Le ministère de l’éducation nationale a engagé des discussions visant à redéfinir l’ensemble des métiers de l’éducation ; elles sont organisées en 13 groupes de travail, qui concernent notamment les directeurs d’école, les personnels de direction et d’inspection, les
Rased et les enseignants du second degré.
Dans chaque groupe, l’objet est de bien identifier les missions de chacun afin de mieux les reconnaître.
Il s’agit d’introduire, à tous les niveaux, davantage de transparence et de justice. Les discussions se déroulent toutes dans un climat constructif.
Ces dernières semaines, seule la question du service des enseignants de classes préparatoires aux grandes écoles a donné lieu à des inquiétudes et à de la désinformation.
Le ministère tient à rappeler les principes qui le guident dans ces discussions, et les propositions qu’il a pu faire.
Tout d’abord, il réaffirme son attachement aux classes préparatoires : à aucun moment il n’a été envisagé de remettre en cause leur existence ou leur fonctionnement.
Il reconnaît la grande qualité de ces formations, ainsi que le mérite et le dévouement des enseignants qui y exercent.
Conformément au principe général des discussions portant sur les métiers, l’objectif est d’harmoniser des situations disparates entre les enseignants de classes préparatoires et en aucun cas d’opposer une catégorie d’enseignants aux autres.
Sur cette base, les propositions qui ont été faites concernent l’ensemble des enseignants du second degré ; elles reposent sur l’introduction d’un système unifié de pondération visant à reconnaître les charges de travail spécifiques.
Ainsi, une heure d’enseignement dans une classe à examen, au lycée, vaudra 1,1 heure ; une heure d’enseignement dans une section de technicien supérieur vaudra 1,25 heure ; et une heure d’enseignement en classe préparatoire vaudra 1,5 heure. Par là sont reconnus le haut niveau d’exigence de ces enseignements ainsi que l’importance du temps consacré aux corrections de copies.
En conséquence, l’obligation réglementaire de service des enseignants de classes préparatoires est portée à 10 heures hebdomadaires pour tous.
Pour prendre en compte le travail spécifique lié aux classes surchargées, le ministère a proposé une indemnité de 3 000 euros annuels pour les enseignants de classes préparatoires exerçant au moins 4 heures devant plus de 35 élèves.
Pour répondre enfin à la situation particulière des enseignants effectuant moins de 10 heures, il leur est proposé d’intégrer jusqu’à deux heures d’interrogations orales (dites « colles ») pour compléter leur service hebdomadaire.
L’ensemble de ces mesures permet de répondre à un objectif de clarification, d’harmonisation, de transparence et de justice au sein même des classes préparatoires, où des disparités considérables ont été reconnues par la cour des comptes, par les organisations syndicales et par les associations professionnelles.