Enfance et pauvreté sont des mots qui vont si mal ensemble !

La pauvreté des enfants, à moins d’un mois des fêtes de fin d’année et des cadeaux de Noël est un sujet encore plus douloureux. Les inégalités vont être encore plus aigües entre les enfants qui vont recevoir plus de présents qu’ils ne sont en mesure de les apprécier et ceux qui n’en auront pas, ou alors qui n’en auront qu’un et encore par l’intermédiaire d’une association caritative ou d’œuvre sociales de leur commune ou d’une maraude comme il en existe de plus en plus pour faire face à l’état de pauvreté des personnes qui vivent dehors parfois aussi avec des enfants.

Le 30e anniversaire des Droits de l’enfant vient de se tenir. Pour soutenir cette cause si chère au Secours populaire, l’association a mis en place une campagne de communication aux visuels « forts » sur le thème de la lutte contre la pauvreté et la précarité. En effet, grâce aux images saisissantes créées par Hermine Ancel et Carla Maiorana, les photos de la campagne seront visibles pendant un an dans les gares sur le thème de « coller une étiquette » pour interpeller le public.

Un constat alarmant

En 2014, une étude du le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge mettait en exergue que 14 % de la population métropolitaine française vivait déjà sous le seuil de pauvreté soit presque 9 millions de personnes et que la pauvreté des enfants atteignait, elle, presque 20 %. Ce chiffre touche surtout les familles monoparentales et les familles nombreuses. Cette étude faisait ressortir également qu’un enfant d’une famille socialement en difficulté a beaucoup plus de risque de se retrouver dans une situation difficile à son tour une fois adulte, dans la mesure ou il ne dispose pas de ressources économiques, sociales, ou relationnelles nécessaires pour sortir de ce schéma. Le risque de reproduction de ce phénomène d’exclusion sociale est important. Pour le Haut Conseil il est urgent de trouver des solutions pour éviter que ce décalage ne s’accroisse encore plus. Le problème du manque d’études et de scolarisation est également un problème à part entière.

La 13ème édition du baromètre Ipsos / Secours populaire quant à lui met en exergue que le manque d’argent et les privations n’ont jamais été aussi durement ressentis par les personnes les plus précaires :

  • 1193 euros est le revenu mensuel en dessous duquel les Français considèrent qu’une personne seule est pauvre. Le baromètre enregistre le plus fort bond de ce chiffre avec une hausse de 75€ par rapport à l’an dernier ;
  • 45 % des personnes interrogées n’arrivent pas à partir au moins une fois par an en vacances ;
  • 77 % des enfants interrogés constatent que certains de leurs camarades ne partent jamais en vacances par manque d’argent ;
  • 62 % des enfants interrogés affirment avoir peur d’être eux-mêmes pauvres un jour vs 52 % des adultes ;
  • 82 % des enfants veulent agir contre la pauvreté.

Comment lutter contre la pauvreté des enfants ?

Le premier problème est l’accès aux droits fondamentaux pour proposer à tous des solutions en matière d’emploi, de logement, de protection de la santé, de justice, d’éducation, de formation et de culture, ou de protection de la famille et de l’enfance. A cela s’ajouté le système de redistribution français avec les prestations familiales et sociales qui ont un rôle à jouer dans cette lutte contre la pauvreté des enfants, mais qui restent très certainement à améliorer pour qu’elles portent encore mieux leurs fruits.

Des initiatives associatives

Aux mesures publiques misent en place par l’Etat français s’ajoutent toutes les initiatives des nombreuses associations caritatives dont une notamment vient d’être lancée le 25 novembre 2019 : la 2ème édition des Pères Noël verts du Secours Populaire. Du 29 novembre au 15 décembre 2019, 150 points de collectes à Paris et en Ile-de-France sont mis en place pour accueillir les dons de jeux et jouets neufs avant une redistribution aux familles entre le 16 et le 31 décembre pour que Noël n’oublie personne et permette aux familles les plus démunies de passer une fin d’année un peu plus digne.

Il suffit parfois de peu à l’échelle individuelle pour que l’efficacité du colibri se mettre en marche : on peut tous à notre humble niveau faire un geste, ne serait-ce que de réconfort pour qu’ajoutés les uns aux autres l’aide apportée soit plus efficace.

Anne Vaneson-Bigorgne

 

Publié le 29 novembre 2019 par Anne Vaneson-Bigorgne

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