Lutte contre le paludisme : un nouveau rapport signale des progrès considérables

Un nouveau rapport publié le 17 Octobre 2007 affirme que l’on est en train d’accomplir des progrès considérables dans la lutte contre le paludisme en Afrique subsaharienne. Le rapport, « Paludisme et enfants », préparé par l’UNICEF au nom du partenariat Faire reculer le paludisme, présente une évaluation globale des progrès réalisés pour contenir cette maladie.

« En Afrique subsaharienne, le paludisme tue au moins 800 000 enfants de moins de cinq ans chaque année, a rappelé la Directrice générale de l’UNICEF Ann M. Veneman. La lutte contre le paludisme joue un rôle crucial pour la santé de l’enfant et le développement économique dans les pays affectés. Les études montrent que le paludisme frappe les personnes les plus pauvres en nombre disproportionné dans ces pays et qu’il contribue ainsi à les appauvrir encore davantage ».

Le rapport signale que, de 2004 à 2006, la production annuelle de moustiquaires imprégnées d’insecticide a plus que doublé, passant de 30 à 63 millions et qu’elles sont plus rapidement disponibles. Une autre grosse augmentation de la production est prévue d’ici à la fin de 2007.

Le nombre de ces moustiquaires achetées par l’UNICEF a plus que triplé entre 2004 et 2006, frôlant maintenant les 25 millions d’unités, soit 20 fois plus qu’en 2000. Le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, un partenariat entre les secteurs public et privé qui finance des programmes de santé, distribue également de plus en plus de ces moustiquaires imprégnées d’insecticide. Il en avait distribué 1,35 million en 2004 et il en a distribué 18 millions en 2006. D’autres donateurs importants ont également redoublé d’efforts en la matière.

L’augmentation de l’approvisionnement en moustiquaires s’est accompagnée d’une amélioration de la distribution de ces moustiquaires aux communautés qui en ont le plus grand besoin. La distribution et les autres interventions contre le paludisme ont été incorporées avec succès dans les programmes déjà en place de santé maternelle et infantile, de vaccination et de soins prénatals.

Les 20 pays d’Afrique subsaharienne pour lesquels on dispose de données tendancielles ont tous beaucoup progressé en ce qui concerne l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour la protection des enfants. Seize de ces 20 pays ont au moins triplé leur couverture depuis 2000. En Gambie, la moitié environ de tous les enfants sont couverts et à Sao Tomé-et-Principe, en Guinée-Bissau et au Togo, la couverture est d’environ 40 pour cent. D’autres pays viennent tout juste de procéder à une distribution massive de ces moustiquaires et les résultats de ces efforts devraient apparaître dans la prochaine série de données. Environ 18 millions de moustiquaires ont été distribuées en Ethiopie depuis la dernière enquête sur les ménages, en 2005.

« Ces nouvelles données sont encourageantes et elles favoriseront des avancées encore plus spectaculaires dans les années à venir » a affirmé le Dr Coll-Seck, Directrice exécutive du partenariat Faire reculer le paludisme. « Le but de ce partenariat est de parvenir à un taux de couverture de toutes les interventions antipaludiques de 80 pour cent d’ici à 2010. Nous sommes donc sur la bonne voie ».

En Afrique subsaharienne, 34 pour cent des enfants qui ont de la fièvre reçoivent des médicaments antipaludiques mais peu de pays ont augmenté leur couverture depuis 2000 et nombre d’enfants soignés reçoivent des médicaments moins efficaces.

Le rapport révèle cependant que presque tous les pays d’Afrique subsaharienne ont modifié leurs politiques nationales en matière de médicaments et encouragent le recours à des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT), un traitement nouveau et plus efficace contre la maladie. Des initiatives de financement majeures aident maintenant les pays à acheter ces médicaments plus récents et plus efficaces, ce qui a entraîné une augmentation significative des achats de ces combinaisons thérapeutiques depuis 2005. De nombreux autres enfants devraient recevoir un traitement efficace contre le paludisme dans les années à venir.

Les progrès obtenus au niveau des pays reposent sur une augmentation spectaculaire du financement disponible pour les programmes nationaux de lutte contre le paludisme. Les ressources internationales affectées au soutien de ces programmes nationaux ont été multipliées par plus de dix au cours des dix dernières années. Grâce à ces progrès récents, on a pu poser, pour la première fois, des fondements solides à partir desquels les pays pourront progresser rapidement pour atténuer l’impact du paludisme.

Cependant, les taux d’utilisation globale de ces moustiquaires imprégnées d’insecticide n’atteignent toujours pas les cibles à l’échelle mondiale et il n’y a pas assez d’enfants qui reçoivent des traitements efficaces. Pour surmonter les obstacles qui demeurent et accélérer le passage à plus grande échelle des programmes antipaludiques, il faut que les donateurs renforcent leurs engagements et que les gouvernements nationaux redoublent d’efforts. Le rapport recommande que ces efforts comprennent entre autres la mise en œuvre de programmes à l’échelle des communautés et la poursuite de l’intégration des programmes antipaludiques dans les mécanismes de prestation de service déjà en place.

Information supplémentaire
Le partenariat Faire reculer le paludisme a été mis sur pied en 1998 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale pour coordonner les efforts de la communauté internationale contre le paludisme. Il comprend maintenant un vaste éventail de partenaires – notamment les pays où sévit le paludisme, le secteur privé, des organisations non gouvernementales et locales et des institutions de recherche.

À propos de l’UNICEF
L’UNICEF est à pied d’œuvre dans plus de 150 pays et territoires du monde entier pour aider les enfants à survivre et à s’épanouir, de leur plus jeune âge jusqu’à la fin de l’adolescence. Premier fournisseur mondial de vaccins aux pays en développement, l’UNICEF soutient la santé et la nutrition des enfants, l’accès à de l’eau potable et à des moyens d’assainissement, une éducation de base de qualité pour tous les garçons et toutes les filles et la protection des enfants contre la violence, l’exploitation sous toutes ses formes et le SIDA. L’UNICEF est entièrement financé par des contributions volontaires de particuliers, d’entreprises, de fondations et de gouvernements

Source: UNICEF

Publié le 18 octobre 2007 par Anne Vaneson-Bigorgne

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