L’encyclopédie Wikimini, dont la particularité la plus étonnante est d’être écrite par des enfants et des adolescents, vient de franchir la barre symbolique des 10 000 articles mis en ligne.
De la démission du pape Benoît XVI à la définition de la photosynthèse, absolument tout y est expliqué… en toute simplicité.
Le monde expliqué aux enfants par les enfants
Pas plus chauves que barbus, ils sont déjà plus de dix mille encyclopédistes en herbe, répartis dans une trentaine de pays, à avoir apporté leur signature à l’ouvrage.
Tantôt expert en chemin de fer, tantôt passionné de bande dessinée, chacun y partage un peu de sa science en créant de nouveaux articles ou en améliorant ceux rédigés par d’autres utilisateurs.
À l’instar de sa grande sœur Wikipédia, le contenu de Wikimini s’enrichit donc jour après jour, selon un modèle de fonctionnement ouvert et collaboratif auquel chaque enfant peut activement participer.
Actuellement, les textes auxquels ont contribué le plus de rédacteurs sont les articles « Chat », « Cheval » et « Harry Potter ». Tous trois ont été coécrits par plus de 40 wikiminautes différents.
Dans la même veine, sur les 100 articles les plus souvent consultés par les nouveaux lecteurs de l’encyclopédie junior, un tiers concernent des animaux. Plus cocasse, « Sexe » figure en 34e position des articles les plus examinés, juste après « Christianisme » (33e) qui talonne « Islam » (18e).
L’ « Amour » couronne l’honorable 63e place alors qu’Adolf Hitler (22e) demeure la biographie la plus feuilletée, avant Charlemagne (31e) et Molière (38e).
Dans les écoles aussi on s’y colle
Il n’y a pas qu’à la maison que se réinvente le plaisir d’apprendre et de partager. Sous l’impulsion d’enseignants innovants, entre 10 et 15 % des articles sont créés ou améliorés au sein d’établissements scolaires de tous les continents. L’initiative se veut pédagogique à plus d’un titre :
« En faisant des jeunes les producteurs de l’information, ce site favorise l’autonomie dans l’accès au savoir et le développement de leur sens critique », explique Anissa Zeghlache, du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA, France).
