Vous avez dit bienveillance éducative ?

Alors que la rentrée scolaire 2017/2018 vient d’avoir lieu, il arrive que, comme en début de nouvelle année, vous preniez des « résolutions » pour vivre cette nouvelle année scolaire de façon plus sereine, tant à l’école qu’à la maison.

S’écouter pour se comprendre pourrait être l’un des premiers postulats très simples à mettre en œuvre.

Depuis quelques années, l’éducation positive ou l’éducation bienveillante sont à la « mode ». Mais de quoi s’agit-il exactement ? De tout laisser faire à son enfant ? De tout accepter ? De ne pas contrarier ou réprimander ?
Rien de tout cela ne serait lui rendre service, loin s’en faut.

La réelle bienveillance au cœur de l’éducation proposerait plutôt de trouver un juste milieu entre un modèle autoritaire et un modèle trop permissif.
Un curseur qui se positionnerait entre ne pas faire de son enfant un enfant-roi et ne pas être trop dirigiste.

Des pédagogies alternatives

Pour ce faire, les adeptes de cette nouvelle voie éducative sont allés regarder les approches des pédagogies alternatives, ces pédagogies qui n’ont jamais tant eu le vent en poupe qu’aujourd’hui.

A commencer par la méthode de l’italienne Maria Montessori, qui place l’enfant au centre de l’apprentissage (la plus connue et la plus répandue en France) ; du français Célestin Freinet qui dès les années 30 s’est intéressé à relier les apprentissages scolaires aux besoins réels de l’enfant ; en passant aussi par la pédagogie Steiner-Waldorf, bien que moins développée et plus controversée (15 écoles seulement en France). Plus récemment, l’Ecole Dynamique initiée par Ramin Farhangi et qui s’inspire du concept Sudbury, a ouvert à Paris en 2015. Il s’agit d’un cadre dans lequel un groupe d’une soixantaine d’enfants âgés de 3 à 19 ans sont auteurs et responsables de leur vie quotidienne et déterminent librement leurs objectifs pour se consacrer à ce qui les intéresse sans contraintes de programmes scolaires ou de notion de temps.

Des modes éducatifs plus à l’écoute

Grâce aux neurosciences, on connait plus précisément aujourd’hui les conditions les plus favorables au bon développement de l’enfant.

On sait que le stress et le système de la carotte et du bâton, par exemple, ont un effet inhibiteur sur le cerveau. A contrario, la confiance, l’autonomie, la tendresse, l’empathie… le nourrissent, l’épanouissent, l’apaisent. Petits et grands se comprennent souvent mieux quand ils établissent des règles de fonctionnement sur ces bases-là.

Des règles bienveillantes

Il n’est pas question d’abolir les règles. Les enfants en ont besoin pour se construire. Il s’agit plutôt d’exploiter une palette d’outils qui peuvent être adaptés en fonction de l’âge et de la problématique tels que la gestion des émotions, la communication non violente, la méditation en pleine conscience, l’instant présent, etc.

Ce sont des pistes qui visent à encourager l’enfant, à lui apprendre à mettre et à trouver du plaisir dans ses apprentissages sans pour autant chercher à le survaloriser mais en lui permettant de vivre l’école autrement et d’accepter les règles de vie familiale de façon différente. C’est aussi une façon de se respecter mutuellement.

L’enfant parfait, comme le parent parfait d’ailleurs est une illusion. Chacun est unique et a le pouvoir de s’adapter pour respecter l’autre avec bienveillance pour prendre sa place pleinement et sereinement au sein de sa famille.

Publié le 19 septembre 2017 par Anne Vaneson-Bigorgne

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