np-pour le 10/01 sciences et curiosités à la cour de Versailles

sciences et curiosités à la cour de versailles

Du 26 octobre 2010 au 27 février 2011 – Salles d’Afrique et de Crimée

Voici une exposition qui va révéler une nouvelle image de Versailles, une image inattendue :
celle d’un lieu où la présence des sciences s’est manifestée sous les formes les plus diverses.
Et ceci grâce au témoignage d’œuvres et d’instruments des anciennes collections royales, réalisations spectaculaires de beauté et d’intelligence, qui seront rassemblés pour la première fois et intégrés dans une scénographie originale et innovante:
Versailles, toujours à la pointe de la technologie !

C’est depuis Versailles que la tutelle sur les sciences s’exerçait. Sous l’impulsion de Colbert, le pouvoir royal prit conscience des enjeux de la recherche scientifique. La fondation de l’Académie des Sciences instaurait un nouveau contrat entre le pouvoir et les savants dont les travaux devaient servir au bien du royaume. Celle de l’Observatoire, financée par le Trésor royal, donnait un élan décisif à la résolution de la question des longitudes qui perdura tout au long du XVIIIe siècle, et dont la portée stratégique était alors comparable à celle, plus récemment, de la recherche sur l’atome : une manifestation parmi tant d’autres dans les domaines les plus divers, de l’essor d’une véritable politique scientifique.

Versailles, un lieu d’échanges entre savants… Bien des savants, parmi les plus renommés, fréquentaient la cour, de façon assidue en tant que précepteurs des princes, officiers de santé, ingénieurs aux armées… Diderot et d’Alembert s’y retrouvaient dans l’entresol du docteur Quesnay, médecin de Madame de Pompadour. Sous les yeux du roi, l’abbé Nollet et Benjamin Franklin
confrontaient leurs théories. Et certains courtisans s’affirmaient comme de réels experts…

Par son ampleur, le projet «Versailles» posait de nouvelles questions d’ordre scientifique, technique et sanitaire :
les académiciens furent appelés en consultation. En retour, Versailles offrit des ressources pour la recherche :
la Ménagerie et ses animaux rares furent à la disposition des anatomistes, le domaine de Trianon à celle des botanistes, des zoologues et des agronomes, aux Grandes Écuries apparut l’hippiatrie, prélude à la science vétérinaire…

Un lieu d’application et d’expérimentation des sciences et des techniques…

la Montgolfière

La plus célèbre des démonstrations devant la Cour, le 19 septembre 1783, qui assure à son inventeur le soutien du roi et sert le prestige du royaume (1783).
Les frères Joseph (1740-1810) et Étienne (1745-1799) Montgolfier obtiennent, grâce à l’Académie des sciences, l’autorisation de faire une démonstration de leur ballon à air chaud à Versailles.

Pour les enfants princiers, de nouvelles méthodes pédagogiques furent élaborées, utilisant des outils à la pointe de la recherche. Il en fut de même pour la pratique personnelle des souverains. Si Louis XIV se vit protecteur des sciences, comme il l’était des arts, sans les pratiquer, ses successeurs, au contraire, Louis XV tout comme Louis XVI, furent de véritables connaisseurs ; et les instruments et ouvrages scientifiques de leurs collections sont reconnus comme chefs-d’œuvre de l’art et des sciences.

Un lieu d’enseignement et de pratiques savantes…

un lieu de démonstration… La présentation au roi ou la démonstration devant la cour, consécration suprême équivalente à un prix Nobel, offrait le moyen d’obtenir des subsides pour poursuivre ses travaux ou de trouver des débouchés pour ses inventions. L’envol de la première montgolfière est bien connu, mais il en est tant d’autres oubliées, telles l’expérience du miroir ardent devant Louis XIV ou celle, sous le règne suivant, de l’électricité dans la galerie des Glaces.

Pour sa réalisation, l’exposition a bénéficié de l’expertise des plus grands historiens des sciences, d’une étroite collaboration avec les prestigieuses instiTutions scientifiques et patrimoniales héritières des fondations royales, de prêts vraiment exceptionnels, et d’une scénographie qui joue à la fois de l’évocation, de la reconstitution et de l’immersion.

Travaux d’adduction d’eau et hydraulique

Mécanique hydraulique

L’immense réseau fonctionnant par gravitation exige non seulement beaucoup d’eaux (9500 m3 pour deux heures et demie de spectacle), mais des eaux élevées. Tout un ensemble de pompes, d’aqueducs, de réservoirs et d’étangs artificiels est alors créé. La machine de Marly, élément le plus spectaculaire du système, repose sur des principes techniques maîtrisés depuis le début du XVIe siècle, mais pour la première fois mis en œuvre dans de telles proportions.

Publié le 10 janvier 2010 par Anne Vaneson-Bigorgne

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