Si bébé peut partir à la montagne, ses parents doivent tenir compte des règles indispensables pour sa santé et son bien-‐être et ne pas transformer cette expérience en séjour médical.
L’altitude doit être absolument respectée et l’équipement adapté. Sébastien Colson Président de l’ANPDE (Association Nationale des Puéricultrice Diplômées et des Étudiantes) apporte ses conseils pour que toute la famille profite de ses vacances à la montagne en toute tranquillité.
Pour des vacances sans danger : altitude limitée
De la naissance à la première année, le nourrisson ne doit pas dépasser 1 500 mètres d’altitude.
La pression en oxygène baisse avec l’altitude, l’organisme doit donc s’adapter pour augmenter le transport de l’oxygène par le sang. « Un enfant ou un nourrisson peut très bien vivre en altitude à partir du moment où c’est son lieu de résidence», précise-‐t-‐il. A partir de 18 mois il est possible d’aller plus haut sans jamais dépasser 1 800 mètres. « Une montée en téléphérique est vivement déconseillée pour les enfants de moins de 3 ans, elle peut provoquer un mal aigu des montagnes ou une otite du » Pic du Midi « , qui se traduit par une lésion du tympan liée à la montée trop rapide », poursuit Sébastien Colson.
Montagne et santé
Sans l’avis du médecin traitant ou du pédiatre, il faut éviter les séjours en altitude pour les enfants porteurs d’affections cardiaques, même sous traitement. En revanche, les enfants atteints de troubles respiratoires, comme l’asthme, peuvent tirer un grand bénéfice d’un séjour à la montagne. « Dans tous les cas, avant de partir un avis médical spécialisé est nécessaire », souligne Sébastien Colson
Les équipements adaptés à bébé
Étant donné que bébé reste immobile, il est davantage confronté au froid. Il est donc indispensable de bien le couvrir avec un équipement adapté. Sébastien Colson détaille le contenu de la valise idéale :
• Body
• Sous-‐pulls à manches longues
• Collants
• Chaussettes
• Pulls en laine ou en polaire
• Combinaison intégrale imperméable avec pied et capuche
• Echarpes
• Moufles attachées l’une à l’autre par un cordon qui passe dans les manches
• Cagoule plutôt qu’un bonnet
• Crème hydratante
• Crème solaire
• Eau (biberon ou gourde)
Il poursuit « le froid gagne en premier les extrémités du corps (tête-‐mains-‐pieds), des parties à protéger impérativement ! ». Cependant, le » momifier » ne va pas l’aider, son corps doit respirer. Les enfants ressentent le froid plus rapidement que les adultes, c’est pourquoi les ballades doivent se faire aux heures les plus douces entre 11 heures du matin et 15 heures.
Les accessoires indispensables pour bébé : lunettes, crème solaire
« Les lunettes solaires sont l’accessoire indispensable pour protéger les yeux de bébé, munies d’un cordon pour un bon maintien » précise Sébastien Colson. En effet, à la montagne les rayons du soleil sont plus intenses car ils sont moins filtrés par l’atmosphère et la quantité de rayons UV augmente de 4 % tous les 300 mètres. A cause de la réverbération du soleil sur la neige, qui intensifie le rayonnement jusqu’à 90 %, contre seulement 20 % sur le sable, des verres filtrants sont obligatoires pour une protection optimale et éviter ainsi » l’ophtalmie des neiges « , une conjonctivite pouvant par la suite atteindre la cornée. « Les lunettes solaires pour bébé doivent bénéficier du marquage CE, de catégorie 3 ou 4 », recommande le Président de l’ANPDE. Enfin, il insiste sur l’importance d’appliquer de la crème solaire car même si l’ensoleillement est faible les rayons UV restent dangereux.
Attention aux intérieurs surchauffés
Sébastien Colson préconise de dévêtir rapidement le bébé lorsqu’on le passe de l’extérieur vers les lieux chauffés. Pour le sommeil, il est inutile d’augmenter la température de la chambre de bébé parce qu’il fait froid dehors, sa chambre doit être stable autour de 19°C. Durant la nuit, respecter les règles habituelles ; une gigoteuse mais pas de couverture !
Pour plus de conseils et d’informations rendez-‐vous sur www.anpde.asso.fr.
A propos de l’ANPDE :
Elle est l’unique association professionnelle française, représentant les infirmières puéricultrices et les étudiants de la spécialité infirmière puéricultrice de métropole et des DROM-‐COM (Départements et régions d’outre-‐mer -‐ Collectivités d’outre-‐mer). Ses objectifs sont de promouvoir cette spécialité infirmière, d’en défendre le diplôme, d’engager une réflexion en regroupant les professionnels de terrain et en organisant des journées d’études nationales et régionales permettant l’échange des pratiques. L’association représente près de 3 000 puériculteurs et puéricultrices recensés à ce jour, issus du secteur hospitalier, des établissements d’accueil pour enfants de moins de 6 ans, de services de protection maternelle et infantile, du secteur libéral, des réseaux de soins et de la formation. L’association est attentive
à l’ensemble des réformes entrainant une modification de la prise en charge de l’enfant et de sa famille, autant dans le système de soins traditionnel que dans la santé communautaire, afin de garantir la qualité et la sécurité des soins pour cette population particulière, tout en répondant à l’évolution des besoins et des innovations de la société. www.anpde.asso.