Etude Corolle :  » La mode et les petites filles  »

Quels sont les choix spontanés des petites filles ?
Jusqu’où leurs mamans sont-elles prêtes à les écouter ?
Le shopping est-il un moment de complicité partagée ou une source d’affrontement ?

Corolle, qui souhaite être toujours plus proche des petites filles, a souhaité obtenir des réponses à ces questions en faisant réaliser une étude par ABC+, à Paris et à Tours.
Un magasin de vêtements et accessoires a été simulé afin de permettre aux petites filles et à leurs mamans d’exprimer librement leurs goûts et leurs envies. Les résultats qui en sont ressortis sont plus ou moins attendus.
ON DÉCOUVRE QUE :
Les mamans sont conscientes qu’il existe une vraie mode pour les petites filles. Cela signifie qu’il y a aujourd’hui une sorte de reconnaissance de la personnalité des enfants, qui s’exprime à travers les vêtements : “La mode a beaucoup évolué, ça fait moins petite fille”, “En ce moment, c’est les volants, les imprimés léopard, les marinières et les couleurs vives, même fluos”.
Elles prennent un réel plaisir à faire du shopping avec leur fille, à partager leur féminité. Elles font parfois une présélection mais c’est généralement la petite fille qui choisit : “On y va ensemble et c’est toujours elle qui a le dernier mot”.
Elles sont émerveillées devant le goût, voire l’élégance naturelle de leur fille qui “a son style bien à elle et sait s’habiller”. On note une certaine ambiguïté entre l’envie de la garder petite fille, habillée en princesse, et celle de la pousser à grandir et à l’exprimer très tôt à travers ses vêtements.
Même les toutes petites filles ont une mode à elles, les en priver risquerait de les couper de leurs copines. “A l’école, pour appartenir au groupe, il faut être à la mode”. Cependant, les mamans redoutent l’influence des séries télévisées : “La télé, c’est de l’excès, donc source de conflit pour le choix des vêtements”.
Les mamans portent un regard narcissique sur leur fille, c’est un peu “mon enfant, mon reflet…” : “J’habille ma fille comme j’aurais souhaité m’habiller ou comme je n’ose plus le faire aujourd’hui”.
Elles jouent un peu à la poupée et s’oublient au profit de leur fille :
“Je me fais plaisir en lui achetant des fringues, moi je fais passer les enfants avant moi”.

EN REVANCHE, CERTAINES CONSTATATIONS SONT PLUS ATTENTUES :
Les petites filles, comme leurs mamans, raffolent toujours des robes et des jupes qui “tournent”, symboles de féminité. Tous les accessoires, les lunettes de soleil, les bijoux, les chaussures (que les petites filles adorent à talons)… ont beaucoup de succès. Ces atours de “princesse” frôlent parfois le déguisement : “Si je l’avais laissée faire, elle serait venue aujourd’hui avec sa robe de princesse”.
Toutes sont follement attirées par ce qui brille : les strass, les paillettes, l’argent, le doré : “La mienne, c’est bling bling et compagnie”.
Les licences et les motifs animaux font des ravages auprès des petites filles, même si certaines mères font de la résistance à partir de 5-6 ans.
Les petites filles qui ont des grandes soeurs sont particulièrement éveillées à la mode : “Elle a une soeur de 8 ans 1/2, ça l’influence évidemment”.

Il existe un léger décalage entre les petites tourangelles qui gardent un look d’enfant plus longtemps (froufrous, jupes…) et les parisiennes qui sont attirées plus tôt par les pantalons moulants et les leggings.
IL EST SUR QUE :
Les petites filles n’ont aucune notion de l’aspect social du vêtement, elles peuvent très bien choisir des tongs pour un mariage ou une robe blanche à volants pour l’école.
Les petites filles, même très jeunes, ont un avis très affirmé dans leurs goûts et leurs choix, et parviennent généralement très bien à coordonner leurs vêtements (haut et bas).
Les mères, quant à elles, n’aiment pas ce qui est trop moulant, voyant, pailleté ou désassorti.

Le regard de Virginie Dumont, psychologue, sur le rapport des mamans et des petites filles avec la mode enfantine

A l’âge où les petites filles construisent leur identité sexuée, elles n’ont pas encore conscience que le sexe est une constante biologique qui ne change pas, quelque soit leur apparence, et font attention à toujours bien “avoir l’air d’une fille”.
On est parfois, avec ces petites filles, à la limite du sexy. Même si elles ont des choix très affirmés, elles adoptent souvent, sous l’impulsion de leurs parents, des codes vestimentaires de jeune “Lolita”, c’est à dire d’une “apparence qui plaît aux garçons”.
Les mères semblent réellement conscientes de la nécessité d’une mode enfant mais est-ce qu’elles ne se persuadent pas plutôt que cette mode n’est pas un artifice ?
Le shopping est une source de plaisir partagé et de complicité entre les mamans et leurs filles. Il y a un effet miroir : le goût, l’élégance et le style des petites filles n’est que le reflet de leur maman.
C’est à l’adolescence que le vêtement devient opposition pour se construire.
Il semble que ces petites filles soient parfois la “chose” de leurs mamans qui projettent sur elles leurs désirs, leurs regrets et leurs renoncements pour mieux s’y identifier ensuite.
Elles se réfugient derrière le discours sociétal ambiant et considèrent que respecter la différence de générations est devenu impossible.
Les petites filles sont dans un respect total des conventions sociales, elles sont coquettes, très “filles”. La construction de l’identité feminine passe essentiellement par l’apparence : avoir les cheveux longs, porter du rose, des accessoires… On ne naît pas femme, on le devient !

Cette histoire de “mode” est vieille comme le monde : les petites filles se moquent un peu de la mode, elles ont essentiellement la volonté d’être perçues comme “filles”, parce que la construction de l’identité sexuée est fondamentale, selon des codes appartenant à leurs mamans qui elles, sont folles de mode.
Cependant, il est urgent de ne pas confondre enfance et adolescence, notamment dans les codes de séduction des adultes qui ne peuvent en aucun cas être transférés sur les enfants.

Et parce que les petites filles aiment la mode, Corolle crée la Petite Maison de Couture…
Les 16 novembre, 18 janvier et 3 avril prochains, Corolle invite les petites filles à créer la collection de mode des Chéries 2013 au 40/42 rue du Verbois à Paris (75003).
Choix des tissus, patronage, coupe, couture, customisation, finitions et studio photos… Corolle recrée l’incroyable univers d’une véritable Petite Maison de Couture… de quoi laisser libre cours à l’imagination de toutes les stylistes en herbe

Publié le 25 octobre 2011 par Anne Vaneson-Bigorgne

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