Le 6 mai, c’est la Journée Mondiale du coloriage !

Au-delà de son aspect ludique, le coloriage aide au développement de l’enfant. Je me suis entretenue avec la psychanalyste Liliane Holstein à ce sujet.

Coloriage et psychomotricité

Le coloriage contribue à améliorer la motricité fine de l’enfant. En effet, il a besoin de solliciter les petits muscles des mains. Avant 3 ans, tout le corps est en mouvement. L’ensemble du bras est mobilisé de façon réflex pour dessiner, l’enfant n’est pas encore capable d’actionner les muscles de façon aussi précise. Il n’y a pas de détermination. Vers 3 ans, 3 ans et demi, la pince commence à se mettre en place. Il s’agit de l’usage du pouce et de l’index en vue de préhension de petits objets, d’utilisation d’outil.
La psychanalyste préconise de montrer à l’enfant comment effectuer correctement la pince, de rectifier pour lui montrer, sans le contraindre. L’enfant sera heureux de s’autocorriger.

Les laisser déborder ?

Les tout-petits débordent lorsqu’ils commencent à colorier, ceci vient d’une motricité partiellement acquise. Ils ne sont pas encore capables de maîtriser leurs gestes, ils ont besoin de s’exercer.
Liliane Holstein propose de jouer avec l’enfant pour l’encourager à respecter les contours. Par exemple en lui parlant d’un petit bateau qui doit bien rester droit et ne pas se cogner pour ne pas se renverser.
Chez l’enfant, particulièrement petit, les pulsions psychologiques sont très fortes (« L’Œdipe » qui arrive vers 3 ans), peuvent être très violentes et présenter une forme de sadisme entraînant la violence. Encourager l’enfant à ne pas déborder lui montre qu’il est agréable de rester dans le cadre, que cela apporte une satisfaction personnelle. Ceci pose un cadre psychologique et pulsionnel.

Il est donc important de participer à cette activité, de ne pas laisser l’enfant seul. Le coloriage est également un échange. Le féliciter, l’encourager, le conseiller sur les couleurs lui montre que les parents sont les garants du cadre. Ceci permet de partager un temps de qualité avec lui, ce qui laissera des traces mnésiques. Le coloriage entretient la notion de bonheur du partage. L’objectif est d’obtenir un beau dessin qui fera plaisir à ceux qui le verront.

Les dessins, les garder ou non ?

Ne pas jeter les dessins aussitôt offerts montre à l’enfant la considération que nous lui portons. Comme il est compliqué de tout garder, créer une pochette par enfant peut-être une solution.
Pour éviter de transformer sa maison en musée, pourquoi ne pas en afficher 1 ou 2, instaurer « le dessin de la semaine », ou tout autre système qui conviendra à l’enfant et à l’adulte.

Les adultes et le coloriage

Le coloriage permet d’être moins stressé. En effet, cela peut s’apparenter à une forme de méditation, un moment juste pour soi. Il est nécessaire de s’abstraire du quotidien, de faire quelque chose sans but fondamental, autre que celui de se faire du bien.

A l’occasion de la journée du coloriage, Staedtler organise un concours de dessin.

De petites têtes, de grandes idées

De petites têtes, de grandes idées est le thème du concours : les enfants dessineront la vie qu’ils imaginent dans le futur.
En jeu, un atelier animation pour voir comment le dessin devient du vidéo. Il faut donc que le dessin soumis soit impérativement en 3 parties, une introduction, une scène principale et une fin.
Le jury fera son choix parmi 3 catégories : 4-6 ans, 7-10 ans et 11-14 ans. De nombreux lots sont à gagner, des coffrets créatifs, des livres, des places de cinéma.

A vos crayons, prêts, dessinez !

Karine Dereims

 Informations :

Pour participer :

  • Staedtler France – Petites têtes, grandes idées (64, rue Ernest Renan 92000 Nanterre)
  • Ou encore sur le site Staedtler France

 

 

 

 

Publié le 3 mai 2017 par Anne Vaneson-Bigorgne

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