Les vaccins ; une excellence française à préserver – Colloque Vaccination : comment rétablir la confiance ? – Mercredi 4 mars 2009 – Maison de la Chimie

Un an et demi après la sortie du rapport d’information parlementaire « Vaccins : convaincre et innover pour mieux protéger 1 », son rapporteur Paul Blanc, sénateur des Pyrénées orientales, et Yves Bur, député du Bas-Rhin rapporteur du projet de loi de financement de la sécurité sociale, réunissent l’ensemble de la filière vaccins en France : autorités de santé publique, personnels de santé, laboratoires pharmaceutiques, presse médicale autour du thème « Les vaccins : une excellence française à préserver » le 4 mars à la Maison de la Chimie.

Il est bon qu’un bilan soit fait sur la mise en œuvre des mesures préconisées par ce rapport : un renforcement de l’enseignement en vaccinologie a-t-il été introduit dans les études de médecine ? La formation continue des médecins a-t-elle été également enrichie en la matière ? L’obligation de vaccination des personnels soignants est-elle désormais respectée ? Un portail internet « vaccins » regroupant l’ensemble des informations validées par les autorités sanitaires a-t-il été créé ? …. Les questions d’ordre sanitaire sont nombreuses.

De même, alors que plus d’une quinzaine de vaccins nouveaux ou améliorés sont apparus depuis 2000, la capacité d’innovation et de recherche des grands laboratoires pharmaceutiques présents sur le territoire national est-elle préservée et consolidée ? La recherche clinique est-elle encouragée ? Les financements publics suffisants et ciblés sur des projets prioritaires ?

Sur toutes ces questions, il importait de faire le point avec l’ensemble de la filière.
(1) Publié en septembre 2007 au nom de l’OPEPS (Office parlementaire pour l’évaluation des politiques de santé)

LE PROGRAMME :
9H30 BILAN DU VACCIN ANTIGRIPPE
10H30 LA FRANCE EST-ELLE BIEN PREPAREE A UNE PANDEMIE GRIPPALE ? LE SYSTEME DE SOINS EST-IL PRET ?
11H30 DES VACCINS SUSPECTS, RETROUVER LA CONFIANCE DU GRAND PUBLIC
12H40 INTERVENTION DE ROSELYNE BACHELOT-NARQUIN
14H40 VERS DE NOUVEAUX VACCINS : OÙ EN EST LA R&D ?
15H45 CRÉER UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE POUR LA PRODUCTION ET L’ACCÈS AUX VACCINS EN FRANCE

Un enjeu essentiel : redonner confiance aux français
Aujourd’hui la vaccination c’est …
– 3 millions de vies sauvées chaque année à travers le monde
– 750 000 enfants sauvés de l’infirmité chaque année
– une trentaine de maladies infectieuses pour lesquelles un vaccin existe
– l’éradication totale de la variole
– trois régions du monde (au sens de l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé) certifiées indemnes de poliomyélite : la zone des Amériques en 1991, le Pacifique occidental en 2000 et l’Europe en 2002
– le recul de la diphtérie et du tétanos dans la majeure partie du monde industrialisé
(Source : LEEM – Faits et chiffres du vaccin)

Si la couverture vaccinale de la population française est globalement satisfaisante, elle varie dans des proportions importantes selon l’âge et le vaccin considéré. Ainsi, si la couverture vaccinale des jeunes enfants est convenable, elle se dégrade chez les adolescents et les adultes, faute d’effectuer les rappels nécessaires.

Cause principale, une certaine méfiance de la part du grand public à l’égard des vaccins.

L’amélioration de la couverture vaccinale suppose de sensibiliser davantage la population à l’efficacité de la vaccination et sur le rôle irremplaçable de toute la chaîne de santé (médecins généralistes, pédiatres mais également sages-femmes, médecins scolaires, associations de patients) dans le processus d’information des patients.Une telle mobilisation permettrait d’éviter la résurgence de maladies que le grand public croit quasiment disparues : le 29 janvier dernier, une fillette de 12 ans est décédée en Haute- Savoie des suites d’une rougeole.

Enjeu majeur, la question de la vaccination des personnels de santé. Dans son rapport, Paul Blanc constatait que « l’objectif n° 39 de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, qui fixe à 75 % la proportion des professionnels de santé vaccinés, est loin d’être atteint. Si près de 70 % des médecins généralistes sont vaccinés chaque année, ce n’est le cas que de 30 % des infirmiers libéraux. Ces taux ne permettent pas d’éviter la transmission du virus entre les soignants et les malades. Avec un tiers seulement de personnels vaccinés, la situation est particulièrement préoccupante à l’hôpital où les risques de contagion sont élevés.  »
Alors que le Parlement a adopté en 2006 un amendement rendant obligatoire la vaccination des professionnels de santé, la mesure n’est toujours pas mise en œuvre.

Ne pas sous estimer le risque de pandémie
Les infections les plus mortelles dans le monde, 2002 (Source OMS 2004)
Maladie / Nombre de morts par an
Infections respiratoires / 4,02 millions
Sida / 2,92 millions
Maladies diarrhéiques / 1,87 millions
Tuberculose / 1,56 millions
Paludisme / 0,91 million
Total maladies infectieuses et parasitaires / 15,00 millions

Comme chaque année, un exercice national est en cours de préparation. Il aura lieu le 10 mars. Mais des questions restent en suspens : en combien de temps la pandémie peut-elle se propager ? Qui vacciner en premier? Qui vaccinera la population? Si les autorités sanitaires et les industries pharmaceutiques annoncent être préparées à ce type de risque, le grand public et les médecins sauront-ils quoi faire le jour J ? Cette dernière question met en avant l’appropriation nécessaire du risque pandémique par l’ensemble de la population.

Les nouveaux vaccins
– En 2007, Le marché du vaccin représentait 9,5 milliards d’euros soit 1,7% environ du marché mondial du médicament (Source : Pharmaceutiques N°148. Juin 2007)
– 15 %, c’est le taux annuel de croissance du marché mondial de vaccins en 2007, soit plus du double de celui de l’industrie mondiale du médicament. (Source : Pharmaceutiques N°148. Juin 2007)
– La production française représente 30% de la production mondiale en nombre de doses (Source : LEEM – Les Vaccins aujourd’hui et demain : l’innovation s’accélère)
– 180 jours, c’est le délai légal entre le dépôt de la demande d’autorisation de mise sur le marché par un laboratoire et la décision des autorités sanitaires.
– Sur 20 vaccins sur le marché français entre 2000 et 2007, un délai moyen de 275 jours a été nécessaire entre l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché et la parution de l’avis de la Commission de la Transparence. (Source : Claude Le Pen, L’Economie Politique des Vaccins : entre médicaments et outils de santé publique, Etude pour GSK-France, 2007)

Maladie d’Alzheimer, Sida, méningite B, maladies tropicales autant de pathologies pour lesquelles les laboratoires pharmaceutiques français recherchent des vaccins préventifs ou thérapeutiques.
Les chercheurs mettent également en avant les nombreuses difficultés organisationnelles et réglementaires en France pour la mise en œuvre d’essais sur des patients volontaires avant une demande d’autorisation de mise sur le marché.
Enfin, il existe de nombreux freins à l’accès des vaccins au marché. Le délai légal entre la demande d’autorisation de mise sur le marché par un laboratoire et la décision des autorités sanitaires est fréquemment dépassé. La procédure d’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) est un véritable parcours d’obstacle pour les entreprises qui manquent de lisibilité.

Partenaire institutionnel :Ministère de la Santé et des Sports
Partenaires :GlaxoSmithKline, Novartis Vaccines, Sanofi Pasteur, Sanofi Pasteur MSD, Wyeth Pharmaceuticals

Organisateur :Agora Europe –
N’Dèye SONKO – 01 41 14 99 00 nsonko@agoraeurope.com
www.agoraeurope.com

Source : Agence Droit devant

Publié le 1 mars 2009 par Anne Vaneson-Bigorgne

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