Devenir parent est une aventure, un parcours dans lequel il vaut mieux s’engager avec quelques repères : c’est la raison d’être du nouveau Livret des parents qui est dorénavant distribués aux parents qui le deviennent pour la première fois.
En France, chaque année 500 000 personnes deviennent parents pour la première fois ce qui fait 500 000 bonnes raisons de publier le nouveau Livret des parents édité par la Caisse nationale d’allocations familiales, les ministères des familles et de la santé, et la Sécurité sociale, une petite brochure de 16 pages qui regorge d’infos et de bons conseils et que vous pouvez également télécharger ici.
Cette publication fait suite à l’engagement de ministère de la famille après la condamnation de la France par le Conseil de l’Europe au mois de mars 2015 -condamnation symbolique certes, mais condamnation tout de même- pour son absence de prise de position et d’interdiction des châtiments corporels.
Sur un ton tout sauf moralisateur –« chacun invente sa propre façon d’être parent », « il est normal de se sentir parfois épuisé »- ce livret aborde les principales questions que se posent les nouveaux parents.
Quelles transformations physiques et psychiques accompagnent ma grossesse ? Quels droits me protègent dès la découverte de celle-ci ? Que signifie être parent au regard de la loi ? Qu’est-ce que l’autorité parentale, et quels sont mes devoirs légaux vis-à-vis de mon enfant ? Où puis-je trouver les professionnels et les services qui m’accompagneront dans mon nouveau rôle ? Les mots sont concrets, les réponses sont simples, précises, et complétées par une liste d’adresses utiles et de ressources pour rompre l’isolement.
Le livret parle aussi, et très bien, des besoins du petit être qui débarque dans l’existence et dépend entièrement des adultes chargés de lui : « Se nourrir, dormir, être en contact avec vous et ressentir votre affection sont ses premiers besoins. »
Bébé a le droit d’être aimé, protégé et respecté, et s’il crie, « ce n’est pas pour vous énerver ». Les grandes décisions, y compris la séparation de ses parents, doivent être prises en prenant son intérêt en compte. Il faut aussi lui fixer des limites claires et adaptées à son âge, en les lui expliquant.
Tout cela peut sembler relever du bon sens, mais c’est l’essentiel qui est dit ici, y compris à propos des violences parentales, un sujet dont on ne devrait même plus entendre parler en France.
Qu’on se le dise :« Frapper un enfant (fessées, gifles, tapes, gestes brutaux) n’a aucune vertu éducative. Les punitions corporelles et les phrases qui humilient n’apprennent pas à l’enfant à ne plus recommencer, mais génèrent un stress et peuvent avoir des conséquences sur son développement. »
Mélanie Schmidt-Ulmann