Les Jeux olympiques de 2024 ont été officiellement attribués à la ville de Paris le 13 septembre 2017 à l’occasion de la 131e session du Comité international olympique (CIO) à Lima, au Pérou. Les Jeux d’été allaient revenir en France 100 ans après les derniers Jeux d’été organisés à Paris en 1924.
Le processus de sélection de la mascotte a commencé en 2021, lorsque le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 a lancé des réflexions autour d’une mascotte qui serait à la fois iconique, porteuse de sens et en phase avec les enjeux écologiques et sociétaux des Jeux, avec la volonté de faire référence à des symboles forts de la culture française et des valeurs universelles de liberté, égalité et fraternité.
Une idée qui a surpris
C’est le bonnet phrygien, connu pour son rôle durant la Révolution française et souvent associé à Marianne, la figure emblématique de la République, qui a alors été choisi. Ce symbole de liberté, revisité avec un design moderne et inclusif, a donc émergé comme une évidence pour représenter les valeurs des Jeux tout en ancrant cet événement mondial dans l’histoire et la culture françaises. Il sera appelé Phryge !
Cette idée s’est d’abord imposée comme une idée audacieuse et inattendue : exit le coq, le lion, le puma, l’ours, le tigre, le panda… ces animaux exotiques ou non que l’on associe habituellement aux mascottes sportives !
Entre symbole politique ou décalé et ancrage historique fort qu’elle représentait, la future Phryge semblait rappeler les valeurs de liberté, égalité et fraternité, en adéquation avec l’esprit des Jeux Olympiques.
Deux marques françaises retenues
Les entreprises françaises Gipsy toys et Doudou et Compagnie ont été sélectionnée pour produire les mascottes sous licence officielle la mascotte Phryge des Jeux olympiques de Paris 2024 en novembre 2022.
Gipsy est une PME familiale créée en 1982 et basée dans le Calvados en Normandie. Doudou et Compagnie née en 1999 est basée en dans le Val d’Oise en Ile de France.
Toutes les deux vont choisir de décliner différents modèles de la Phryge, y compris une version inclusive Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques en imaginant une Phryge avec une lame de course et une jambe valide.
Des versions en peluche, en éponge velours issue de matière recyclée, des versions à paillettes des formats géants de mascottes qui seront présentes durant les épreuves ou à l’occasion d’animations dans les écoles notamment, des éditions spéciales qui seront remises à chaque médaillé.e olympique et paralympique commandées par le Comité Olympique Paris 2024 à Doudou et Compagnie et fabriquées en Bretagne, des éditions limitées, des doudous, des figurines en résine… la créativité des deux marques françaises n’a pas manqué.
Ce bonnet phrygien revisité
A l’aspect ludique et moderne, ce bonnet phrygien arbore un design simple mais expressif, avec des traits anthropomorphiques qui la rendent attachante. L’idée qui interrogeait quand la Phryge a été révélée bien en amont de Paris 2024, était en train de connaître un succès y compris auprès des jeunes dans les écoles et sur les réseaux sociaux.
La Phryge a su trouver sa place dans l’imaginaire collectif en alliant tradition et modernité. Le choix initial s’est finalement révélé judicieux, contribuant à l’identité unique des Jeux de Paris 2024 et devenant un emblème rassembleur et fédérateur et nul doute que dès le démarrage des Jeux Olympiques 2024 son succès va continuer à se développer.
Anne Vaneson-Bigorgne