Quels sont aujourd’hui les enjeux de la vaccination des nourrissons contre la gastro-entérite à rotavirus ? (1)

En Europe, la gastro-entérite à rotavirus serait responsable chaque année de 231 décès, de plus de 87 000 hospitalisations et de près de 700 000 consultations chez l’enfant de moins de cinq ans. En France, l’infection à rotavirus serait annuellement à l’origine de 300 000 épisodes de diarrhées aiguës, entraînant 138 000 consultations, 18 000 hospitalisations et en moyenne 13 à 14 décès chez les enfants de moins de 5 ans 1

Les gastro-entérites à rotavirus sont saisonnières avec une prédominance hivernale, période lors de laquelle d’autres épidémies infantiles sévissent également : bronchiolites à virus respiratoire syncitial (VRS), grippe, etc .
Cette concomitance des épidémies hivernales participe à la saturation des services hospitaliers pédiatriques et des cabinets de pédiatrie et à l’augmentation du risque nosocomial.
Le rotavirus est considéré comme étant plus agressif que les autres agents pathogènes responsables de diarrhées chez l’enfant. Le rotavirus est la cause des gastro-entérites les plus sévères, en particulier chez les nourrissons de moins de 6 mois.

Des gastro-entérites qui induisent de nombreuses hospitalisations :
• La gastro-entérite à rotavirus est la 1ère cause d’hospitalisation pour gastro-entérite aiguë chez les jeunes enfants (< 5 ans).
• Ce sont les nourrissons jusqu’à l’âge de 2 ans qui sont les plus touchés et les plus vulnérables au rotavirus.

Le poids important des gastro-entérites à rotavirus à l’hôpital a été confirmé par les résultats de l’étude SHRIK (Surveillance for Hospitalized Rotavirus Infections in Kids) 6 récemment publiés dans Pediatrics.
L’étude SHRIK montre que, en France :
– près de 90% des enfants vus à l’hôpital pour une gastro-entérite à rotavirus ont moins de 2 ans et presque 20% moins de 6 mois.
– 6 nourrissons sur 10 (64,4%) hospitalisés pour gastro-entérite souffrent d’une gastro-entérite à rotavirus
– près de la moitié (49,1%) des enfants admis aux urgences pour gastro-entérite aiguë présentent une gastro-entérite à rotavirus.

Des Gastro-entérites qui augmentent les risques de co-infections à l’hôpital
La gastro-entérite à rotavirus est aussi la principale cause d’infections nosocomiales en pédiatrie.
• En période hivernale lorsque l’épidémie à rotavirus sévit, entre 4 et 15% des enfants hospitalisés pour un autre motif, sont infectés par le rotavirus.
• Les infections nosocomiales à rotavirus touchent des nourrissons plus jeunes que lors de l’infection naturelle.
• Au-delà de l’allongement non négligeable de la durée de l’hospitalisation, les infections nosocomiales entraînent un nombre important de ré-admissions.

L’étude SHRIK met en évidence que :
– dans plus de 7 cas sur 10 (70,9%), les infections nosocomiales à rotavirus surviennent chez des nourrissons âgés de moins d’1 an et presque la moitié (42,7%) chez des nourrissons de moins de 6 mois.
– dans plus de 4 cas sur 10 (42,6%), la gastro-entérite à rotavirus d’origine nosocomiale s’avère sévère6. L’hospitalisation est prolongée dans près de la moitié des cas (47%) d’une durée médiane de 3 jours.

=> Les résultats de l’étude SHRIK témoignent de l’impact fort de la gastro-entérite à rotavirus à l’hôpital sur la santé des nourrissons âgés de moins de 2 ans, période de la vie où le risque de déshydratation sévère est important. Le rotavirus est responsable d’une proportion importante d’hospitalisations ou de visites aux urgences pour gastro-entérite aiguë. Les nourrissons les plus jeunes, ayant moins de 6 mois, sont plus à risque de contracter une infection nosocomiale à rotavirus à l’occasion d’une hospitalisation liée à une autre pathologie (bronchiolites à VRS, grippe, autre maladie…) Il apparaît important de protéger les nourrissons de l’infection à rotavirus dès leur plus jeune âge.
Les résultats de l’étude SHRIK montrent également que la plupart des gastro-entérites nosocomiales surviennent pendant le pic saisonnier hivernal (décembre-mai) à une période où d’autres épidémies infantiles (VRS, grippe) sévissent.

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Source : presse-Papiers au nom de GlaxoSmithKline

Publié le 10 novembre 2009 par Anne Vaneson-Bigorgne

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