Le député du Pas de Calais envoie une proposition de loi visant l’interdiction des pratiques psychanalytiques dans l’accompagnement des personnes autistes …

… , la généralisation des méthodes éducatives et comportementales, et la réaffectation de tous les financements existants à ces méthodes

Voici la déclaration de Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais, président du groupe d’études parlementaire sur l’autisme, à l’occasion du dépôt de sa proposition de loi visant l’arrêt des pratiques psychanalytiques dans l’accompagnement des personnes autistes :

« La psychanalyse ne figure dans aucune recommandation nationale ou internationale et la communauté scientifique internationale est unanime pour déconseiller l’utilisation, dans les guides de bonne pratique, des prises en charge d’inspiration psychanalytique. Elle a d’ailleurs été abandonnée depuis au moins 20 ans dans la plupart des pays occidentaux, que ce soit dans la définition des troubles autistiques ou dans leur prise en charge, et est depuis longtemps unanimement décriée par les associations de parents.
J’ai donc estimé qu’il était de mon devoir de la faire interdire, sous toutes ses formes, dans le traitement de l’autisme, au profit de traitements opérants, les méthodes éducatives et comportementales en particulier.

Cette décision est mûrement réfléchie : alerté à propos de la détresse des familles par le Collectif Autisme, j’ai fait procédé à l’audition par le groupe d’études parlementaire sur l’autisme (octobre 2011) de la Haute Autorité de Santé dans le cadre de sa consultation publique en vue des recommandations de bonne pratique « Autisme et troubles envahissants du développement : programmes et interventions chez l’enfant et l’adolescent ».
Le bilan des 1ères Rencontres Parlementaires sur l’Autisme, organisées le jeudi 12 janvier 2012 avec le soutien précieux des associations membres du Collectif Autisme, a achevé de me convaincre, tant l’unanimité sur le sujet semblait régner parmi les diverses parties prenantes (chercheurs et professionnels de santé, représentants politiques, associations de familles,…)

Parce que la situation en France en matière de prise en charge de l’autisme est encore, et malgré des efforts évidents du gouvernement pour aller de l’avant, sanitairement, socialement, économiquement et humainement inadmissible, l’année 2012, pendant laquelle l’Autisme s’est vu attribuer le label « Grande Cause Nationale » par le Premier Ministre, se doit d’être un tournant historique ! Cette proposition de loi se veut la première pierre de l’édifice ».

Publié le 20 janvier 2012 par Anne Vaneson-Bigorgne

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