Plus de 800 œuvres, qui pour la plupart, sont extraites de jeux récents en rapport avec la France, sont présentées sous forme de croquis, esquisses, sculptures, peintures, souvent créées numériquement, appelées « concept art » ou encore artwork, elles servent à définir le cadre artistique, l’ambiance et les mécaniques dans lequel le jeu se déroule.
L’exposition compte sept salles, chacune avec son propre thème :
- « L’atelier de l’artiste » nous plonge dans les premières ébauches, premiers croquis et coups de crayon ;
- « Dessiner les villes et les cités » souligne la recherche de décors et d’ambiances effectuée par l’artiste afin de ré-imaginer l’environnement urbain dans les jeux vidéo ;
- « Invitation au voyage » nous entraîne sur le sable d’îles paradisiaques, au sommet des montagnes embrumées du Népal, au cœur d’une végétation tropicale foisonnante, voire sur des planètes lointaines … dépaysement assuré !
- « Réécrire l’Histoire », nous montre que les artistes puisent leurs références et inspirations dans des documents d’archives authentiques dans le but d’étudier les tenues vestimentaires, mode de vie …. On voit par exemple comment les créateurs du jeu Dishonored ont créé leur ville à partir du Londres post-1666 (lors du grand incendie) et des villes actuelles de Londres et Édimbourg ;
- « Imaginer de nouveaux héros et créatures » permet de comprendre comment les différentes races sont imaginées à partir de graphismes et de recherches biologiques, zoologiques. On y découvre comment une sculpteuse (sur argile ou bien numérique) est chargée de donner vie aux premiers artworks. Comment les équipes sont chargées de travailler sur les émotions des personnages. On voit le personnage prendre peu à peu forme physique, se différencier via des éléments distinctifs ;
- « L’Hommage au 7ème Art » permet de comprendre la passerelle culturelle et artistique entre le cinéma et le jeu vidéo, à travers des mises en scène, jeux de lumière, décors, l’utilisation de l’actrice Ellen Page venue spécialement à Paris prêter ses traits et sa personnalité aux artistes d’un studio de jeu vidéo français ;
- « Magie, Poésie, Contes et Fééries » recense une multitude de dessins de recherche réalisés à l’aide d’une palette graphique, crayons ou aquarelle. On y retrouve des univers oniriques et enchanteurs qui servent de références pour développer des royaumes et mondes imaginaires.
Cette exposition met en lumière l’ambition et le talent de la scène française de la création vidéo ludique et offre un nouveau regarde sur le monde du jeu vidéo à son public, novices comme adeptes.
Flavien Vaneson
A noter :
- Le + : accessible aux personnes à mobilité réduite
- Le – : l’absence de panneaux explicatifs, mais le musée propose un audioguide
- A savoir : dans le cadre du dispositif vigipirate attentat, le musée n’accepte plus, pour une durée indéterminée, les sacs-à dos, sacs de voyages ni valises.
Informations :
Le musée de l’Art Ludique : 34, quai d’Austerlitz – Paris (13e)
Jours et horaires d’ouverture :
- Lundi : de 11 h à 19 h
- Fermé le mardi
- Mercredi : de 11 h à 22 h (nocturne)
- Jeudi : de 11 h à 19 h
- Vendredi : 11 h à 22 h (nocturne)
- Samedi : de 11 h à 20 h
- Dimanche : de 10 h à 20 h
Prix :
- Plein tarif adulte : 15,50 euros
- Tarif réduit : 12,50 euros (étudiants, demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap sur présentation d’un justificatif)
- Enfants (de 4 à 12 ans) : 10 euros
- Bon plan : pour 1 euro de plus, le billet coupe-file qui s’achète en ligne, évite l’attente à l’entrée)