un vaccin multicomposants contre le méningocoque B

L’infection à méningocoque B – une maladie dévastatrice dans le monde entier

L’infection méningococcique est une maladie subite foudroyante qui peut être fatale en 24 à 48 heures1,2 ou entraîner des séquelles invalidantes. Celles-ci comprennent lésions cérébrales, difficultés d’apprentissage, pertes d’audition et amputations d’un membre3, et peuvent avoir des conséquences durables sur un individu et sur la collectivité. Cinq groupes principaux de méningocoques sont responsables de la majorité des cas d’infections méningococciques dans le monde – A, B, C, W135 et Y4.

Des vaccins autorisés sont disponibles pour protéger contre les infections méningococciques causées par les sérogroupes A, C, W135 et Y5 ; cependant, la protection contre les infections invasives causées par le méningocoque de sérogroupe B (MenB) reste un besoin médical non satisfait : dans de nombreuses régions du monde les infections invasives à méningocoques de sérogroupe B représentent en effet la cause la plus fréquente de méningites bactériennes5 (une infection des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière), et de septicémie (une infection du sang)2,3. La maladie constitue une menace potentielle dans le monde entier, en particulier pour les nourrissons4. De façon tragique, l’incidence des infections à méningocoque B est la plus élevée au cours de la première année de vie, et l’infection survient le plus souvent chez des nourrissons qui étaient antérieurement en bonne santé4,6.

L’incidence mondiale des infections à méningocoque B est estimée entre 20 000 et 80 000 cas par an, avec un taux de mortalité de 10 %, même avec un traitement approprié7. En Europe, le méningocoque B est responsable de près de 80 % des cas d’infections méningococciques 8. Aux États-Unis et au Canada, il cause respectivement plus de 50 % et 80 % des cas chez les nourrissons9,10.

Les souches du méningocoque B circulent dans le monde entier. Elles peuvent aussi muter et provoquer des épidémies régionales durables qui viennent s’ajouter au risque de base permanent11. Le méningocoque B a provoqué de telles épidémies dans le monde entier, notamment en Nouvelle Zélande, au Royaume-Uni et en France11.

Développement du vaccin contre le méningocoque B – Un défi sans précédent

Les approches traditionnelles de développement d’un vaccin commencent à un point de départ évident : l’extérieur de la capsule bactérienne. Dans le cas du méningocoque B, il s’agit d’une cible difficile12. La diversité considérable des souches du méningocoque B dans le monde constitue l’un des principaux défis du développement d’un vaccin MenB efficace et à couverture
large 12. Si des vaccins spécifiques ont pu être développés pour protéger contre des souches épidémiques particulières en Nouvelle-Zélande ou en Norvège, ils ne protègent pas contre la diversité des souches circulantes11.

Le vaccin expérimental Bexsero de Novartis Vaccins (vaccin méningococcique B multicomposants) – Ouvrir la voie pour un vaccin à large couverture

Novartis Vaccins est à l’avant-garde pour répondre au défi que constitue le développement du premier vaccin conférant une large couverture contre le méningocoque B. Bexsero est constitué de plusieurs composants qui sont hautement immunogènes séparément et qui, combinés, ont le potentiel de protéger contre un large éventail de souches pathogènes11,13,14.

L’approche multicomposants fait espérer de couvrir la majorité des diverses souches du méningocoque B

Des données de couverture ont été générées pour prédire la capacité de Bexsero à protéger les nourrissons vaccinés à l’âge de 2, 4, 6 et 12 mois contre les souches pathogènes du méningocoque B qui circulent dans leur environnement local15. Les données préliminaires montrent que Bexsero protège potentiellement contre 77 % (intervalle de confiance à 95 %, 66- 91 %) des plus de 800 souches pathogènes du méningocoque B qui ont été isolées en Europe ces dernières années et qui présentent une variabilité génétique et épidémiologique15. Les estimations de forte couverture de Bexsero soulignent les bénéfices exceptionnels de l’approche multicomposants. Une analyse de souches supplémentaires est en cours et il est prévu d’en communiquer les résultats en 2011.

Publié le 15 janvier 2011 par Anne Vaneson-Bigorgne

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