NEWS – 05/11/2013 : L’amnésie des victimes d’inceste va-t-elle être reconnue par la cour de cassation ?

Demain la cour de cassation devra se prononcer sur l’amnésie des victimes d’inceste. Prouvée scientifiquement, cette amnésie empêche de porter plainte. Il serait juste de bénéficier du même droit que les victimes d’abus de biens sociaux pour lesquelles la prescription cours à la découverte de l’infraction.

L’affaire de Cécile B. va-t-elle ouvrir la porte à des milliers de victimes d’inceste emprisonnées par la prescription et surtout, protéger les enfants victimes de générations en générations ?

En attendant, saviez-vous qu’en France :

– La moitié des crimes jugés sont des viols, en majeure partie commis sur des enfants (Ministère de la justice),

– L’inceste n’existe pas dans notre code pénal (abrogé en septembre 2011),

– L’inceste entre adultes consentants est autorisé par la loi, la procréation incestueuse aussi, seul le mariage incestueux est interdit,

– Il y a deux millions de victimes d’inceste dont 1/3 d’hommes (Ipsos pour AIVI 2009),

– Une victime d’inceste parle en moyenne 16 ans après les faits, 25 ans après pour 37% d’entre elles (Ipsos pour AIVI 2010),

– Seulement 30% des français savent légalement comment agir face à un enfant victime (Ipsos pour AIVI 2009),

– Moins de 5% des agresseurs sont emprisonnés (sondage victimes AIVI),

– Un français sur quatre connait une victime d’inceste (Ipsos pour AIVI 2009),

– Le Code Pénal prévoit qu’un enfant doit s’opposer à un acte sexuel avec un adulte sinon ce n’est pas un viol,

– Les professionnels de santé ne reçoivent aucune formation pour aider les victimes d’inceste,

– Il n’existe pas de procédure de prise en charge des enfants victimes, c’est à leurs responsables de prendre l’initiative des soins,

– Il n’existe aucune structure spécifique pour prendre en charge une victime d’inceste,

– 9 fois sur 10, la victime d’inceste est rejetée par sa famille au profit de la cohésion familiale,

– Les médecins ne sont pas obligés de signaler l’inceste. Seulement 2% d’entre eux le font. (Conférence de consensus FFP 2003),

– Les victimes peuvent oublier totalement les faits jusqu’à un âge avancé (Infoscience 17/03/2001 La mémoire réprime les faits traumatisants),

– On ne peut plus porter plainte après 38 ans,

– L’inceste peut provoquer la mort de la victime même 50 ans après les faits (Ace Study),

– Dans la classe de votre enfant, il y a au moins 5 victimes de violences sexuelles, majoritairement incestueuses,

– L’inceste est commis au sein de la famille alors que la pédophilie est commise par un étranger à la famille. Outreau était avant tout une affaire d’inceste pourtant personne n’a prononcé ce mot,

– Après le père (31%), le frère (17%) est le second prédateur incestueux de la famille suivi de l’oncle (10%) (sondage victimes AIVI),

– Les femmes représentent 8% des agresseurs incestueux (sondage victimes AIVI),

– 86% des victimes d’inceste ont régulièrement des idées ou pulsions suicidaires contre 14% des non victimes (Ipsos pour AIVI 2010),

– Les victimes d’inceste consomment trois fois plus de drogues et deux fois plus d’alcool que les non victimes (Ipsos pour AIVI 2010),

– 64% des victimes ont peur de devenir parent (Ipsos pour AIVI 2010),

– 53% des victimes d’inceste ont tenté de se suicider au moins une fois (Ipsos pour AIVI 2010).

Source : Association Internationale des Victimes de l’Inceste

Publié le 5 novembre 2013 par Anne Vaneson-Bigorgne

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