Avis de la CSC relatif à l’information du consommateur dans le domaine de la téléphonie mobile

Dangereux pour la santé, les téléphones portables ? Interrogée par des associations de consommateurs, la CSC a rendu le 18 février dernier un avis qui ne permet pas de trancher définitivement la question. Après étude des nombreuses publications scientifiques parues à ce jour, la Commission a estimé qu’il n’était pas possible de mettre en évidence un risque sanitaire dû à l’utilisation des téléphones portables mais que, cette hypothèse ne pouvant être totalement écartée, des études de vérification restaient à mener. D’où la recommandation qu’elle adresse aux pouvoirs publics d’encourager les travaux scientifiques consacrés aux influences des ondes électromagnétiques sur le vivant et en particulier sur l’homme, car si leurs effets biologiques semblent désormais avérés, leurs effets pathogènes restent encore à prouver.

En revanche, la Commission s’est penchée sur les conditions d’information du consommateur au regard des risques potentiels qu’il encourt. Or, celles-ci dépendent d’une notion complexe et relativement peu accessible : le DAS, ou débit d’absorption spécifique, lequel représente la puissance électromagnétique absorbée par unité de masse. Cette notion est exprimée en watts par kilos, soit en Europe : 2 W/kg maximum. La valeur moyenne des modèles actuellement commercialisés se situerait autour de 0,8 W / kg. Toutefois, cette information n’est pas aisément accessible. Elle ne figure obligatoirement que dans les notices des appareils commercialisés en France – les autres pays européens ne l’exigeant pas – et n’est donc connue qu’une fois l’achat effectué.

Par conséquent, la Commission invite les fabricants et les opérateurs a poursuivre leurs efforts d’information du public, tant sur les emballages des produits que sur les informations figurant en boutique. Elle demande également aux pouvoirs publics d’entreprendre davantage de contrôles inopinés de mesures du DAS afin de s’assurer que les appareils commercialisés sont bien conformes aux prescriptions de sécurité et, cela, quel que soit le lieu de commercialisation (chez les opérateurs nationaux mais également chez les petits revendeurs) ou le mode de revente (en boutique et sur Internet). Elle les invite enfin à proscrire la publicité relative aux téléphones mobiles ciblée sur les enfants et les adolescents.

Par précaution, la Commission recommande aux consommateurs d’utiliser leur téléphone mobile le moins possible lors de leurs déplacements, ainsi que dans les espaces clos et de limiter leurs appels dans les zones mal desservies. Afin de réduire l’exposition de la tête aux ondes électromagnétiques, elle leur conseille d’utiliser, autant que faire se peut, un kit oreillettes filaire.

Source: CSC

Publié le 11 mars 2008 par Anne Vaneson-Bigorgne

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