François Hollande alors candidat, avait répondu aux 8 priorités de l’Unapei pour rendre effective la citoyenneté des personnes handicapées mentales. Aujourd’hui, le gouvernement constitué doit mettre en œuvre rapidement les engagements pris par le Président de la République auprès de l’Unapei.
Si François Hollande a répondu sur l’accessibilité : « la formation à l’accueil des personnes handicapées mentales doit être développée pour les agents recevant du public », l’Unapei demande alors le déploiement des formations au plus vite pour atteindre l’objectif d’une France 100% accessible en 2015 fixé par la loi.
Si François Hollande a répondu sur le vieillissement des personnes handicapées mentales : « Je souscris pleinement à votre proposition de recensement, car il est nécessaire de disposer de données fines pour organiser l’action », l’Unapei demande que le recensement débute sans délai et un plan de création et d’adaptation de places pour répondre aux situations dramatiques.
Si François Hollande a répondu sur l’éducation des enfants handicapés : « Le droit de chaque enfant à la scolarisation ne doit pas souffrir d’exception. », l’Unapei demande que tout enfant ayant besoin d’accompagnement doit en bénéficier dès la rentrée prochaine, cet accompagnement doit être fait par des personnels intégrés à l’effectif de l’Education nationale et formés et que soit engagée une véritable collaboration entre l’Education nationale et adaptée.
Si François Hollande a répondu sur l’accès aux soins des personnes handicapées mentales : « Le droit à la santé est un droit fondamental et le handicap ne doit pas y faire obstacle. », l’Unapei demande la formation professionnelle des intervenants en incluant dans les cursus les spécificités des personnes handicapées et le déploiement des postes médicaux et paramédicaux dans les établissements médico-sociaux.
Si François Hollande a répondu sur le travail : « Il apparaît nécessaire de prendre des mesures pour fluidifier les parcours professionnels afin de répondre aux besoins des personnes pour lesquelles l’emploi protégé est la meilleure solution. », l’Unapei demande que cessent les restrictions budgétaires qui mettent en péril les ESAT et que le gouvernement apporte dès le collectif budgétaire des correctifs à la loi de finances 2012.
Si François Hollande a répondu sur le financement des établissements : « Le secteur médico-social ne doit pas être une variable d’ajustement budgétaire », l’Unapei demande que cela se traduise concrètement dans les projets de Lois de Finance de 2013.
Si François Hollande a répondu sur la reconnaissance du bénévolat : « Les règles applicables au bénévolat doivent permettre de concilier au mieux mission d’intérêt général et vie professionnelle » – il a même, lors de son discours d’investiture, insisté sur le soutien qu’il compte apporter aux bénévoles – l’Unapei demande que les dirigeants d’associations bénévoles bénéficient d’une réelle reconnaissance de leur mission d’intérêt général sans qu’ils subissent personnellement les conséquences financières de leur engagement.
L’Unapei tient à rappeler qu’au lendemain du débat présidentiel qui l’opposait à Nicolas Sarkozy, François Hollande regrettait de n’avoir pas abordé la question du handicap. Il appartient maintenant au gouvernement, au premier rang duquel figurent Jean Marc AYRAULT, Vincent PEILLON, Marisol TOURAINE et Marie-Arlette CARLOTTI, de ne pas transformer ces regrets en remords.
À propos de l’Unapei
Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis.
Créée en 1960, l’Unapei est la première association française représentant et défendant les intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles. Les associations affiliées à l’Unapei agissent pour répondre aux besoins et aux attentes des personnes handicapées mentales, favoriser leur insertion et leur permettre de vivre dignement avec et parmi les autres. L’Unapei est un mouvement national qui fédère près de 600 associations présentes au niveau local (Apei, Papillons Blancs, Chrysalide, Envol…), départemental (Adapei, Udapei, Association tutélaire) et régional (Urapei).
L’Unapei en chiffres :
•180 000 personnes handicapées accueillies
•60 000 familles adhérentes des associations affiliées
•3 000 établissements et services spécialisés
•80 000 professionnels employés dans les associations et les établissements
Plus d’informations sur : www.unapei.org