Le dernier film du studio d’animation Ghibli (Le Voyage de Chihiro, Arietty…) s’intitule La Colline aux Coquelicots. Réalisé par Gorô Miyazaki, fils de l’illustre et emblématique Hayao Miyazaki (Princesse Mononoke), ce long-métrage est une adaptation d’un shôjo manga – bandes dessinées destinées à un public de jeunes filles – de Tetsurô Sayama (scénario) et de Chizuru Takahashi (dessins). Publié au début des années 80 au Japon, ce manga en deux tomes est disponible en France en un seul et unique volume chez Delcourt. Inspiré par ce dernier, c’est justement Hayao Miyazaki qui signe le scénario du film.
Ce récit romantique, nous plonge dans un Japon réaliste des années 60, peu avant les Jeux Olympiques de Tôkyô, confronté par l’éternel combat entre tradition et modernité. C’est dans ce contexte qu’évoluent la jeune Umi, dont le père a disparu en mer durant la guerre de Corée, et l’intrépide élève Shun, fils de marin. Entre péripéties scolaires et secrets de famille, les deux jeunes gens vont apprendre à se connaître et à s’apprécier.
Cette histoire d’adolescents tranche quelque peu avec les dernières productions du studio – Ponyo sur la Falaise ou encore Arriety – mais la magie opère et l’on se laisse transporter par la poésie de ce récit. Les décors sont, comme toujours chez Ghibli, magnifiquement détaillés tout en restant plein de charme et ne détournant pas le regard de l’action.
Renouant avec des films un peu plus adultes, le studio Ghibli, qui souhaite à présent produire un long-métrage tous les deux ans, nous offre une vison de ce que pouvait être le Japon dans les années 60.
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