A l’occasion de la publication des observations finales de l’ONU,rnl’UNICEF France rappelle que la France ne peut faire la sourde oreille

Après avoir auditionné la France, le 26 mai dernier, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU vient de faire paraître, sur son site (http://www2.ohchr.org/english/bodies/crc/crcs51.htm), ses observations finales sur l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant en France.
A cette occasion, l’UNICEF France tient à rappeler ses craintes sur le fait que les pouvoirs publics ne fassent à nouveau la sourde oreille et demande la publication et la prise en compte de ces observations par les autorités françaises. « Malgré le silence persistant des autorités françaises sur le sujet, ces dernières vont-elles prendre en compte les recommandations pour faire progresser les droits de l’enfant sur notre territoire ? Nous l’espérons, nous le demandons », déclarait Jacques Hintzy, Président de l’UNICEF France, dans une tribune parue dans le quotidien Le Monde, le 8 juillet dernier.

Certes, la France est un pays riche où la situation des enfants est globalement bien meilleure que dans un grand nombre d’autres régions du monde. Pourtant, elle est loin d’être exempte de critiques. La pauvreté dont souffrent plus de deux millions d’enfants en France, la discrimination qui frappe les enfants d’Outremer, des banlieues, issus de l’immigration, ceux des sans-papiers, des demandeurs d’asile et des gens du voyage, la situation inacceptable des mineurs étrangers isolés, particulièrement dans les zones d’attente des aéroports, le glissement de plus en plus répressif de la justice des mineurs… Tous ces sujets font l’objet de critiques et de pressantes recommandations des experts de Genève. Comme l’UNICEF France l’a souligné à plusieurs reprises, de graves zones d’ombre persistent en matière de respect des droits de l’enfant en France, qui demandent des actions urgentes, concertées et ambitieuses de la part de nos pouvoirs publics.

« La Convention internationale des droits de l’enfant, dont nous nous apprêtons à fêter le 20ème anniversaire, n’est pas l’idéal d’un hypothétique monde meilleur. Elle est un standard, à partir duquel nos gouvernants doivent construire une véritable politique globale de l’enfant », ajoute Jacques Hintzy. Il faut pour cela affirmer des choix politiques courageux qui misent sur le bien-être des enfants et leur épanouissement et visent le développement d’une société juste et protectrice des plus faibles, reposant sur une jeunesse écoutée, valorisée et rassurée.

Source : UNICEF

Publié le 14 août 2009 par Anne Vaneson-Bigorgne

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