Chaque heure un enfant décède dans l’Union européenne des suites d’une blessure.
D’où l’importance de se mobiliser afin d’améliorer la prévention des accidents quotidiens dont sont victimes les enfants et les adolescents, de recenser les mesures politiques nationales en vigueur, d’évaluer et de comparer leurs résultats.
Le projet européen Tools to Address Childhood Trauma, Injury and Children’s Safety (TACTICS), piloté par l’association European Child Safety Alliance (ECSA), a mené une troisième enquête sur ce sujet, à laquelle ont participé 31 pays. Pour la France, c’est la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC), partenaire de l’opération depuis sa création en 2007, qui a réalisé l’étude.
La France se classe au 22ème rang, avec une note globale de 31,5/60*. La Finlande (45/60), l’Islande (44,5/60) et les Pays-Bas (43,5/60) occupent les premières places.
Si la France obtient une note de 3,5/5 en matière de prévention des noyades,elle n’atteint pas la moyenne en ce qui concerne la prévention des chutes et des défenestrations (1,5/5 alors que le score moyen, également faible, est de 2/5).
La CSC souscrit aux propositions de l’ECSA et de ses partenaires visant à améliorer la sécurité des enfants et des adolescents. Il s’agit notamment de :
– rendre obligatoire le port du casque à vélo ;
– imposer que les sièges auto accueillant des enfants de moins de quatre ans soient systématiquement positionnés dos à la route dans le véhicule ;
– renforcer la prévention des noyades en exigeant notamment que les piscines publiques soient, tout comme les bassins privés, équipées de dispositifs de sécurité, notamment de barrières ;
– poursuivre les travaux engagés en matière de prévention des défenestrations de jeunes enfants en adoptant et en s’assurant de l’application d’une loi exigeant que les fenêtres et les balcons des logements, existants ou à venir, soient équipés de dispositifs de sécurité ;
– adopter une réglementation imposant de conditionner les médicaments dans des boîtes ou des contenants impossibles à ouvrir par les jeunes enfants, afin de limiter les risques d’intoxications.
A travers ses avis, la CSC recommande régulièrement aux pouvoirs publics, aux professionnels et aux acteurs de la normalisation de faire évoluer les textes législatifs, réglementaires et normatifs pour mieux protéger les consommateurs. Elle regrette que certaines de ses recommandations, qui visent à améliorer la sécurité des produits et dont la mise en oeuvre pourrait sauver des vies, restent lettre morte.
Les conclusions globales de l’enquête et les résultats de chaque pays sont disponibles sur le site de l’ECSA www.childsafetyeurope.org. En pièce jointe de ce communiqué, le rapport pour la France.
* Classement : Finlande, Islande, Pays-Bas, République tchèque, Pologne, Slovénie, Suède, Irlande, Allemagne, Lettonie, Espagne, Malte, Israël, Italie, Autriche, Ecosse, Angleterre, Hongrie, Norvège, Danemark, Lituanie, France, Pays de Galles , Portugal, Croatie, Belgique, Luxembourg, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie et Grèce.