Dépistage précoce : La Petite Enfance mise en examen

Lorsqu’en 2005 l’INSERM a publié son expertise présentant les « troubles des conduites » chez l’enfant comme des pathologies annonciatrices de trouble du comportement voire de délinquance, plusieurs rapports politiques ont préconisé le dépistage précoce des individus pour orienter les plus « à risque » vers des filières spécialisées ou des traitements médicamenteux. On assiste aujourd’hui à un retour des thèses déterministes qui prétendent que le devenir d’un enfant serait joué très tôt, voire inscrit dans ses gènes ou son cerveau. Sous couvert de prévention, les projets de dépistage et d’évaluation se multiplient à la crèche comme à l’école maternelle.

De nombreux scientifiques ont pourtant montré que le développement harmonieux d’un enfant dépend avant tout de ce qu’on lui offre à vivre. Le choix des méthodes d’éducation et de soin est crucial, d’où la nécessité d’une prévention et d’une protection précoces, non pour étiqueter et stigmatiser, mais pour accompagner l’enfant et sa famille au plus près de leurs besoins. On le sait, la violence peut surgir à tout moment chez l’individu. Face à cette hypothèse, certains sont tentés de se tourner vers les sciences pour y trouver des méthodes d’éradication de toutes formes de comportements inadaptés ou asociaux… Ils rêvent d’une neurogénétique qui les exonérerait de toute responsabilité d’éducation et de présence bienveillante. Mais la réalité est plus complexe. Les enfants, dès leur plus jeune âge, ont besoin d’être rassurés, d’être aimés, de pouvoir jouer, d’être accompagnés… Comme leurs parents, ils ont besoin d’être aidés pour traverser les difficultés de la vie, si nécessaire par des professionnels, des institutions et des outils adaptés. C’est la seule façon humaine de prévenir la violence et de la contenir.

Au sommaire de ce numéro :

•Edito : La Petite Enfance mise en examen
•De la prévention précoce au contrôle sécuritaire – ENTRETIEN avec Sylviane GIAMPINO, psychologue et psychanalyste, spécialisée en prévention et petite enfance.
•Les étapes du développement de l’enfant, par Édith TARTAR GODDET, Psychologue clinicienne.
•Prévention précoce : Enfants accueillis ou « jetés dans le monde » ?, par Marie GARRIGUE ABGRALL, éducatrice de jeunes enfants dans l’Unité Petite Enfance et Parentalité Vivaldi à Paris, formatrice aux métiers de la petite enfance
•Intervenir en petite enfance : De l’activité « dirigée » à la douce violence, par Christine SCHUHL, éducatrice de jeunes enfants, conseillère pédagogique.
•Éducation ou conditionnement : Demandez le programme ! : Par Jacques FORTIN, pédiatre, auteur de « Mieux vivre ensemble dès l’école maternelle », Hachette Education 2001.

PRATIQUES D’EDUCATION A LA RELATION EN PETITE ENFANCE

1.Le Jeu des Trois Figures en maternelles, un programme de développement de l’empathie, par Serge TISSERON, psychiatre et psychanalyste.
2.« Vers le pacifique » : un guide d’activités pour la maternelle. Témoignage de Julie GAILL, enseignante en maternelle qui utilise ce programme québécois depuis plusieurs années.
3.Apprendre la parole et l’écoute en maternelle, avec la Communication NonViolente, par Marie-Luce TESSONNIER, Professeure d’école en grande section maternelle, en Ariège.
4.La Méthode ESPERE® en Petite enfance, par Claire ARROYO-WEISS et Frédérique BERNARD-GUILLERMINET, responsable des « Ateliers du Petit Prince », en Martinique.
5.Ateliers Faber-Mazlish dans les crèches d’Aubagne, par Sophie BENKEMOUN, animatrice de L’Atelier des parents.

•Ressources, Livres, Bloc-notes
•La chronique de Jean-Luc MERMET, Directeur de Reliance, Institut ESPERE

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Publié le 2 janvier 2012 par Anne Vaneson-Bigorgne

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