Journée Internationale des Filles : l’UNICEF met l’accent sur l’abandon des mariages d’enfants

Pour la première édition de la Journée Internationale des Filles, qui aura lieu désormais les 11 octobre, l’UNICEF et ses partenaires ont mis l’accent sur les efforts conjoints opérés pour mettre fin au mariage précoce – une violation fondamentale des droits humains qui impacte tous les aspects de la vie d’une fille.

« La Journée Internationale des Filles reflète la nécessité de mettre les droits des filles au coeur du développement, » affirme Anju Malhotra de la section Genre et Droits de l’UNICEF, « Les Nations
Unies et leurs partenaires s’unissent pour montrer les progrès et pour souligner les défis à surmonter ».

Sous le titre Ma vie, mon droit, en finir avec le mariage précoce, une série d’évènements et d’actions ont lieu à travers le monde pour attirer l’attention sur ce problème critique. Au siège des Nations Unies, à New York, l’archevêque Desmond Tutu se joint à l’UNICEF, l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population) et ONU Femmes pour examiner les moyens que les gouvernements, la société civile, les agences des Nations Unies et le secteur privé peuvent mobiliser pour accélérer le déclin du mariage des enfants. Au Malawi, un débat parlementaire mettra le problème en évidence et en Ouganda, la technologie SMS est utilisée par les jeunes pour discuter de la pratique ouvertement.

En partenariat avec les gouvernements, la société civile et les agences, fonds et programmes des Nations unies, l’UNICEF jette les bases pour mettre fin au mariage des enfants dans le monde. En
2011, dans 34 pays l’UNICEF a rapporté des actions pour lutter contre le mariage précoce à travers des changements économiques, sociaux et des réformes légales.

En Inde, l’un des pays au monde avec le plus important taux de filles mariées avant leur 18e anniversaire, le mariage précoce a décliné au niveau national et dans presque tous les états, passant
de 54% en 1992-1993 à 43% en 2007-2008, mais le changement se fait lentement.

L’UNICEF a soutenu l’adoption de la loi sur l’interdiction du mariage des enfants de 2006, et a depuis soutenu l’élaboration et la mise en oeuvre d’une stratégie nationale sur le mariage précoce qui vise à coordonner les programmes et politiques luttant contre les causes et les conséquences du mariage des enfants. Travaillant avec différents états, l’UNICEF a participé à l’élaboration de plans d’action et soutenu la création de clubs de filles et de collectifs formés aux droits des enfants et au travail communautaire visant à stimuler le dialogue pour mettre fin au mariage précoce.

Des expériences dans des contextes aussi variés que le Bangladesh, le Burkina Faso, Djibouti, l’Ethiopie, l’Inde, le Niger, le Sénégal et la Somalie indiquent que la combinaison de mesures légales en soutien aux communautés, fournissant des alternatives viables –en particulier au sein des écoles- et leur permettant d’échanger et d’arriver à une décision collective et explicite de mettre fin au mariage précoce, donne des résultats positifs.

« Le mariage des enfants entraine souvent l’arrêt de la scolarité pour les filles. Dans les communautés où la pratique est répandue, épouser une fille lorsqu’elle est encore une enfant fait partie des normes et des attitudes sociales qui reflètent le peu de valeurs accordé aux droits des filles », affirme Anju Malhotra, de la section Genre et Droits de l’UNICEF.

Publié le 12 octobre 2012 par Anne Vaneson-Bigorgne

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