Honey – Le meilleur des amis !

Oh l’amour d’un chien, amour à nul autre pareil. J’ai eu ce petit chien à 3 mois et demi, c’est un petit Pinscher. Il avait la couleur du miel, aussi l’ai-je appelé Honey.

J’avais perdu deux ans auparavant mon fils unique. Honey ne l’a pas remplacé, mais il a été aussitôt pour moi un réconfort, se lovant contre moi dans le fauteuil, me regardant avec des yeux d’amour, des yeux bruns comme ceux de mon fils.
Très longtemps, il m’arrivait de l’appeler Marc, comme mon fils. Est-il sa réincarnation ?
(Hugo y croyait, et il n’est pas un imbécile).
Souvent Honey happait à la porte de la chambre de Marc avec sa petite patte et encore maintenant.
Je l’adore et il m’adore. C’est si bon sa petite langue qui lèche ma main preuve de son amour.
Il ne lui manque que la parole.

Les enfants sont certes nos trésors, mais parfois, ils se retournent contre leur maman, un chien jamais et il est toujours reconnaissant.
Honey fut bien vite propre et dès le début, il a été le seigneur des lieux.
Il a trois niches et dort dans l’une d’elle au pied de mon lit.
Il est nourri comme un prince, ne mange que de bonnes choses. Mais il n’a pas droit à tout ce qui est sucré.
Il adore le gruyère. Le calcium a redressé une de ses oreilles qu’il a très longue. Et depuis qui je lui ai donné cette panacée, il n’a plus eu mal aux pattes. Sa queue qui a été coupée est très petite, ce qui fait son charme.

Petit, il aboyait beaucoup, sis devant la grille du jardin. « Tu es petit » disait une voisine, « mais tu te fais entendre ! »
Ses confrères ne l’intéressent pas. Il leur préfère les humains, ce en quoi il n’a pas toujours raison: certains humains en effet ne le méritent pas.
Il adore les caresses. Je ne l’en prive pas. Je suis sa maman. Il ne saurait vivre sans moi, ni moi sans lui.
En été, il se fait dorer au soleil, et en hiver, il apprécie, oh combien, le doux confort des fauteuils, les coussins imprégnés de mon odeur.
Jamais il n’a essayé de s’enfuir. On ne quitte pas un château pour la vie de bohème !

Il a été opéré deux fois. Quel cauchemar ce dût être pour lui. Aussi a-t-il toujours peur quand nous allons chez le vétérinaire pour la vaccination.
J’espère égoïstement mourir avant lui. Survivrait-il ? Il en serait de même pour moi s’il disparaissait.
Rappelons à ce propos, la très belle légende de Philémon et Baucis, deux braves vieux à qui Zeus ému par leur hospitalité fit la grâce de mourir ensemble.

Une maman qui s’efforce de survivre

Source: Mady Dépillier, Professeur honoraire de lettres classiques

Publié le 18 février 2008 par Anne Vaneson-Bigorgne

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