PRODYS : premier centre dédié au soin du S.D.P. et de la dyslexie

La dyslexie se définit comme une difficulté d’apprentissage de la lecture dont les causes
demeurent controversées.
Trop souvent dépisté de manière aléatoire et insuffisamment pris en charge, ce trouble complexe du langage écrit est à l’origine de nombreux échecs scolaires chez des enfants pourtant dotés d’une intelligence normale, voire supérieure à la moyenne.

Une méthode de traitement encore peu diffusée existe à présent. En effet, les liens entre dyslexie et trouble de la proprioception (i.e. perception de son propre corps) sont de jour en jour mieux connus par les médecins. C’est en rétablissant une bonne proprioception que l’on rétablit les capacités d’apprentissage. Le travail des orthophonistes s’en trouve grandement facilité.

La démarche de PRODYS est d’identifier et d’adapter, au cas par cas, les meilleures
stratégies de prise en charge pour donner au plus grand nombre accès à ce traitement.

Un premier centre de soins a ouvert ses portes à Paris en septembre 2006. Il regroupe une équipe pluridisciplinaire spécialisée dans le diagnostic du Syndrome de Déficience Proprioceptive (S.D.P.), cause de nombreuses dyslexies et autres pathologies «dys».
Un an plus tard, près de 1 800 patients ont été pris en charge par les équipes de Prodys. Parmi ceux-ci, 320 patients suivis sur une période de 4 mois: les résultats sont très prometteurs et nous confortent dans notre volonté de poursuivre cette voie. Mieux encore, ils incitent à préciser plus avant la relation entre aptitudes cognitives et perception corporelle.

Cette démarche innovante basée sur le traitement du S.D.P. nécessite la présence en un
même lieu de médecins et paramédicaux spécialisés. Faire connaître et reconnaître du plus grand nombre ses résultats, éviter le «parcours du combattant» aux patients et à leurs familles, faciliter le suivi et la coordination des soins et enfin poursuivre la recherche aux côtés des scientifiques et thérapeutes pour améliorer encore la compréhension et la prise en charge de ces syndromes, tels sont les objectifs de PRODYS.

La dyslexie, un syndrome qui touche 500 000 enfants en France
La dyslexie est un problème de santé publique qui concerne 5 à 8 % des enfants d’une classe d’âge.

Le dépistage se fait encore trop souvent de façon aléatoire en milieu scolaire et laisse de nombreux enfants en souffrance et en situation d’échec.
C’est au début du CE1 que le dépistage est le plus fréquent, car à ce stade, tout enfant peut présenter les symptômes apparents de dyslexie et faire des inversions. Ces difficultés normales ne deviennent pathologiques que lorsqu’elles persistent au-delà d’une année.

A cette étape, les enseignants, le médecin ORL et l’ophtalmologiste seront consultés afin de s’assurer que l’enfant entend et voit bien. Alors même que 25% des élèves de primaire souffrent d’un trouble visuel non diagnostiqué (sources ASNAV 2006), cette démarche est loin d’être inutile.
Après avis du médecin, il convient alors de procéder à un bilan complet chez un orthophoniste ou un médecin phoniatre. Si le bilan est normal et que des difficultés particulières persistent chez l’enfant, un avis contradictoire est nécessaire.

Jusqu’alors, la dyslexie était considérée comme le domaine dévolu aux orthophonistes.
Ces derniers font preuve d’une forte implication, mais éprouvent un besoin croissant de
travailler avec d’autres professionnels de santé pour les troubles complexes du langage.
Le secteur libéral accueille la plupart des enfants souffrant de troubles cognitifs, or peu de médecins libéraux connaissent bien ces troubles. Les médecins traitants se limitent souvent à un rôle de prescripteurs passifs de bilans et de rééducation orthophonique.

Au final, les parents d’enfants dyslexiques sont trop souvent ballottés d’un médecin à un
autre.

La Proprioception: une approche prometteuse de la prise en charge de la dyslexie
Véritable 6ème sens, il s’agit de la prise en compte et de la perception de son propre corps. Nous percevons celui-ci grâce à de multiples sondes logées dans nos muscles et nos articulations. Elles nous donnent la notion de notre posture, nous assurent l’équilibre et en liaison avec l’œil humain, nous permettent de faire tous les gestes de la vie quotidienne.

Nos yeux et la plante de nos pieds jouent un rôle majeur en nous indiquant la position de notre corps par rapport à l’espace et aux objets qui nous entourent. Toutes ces données qui remontent à notre cerveau sont en permanence analysées de façon inconsciente pour déterminer le geste adéquat ou la rectification de notre attitude, pour rester par exemple en équilibre debout ou attraper un objet. On dit qu’il y a déficience proprioceptive quand il existe une contradiction entre ces diverses données.

Cette anomalie se traduit par un ordre inapproprié donné à certains muscles, d’où des
douleurs musculaires, des sensations de vertige, ou encore des troubles affectant les fonctions d’apprentissage. C’est dans cette dernière catégorie que rentre la dyslexie.

La dyslexie se caractérise par une distorsion entre le résultat attendu de la lecture et une
mauvaise restitution sans cause apparente (confusion, inversion, omission…)
Les dyslexiques se plaignent souvent que les lettres sont floues et bougent lorsqu’ils tentent de les lire. Le résultat est sans appel : ne sachant pas dans quel ordre les lettres sont ordonnées, le dyslexique ne peut identifier le mot et le lire.

La raison de ce dysfonctionnement : les muscles oculaires des dyslexiques ont une activité faussée. S’y ajoute une mauvaise localisation des mots à lire car les saccades oculaires n’amènent pas le regard au niveau du centre de gravité et des mots. Le centre de gravité d’un mot ou d’un groupe de mot étant l’endroit où le regard doit se poser pour permettre le décodage du mot. L’écart entre la position des yeux du dyslexique et ce centre de gravité est probablement de l’ordre du degré. Elle passe inaperçue lors d’un examen clinique habituel.

Syndrome de Déficience Proprioceptive (S.D.P.) et relation avec la dyslexie
Des travaux récents ont mis en évidence que la dyslexie est liée, dans de très nombreux
cas, à une anomalie physique provoquant une mauvaise perception de son propre corps. Ils ont ouvert une nouvelle voie de traitement : passant par la proprioception ou capacité du cerveau de connaître à tout instant la position du corps dans l’espace. En rétablissant une bonne proprioception, on relance des possibilités cérébrales qui étaient en sommeil.

Les travaux d’Orlando Alves da Silva, Chef du service d’ophtalmologie de l’Hôpital Universitaire de Lisbonne, tendent à montrer que la dyslexie a un rapport direct avec une dysfonction du système proprioceptif et non une maladie d’origine organique.
Des travaux successifs ont ensuite permis d’aboutir à une méthode de reprogrammation
posturale capable de corriger les troubles du système proprioceptif et par voie de
conséquence la dyslexie.

La conclusion clinique restait à trouver. C’est l’alliance des expertises d’un médecin de
rééducation fonctionnelle (H. Martins da Cunha), et d’un ophtalmologiste (O. Alves da
Silva) et d’une neuropsychologue (G. Serrano) qui a permis d’aboutir à un traitement entre la prescription de lunettes prismées, le port de semelles adaptées à chaque cas, et la pratique d’exercices visant à mieux se servir de sa proprioception. Une réponse adaptée à chaque problème individuel peut être proposée.

Avec ces 3 modes de traitement bien associés, une grande majorité des enfants suivis
font des progrès notables en lecture. L’enfant récupère ses facultés d’apprentissage là où
chacun s’épuisait : l’enfant, sa famille et les thérapeutes.

C’est cette nouvelle voie de traitement qui est mise en œuvre dans le centre PRODYS

Source: Agence Greenwich au nom de Prodys

Publié le 25 août 2008 par Anne Vaneson-Bigorgne

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