Comment les œufs sont-ils arrivés dans la tradition ?
Il semblerait que les Perses s’en offraient il y a déjà 5 000 ans. Puis après eux, les Gaulois et les Romains. L’œuf, symbole pour les païens de la vie, de la fécondité et de la renaissance est devenu celui de la résurrection dans la religion chrétienne. Il marque aussi la fin du Carême et des privations.
Peints en rouge pour évoquer le sang du Christ à partir du 18e siècle et décorés, à la Renaissance, à la Cour, les œufs en or remplacent les œufs de poule, jusqu’à se parer de pierres précieuses avec les œufs de Fabergé.
Il se pourrait également qu’à la fin du carême, les fidèles mangent la production de leurs poules, thésaurisée pendant 40 jours. Les œufs pouvaient alors être ornés.
L’introduction du chocolat dans les coquilles d’œuf et la version « tout chocolat » pourraient dater des années 1850. Avant, les œufs étaient peints par les enfants.
Et les cloches ?
A l’instar des enfants qui naissent dans les choux ou dans les roses, de la petite souris, du Père Noël, de Saint Nicolas, à Pâques, les parents racontent à leurs enfants que les cloches sont parties à Rome pour être bénies par le Pape et qu’à leur retour, elles sèment des oeufs sur leur passage. Alors qu’en réalité, les cloches des églises catholiques cessent de sonner le jeudi saint en guise de deuil et reprennent leur activité dans la nuit du samedi au dimanche pour célébrer et annoncer la résurrection du Christ.
Lapin ou lièvre ?
Emblème l’un comme l’autre de la fécondité, ils représentent aussi la déesse qui donne son nom à Pâques en Angleterre (Easter) et en Allemagne (Ostern). Le lièvre apparaît plutôt dans les régions de l’est de la France.
Tradition chrétienne, l’œuf de Pâques était donc originellement un œuf de poule cuit que l’on offrait. Peu à peu, il est devenu une friandise qui inspire chaque année de véritables collections aux chocolatiers. Vous trouverez dans notre « Sélection pas cloche ! » des sujets en chocolat mais aussi des idées de décoration et des gadgets en forme d’œuf.