Huit semaines avant Noël, il y a une date que les enfants attendent impatiemment en France depuis les années 1990 : la soirée d’Halloween le 31 octobre. Entre décoration et chasse aux bonbons, ils plongent avec enthousiasme dans cet univers gentiment effrayant !
Cette fête est prétexte à une chasse aux bonbons dans son quartier, à se déguiser de façon terrifiante et à mettre en place une décoration à base de noir et d’orange, de toiles d’araignées, de squelettes, de cucurbitacées… toutes sortes de choses qui d’habitude peuvent effrayer les enfants mais qui le temps d’une soirée les amusent. C’est aussi le moment où des citrouilles se transforment en soupe et des potimarrons en tarte salée, etc.
Le 31 octobre 2020 sera probablement un peu particulier : entre le couvre-feu et le virus, les enfants vont devoir s’adapter pour aller à la chasse aux bonbons mais cela ne les empêchera probablement pas de jeter des sorts !
Au sens étymologique du terme
D’où vient cette coutume importée d’outre-Manche voire d’outre-Atlantique ? En Anglais, Halloween se décompose en trois mots : all hallows Eve qui signifie en français « la veille de tous les saints ». Cette expression proviendrait d’une légende celte. Il y a environ 3 millénaires, bien avant l’ère chrétienne, l’année Celte prenait fin le 31 octobre, et la dernière nuit de l’année était la nuit de Samain, dieu de mort. La légende veut que les fantômes des morts profitaient de cette occasion pour rendre visite aux vivants et que Samain rodait également pour rassembler les âmes des personnes décédées pendant l’année. Pour bien commencer l’année, les Celtes exécutaient des rituels religieux très particuliers qui pouvaient durer 15 jours. Au fil des siècles, les anciennes coutumes celtes se sont mêlées aux nouvelles coutumes chrétiennes jusqu’à devenir aujourd’hui une fête pour les enfants.
Quel est l’héritage des rites ancestraux ?
De tous les rituels connus qui étaient exécutés à cette occasion, demeurent les déguisements et le maquillage terrifiants, non plus pour effrayer les esprits mauvais mais pour obtenir des bonbons. La citrouille de Jack, quant à elle, prendrait son origine dans une légende irlandaise : Jack, un homme avare avait pour obsession de devenir riche, il buvait aussi des bières dans les pubs, aurait croisé le Diable dont il se serait moqué. A sa mort, les portes du Paradis restèrent closes à cause de son avarice et celles de l’Enfer aussi, le Diable se vengeant ainsi de ses moqueries. Depuis son décès, Jack serait condamné à l’obscurité et tenterait de s’éclairer avec un navet transformé en lanterne. Le navet s’est progressivement transformé en citrouille dans laquelle on fait brûler des bougies.
A l’instar de la légende de Jack, les enfants se promènent dans les rues en agitant des lanternes mais pour obtenir des bonbons. Et gare aux personnes qui ne leur en donnent pas, trick or treat, elles se verront jeter des sorts !
Anne Vaneson-Bigorgne