. Les laits sont adaptés aux différents soucis et pathologies des bébés, ainsi, face à l’offre protéiforme des laits infantiles, les parents auront le choix.

Publié le 7 juin 2012 par Anne Vaneson-Bigorgne

NEWSLETTER

Inscrivez vous à notre newsletter et recevez les dernières tendances dédiées
aux familles, parents et enfants