La vue d’un enfant, c’est son avenir…

Votre enfant a repris l’école ? Dans la liste des priorités, n’oubliez pas d’inscrire un contrôle de la vue de vos enfants. L’ASNAV (Association Nationale pour l’Amélioration de la Vue) se mobilise pour rappeler aux parents l’importance des contrôles réguliers des capacités visuelles des enfants et cela dès le premier âge.

Les troubles oculaires à détecter au plus tôt
En France, un dépistage précoce systématique éviterait à 180 000 enfants le risque de perdre la vision d’un oeil.

180 000 enfants entre 0 et 6 ans présentent une amblyopie fonctionnelle.

Alors que l’oeil ne présente pas toujours de trouble apparent, l’acuité visuelle est très faible et les images qui parviennent au cerveau sont de mauvaise qualité, l’oeil devient alors paresseux : il
n’apprend pas à voir.
Traités avant 3 ans, les enfants atteints d’amblyopie récupéreront une acuité normale, entre 3 et 6 ans, on ne récupère que 50% de la vision et à l’âge de l’apprentissage de la lecture, la récupération est beaucoup plus aléatoire, plus lente et plus contraignante.

L’amblyopie n’est pas le seul problème lié à la vision des enfants. Chaque année 800 000 enfants viennent au monde. Parmi eux, 100 000 ont, ou vont avoir, un défaut visuel (myopie, hypermétropie, astigmatisme, strabisme) et 10 000 auront une pathologie oculaire demandant une très grande attention. Environ 10% des enfants âgés de moins de 5 ans présentent une ou plusieurs anomalies visuelles.

Dépistés et corrigés très tôt, ces défauts peuvent être très vite oubliés. Cependant, plus cette détection est tardive, plus la vision normale sera difficile, voire impossible à retrouver. On pourrait éviter chaque année à plus de 40 000 enfants de moins 1 an de devenir malvoyants et à 100 000 enfants de perdre l’usage d’un oeil avant l’âge de 3 ans.

Pourquoi tant de risques avant 6 ans ?
L’apprentissage de la vision se fait entre 0 et 18 mois. C’est la période où le cerveau de l’enfant est plastique, permettant de gommer les erreurs et de réorganiser les liaisons

Le nouveau-né ne voyant pas les couleurs, la stimulation doit se faire de préférence en noir et blanc.
Les yeux étant la partie la plus contrastée du visage, le contact visuel est le plus « parlant ». Le système oculaire se met en place en même temps que le cerveau : 18 jours seulement après la conception. La saillie des yeux apparaît au bout de 7 semaines de grossesse et tout le potentiel visuel du foetus est en place au 7ème mois de vie intra-utérine.

Rappel :
1 mois : le bébé sait accommoder ; il voit de 20 à 50 cm et commence à suivre du regard, mais la coordination est très imparfaite. Toutefois, il préfère les motifs à l’uni et la mobilité d’un visage à l’impassibilité.
3 mois : les premiers réflexes de convergence apparaissent.
4 mois1/2 : capacité de poursuite oculaire parfaite ; la rétine perçoit des images stables et la vision binoculaire est acquise pour l’appréhension de la distance et du relief.
6 mois : 1 à 2 dixièmes d’acuité seulement… Le « strabisme » du nourrisson doit avoir disparu.
18 mois : les fonctions visuelles sont quasiment adultes, mais il manque encore de 4 à 6/10ème d’acuité car les cônes ne sont pas encore assez groupés dans la partie centrale de la rétine.
Le système visuel atteint sa maturité vers 4 ans seulement et évolue tout au long de la vie.
De 1 an et demi à 3 ans :Cette période est propice au strabisme.
De 5 à 6 ans : L’enfant peut rencontrer des problèmes d’astigmatisme et / ou d’hypermétropie.

Quand contrôler la vision de son enfant ?
Pour préserver le capital visuel du tout petit, il est indispensable de détecter et de corriger le plus tôt possible ses défauts visuels. En France, les règles de la protection maternelle et infantile imposent
trois visites obligatoires du jeune enfant comportant, entre autres, un examen succinct de la vue : au 8ème jour de la vie, à 9 mois et à 2 ans. Ensuite l’enfant sera suivi à l’école.

Mais au quotidien, les défauts visuels des enfants peuvent être difficiles à percevoir et à détecter.
Les parents ont un rôle important, ils doivent être attentifs à la vue de leur enfant. Des signes suspects pourraient justifier une visite chez l’ophtalmologiste.

Les signes suspects :
– L’enfant est prématuré
– Une lueur blanche apparaît dans sa pupille
– Il existe des cas de strabisme dans la famille
– L’enfant refuse de gribouiller, se désintéresse des puzzles ou autres activités visuelles
– L’enfant est maladroit, se cogne partout, vous regarde de côté
– Il cligne fréquemment des yeux, fronce les sourcils, a les yeux rouges, qui piquent ou pleurent
– Il a des maux de tête ou des douleurs dans la nuque
– Il dessine, écrit ou lit le nez collé au cahier, il lui arrive de perdre sa ligne en lisant et de la relire deux fois

A l’école, la vue c’est l’avenir
La lecture comme l’écriture exigent de bonnes capacités visuelles. Les déplacements du regard sont rapides et réguliers et sous-entendent des mouvements bien coordonnés des deux yeux pour une perception nette des lettres.
Chez l’astigmate, la cornée a une anomalie de courbure, elle est ovalisée et provoque une vision floue quelle que soit la distance. L’enfant astigmate ne perçoit pas nettement les contrastes entre les lignes verticales, horizontales ou obliques.

Par exemple en regardant un T l’enfant va voir nettement la barre horizontale et voir floue la barre verticale. La reconnaissance des lettres et des chiffres et donc l’apprentissage de la lecture en seront
donc très perturbés et l’enfant pourra être vite en échec scolaire.

Le symptôme le plus fréquent est la fatigue oculaire, souvent due aux petits astigmatismes.
Plus il est important, plus l’astigmatisme diminue l’acuité visuelle et peut donc être détecté. Une fois détecté l’astigmatisme se corrige aisément au moyen de verres qui rétablissent une image correcte.

Retrouvez toutes ces informations sur le site de l’ASNAV,
www.asnav.org, rubrique « Bien dans ma vue »

Outre les conseils et les informations qu’elle dispense tout au long de l’année, l’ASNAV agit aussi concrètement en faveur de la vision des enfants en s’adressant à tous les acteurs chargés de leur santé visuelle. L’Association propose notamment des stages de formation aux techniques de dépistage des troubles de la vue aux professionnels de la petite enfance et aux personnels de santé de l’éducation nationale dans le cadre d’une convention signée avec le ministère.
Et considérant que lier la qualité de la vue et les apprentissages de la lecture et de l’écriture est particulièrement cohérent, l’ASNAV a rejoint les partenaires du Camion des Mots (la MAIF, Le Groupe EXPRESS et FRANCE 3) initiative destinée à promouvoir le goût de la langue française auprès des écoliers et collégiens de 8 à 15 ans. Elle espère ainsi sensibiliser les enfants et les enseignants, à l’importance de préserver ses capacités visuelles ou de corriger ses troubles lorsqu’ils sont détectés.

Source : agence Greenwich au nom de l’ASNAV

Publié le 17 septembre 2009 par Anne Vaneson-Bigorgne

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