Effets, avantages et inconvénients de la pilule contraceptive

La pilule est une technique contraceptive conçue pour les femmes. Elle est très utilisée en France. De différentes sortes de pilule contraceptive existent sur le marché. Elles sont efficaces lorsque la consommation est faite consciencieusement. Cependant, elles peuvent engendrer des effets secondaires. Quels sont donc les effets et les avantages de la pilule contraceptive ? Quid de ses inconvénients ?

Peut-on détecter une tendance à la thrombose ?

En partie, oui. La tendance héréditaire la plus courante à la thrombose (thrombophilie), par exemple, est la résistance à l’APC, généralement due à un changement du système de coagulation (mutation du facteur V de Leiden (FVL)). L’APC, la protéine C activée, est un inhibiteur endogène de la coagulation qui ne peut pas agir correctement en cas de mutation (résistance). Chez les parentes en bonne santé de membres de la famille atteints de thrombophilie, des tests peuvent être utiles pour évaluer le risque de thrombose avant une contraception hormonale ou une grossesse. À cette fin, le gynécologue et le médecin de famille conseilleront la femme concernée et l’orienteront éventuellement vers une clinique ambulatoire de coagulation pour obtenir des éclaircissements.

Quels sont les autres problèmes ?

Le risque d’effets secondaires graves augmente avec les facteurs de risque individuels. Cela peut également s’appliquer aux femmes plus jeunes.

Il est donc généralement très important de parler à votre médecin pour savoir si la pilule est le bon contraceptif, quels effets secondaires peuvent se produire, quels sont les signes avant-coureurs et si certains facteurs de risque ou certaines maladies s’opposent à sa prise.

Au-delà de 35 ans, le risque des effets secondaires indésirables, tels qu’une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, augmente, en particulier lorsque vous prenez des micropilules. Cela est d’autant plus vrai si une femme fume beaucoup, est en surpoids ou souffre d’hypertension. Ces maladies sont également liées à des thromboses, cette fois dans les vaisseaux artériels (artères).

La pression artérielle peut augmenter lors de la prise de la pilule. Les femmes de plus de 35 ans qui fument davantage ne devraient pas prendre la pilule combinée. Parmi les contre-indications, il y a les maladies du foie ou le diabète sucré, qui est présent depuis un certain temps, et qui est difficile à contrôler ou a entraîné des complications vasculaires. Il en va de même pour l’hypertension artérielle qui ne peut pas être bien contrôlée.

Les pilules combinées ne conviennent pas non plus après une crise cardiaque, une thromboembolie antérieure (ainsi qu’existante) ou un cancer du sein survenu il y a moins de cinq ans. Pour le cancer du sein, les médecins utilisent d’autres critères.

En effet, les femmes qui prennent la pilule ont un risque légèrement accru de cancer du sein. Le risque de cancer du col de l’utérus augmente également. Dans les dix ans qui suivent l’arrêt des hormones, elle diminue à nouveau.

Un effet secondaire assez rare des thérapies aux hormones sexuelles en général est l’apparition de taches pigmentaires brun-jaunâtre (chloasma) sur les zones de peau exposées au soleil, en particulier sur le visage. Les femmes qui ont déjà fait cette expérience pendant leur grossesse sont parfois plus sujettes à cette situation lorsqu’elles prennent des hormones sexuelles.

Si le risque est connu, les médecins ont tendance à recommander une méthode de contraception non hormonale. Sinon, il y a le conseil, qui devrait être discuté plus en détail, d’éviter la lumière directe du soleil et les rayons UV (solariums) pendant l’application des hormones. La régression d’un chloasma peut prendre un temps relativement long. Il est préférable de consulter votre gynécologue sur ce problème avant de vous prescrire un contraceptif hormonal.

Les troubles du cycle et de la menstruation

Le médecin examinera également les autres effets secondaires possibles, tels que les troubles menstruels. Dans ce cas, les progestatifs plus anciens peuvent éventuellement présenter des inconvénients. Mais même les micropilules modernes à très faible teneur en œstrogènes peuvent provoquer de légères taches au cours des premiers mois d’utilisation. Si la pilule continue à être prise correctement sans changement, le médecin vérifiera si une autre préparation est moins chère.

En fait, la prise de la pilule peut régulariser un cycle hormonalement instable. Toutefois, d’autres causes, dont la grossesse, doivent être exclues. Parfois, un cycle irrégulier avant le « temps de la pilule » reste irrégulier, mais aussi après. S’il n’y a pas eu de problèmes pour prendre la pilule contraceptive, il n’y a généralement pas de raison de changer de pilule.

Pilule et dépression

Une étude publiée en 2016 a été la première à suggérer un tel lien à plus grande échelle. Les résultats ont été basés sur l’analyse de deux registres de santé comportant plus d’un million d’enregistrements. Cependant, l’étude a également révélé des différences entre les différents contraceptifs hormonaux.

Il est recommandé aux femmes qui souffrent de symptômes tels que des humeurs nerveuses ou dépressives persistantes, un manque d’énergie, des changements de libido ou une dépression après avoir commencé une contraception hormonale de consulter leur gynécologue.

L’importance de cette recommandation est soulignée par une autre étude. Cette étude a établi un lien entre l’utilisation de contraceptifs hormonaux et l’augmentation des risques de suicide. L’analyse ne portait donc pas seulement sur la pilule. Cependant, il s’agit d’une étude épidémiologique de population avec des données provenant de registres de santé et non d’une étude clinique.

À l’instigation des autorités en matière de drogues, des avertissements ont été inclus dans les informations techniques et les informations destinées aux utilisateurs de produits de contraception hormonale, qui attirent l’attention sur les tendances suicidaires comme conséquence possible de la dépression. Les femmes souffrant de symptômes dépressifs ne doivent pas attendre trop longtemps avant de commencer un traitement, mais doivent consulter leur médecin dès que possible, même si elles n’ont commencé le traitement que récemment.

Publié le 9 décembre 2020 par Anne Vaneson-Bigorgne

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