GRANDES VACANCES 2010, ENFANTS, LES CONSEILS DES PROFESSIONNELS POUR BAIGNADES EN TOUTE SECURITE !

A quelques jours du début de l’été et des envies de baignades, la Fédération des Professionnels de la Piscine (FPP) tient à rappeler un principe de base pour profiter pleinement du bonheur de la piscine avec les enfants : « Piscine protégée, faut quand même me surveiller ».

En effet, les professionnels de la piscine insistent sur le fait que les dispositifs de sécurité, obligatoires, ne sauraient se substituer à la vigilance d’un adulte responsable : ils en sont le complément.

4 dispositifs de sécurité au choix
Pour mémoire, la loi du 3 janvier 2003 oblige les propriétaires de piscines privées familiales enterrées de se munir d’un système de protection visant à prévenir le risque de noyade. Pour son application, le décret du 7 juin 2004 laisse aux propriétaires le choix entre différents matériels :
• LES ALARMES de piscines (NF P 90 307) de plus, les alarmes par immersion doivent respecter les prescriptions du décret du 16 août 2009 qui les réglemente.
• LES BARRIÈRES de protection (NF P 90 306)
• LES COUVERTURES DE SÉCURITÉ (NF P 90 308)
• LES ABRIS de piscines (NF P 90 309)

75% des piscines privées sécurisées
En 2007, 74.8% des détenteurs de piscine déclaraient déjà posséder un dispositif de sécurité pour protéger leur bassin. Ils étaient 70,1% en 2006. (Données issues d’études consommateurs réalisées pour la FPP par Decryptis). Ce taux d’équipement déclaré dans le cadre de cette étude est de 89 % rapporté aux piscines enterrées.

Le dispositif législatif a contribué à diminuer le nombre d’accidents en piscines privées familiales : rapporté au nombre de bassins, en progression constante (728 000 en 2000 / 1,4 million en 2009), le nombre de décès d’enfants de moins de 6 ans est passé de 4,4 pour 100 000 piscines privées en 2000 à 1,2 en 2009.
En effet, en 2009, l’INVS a recensé 135 accidents de noyade en piscines privées familiales, dont 41 suivis de décès, 19 concernant des enfants de moins de 6 ans.

Il y a 2 fois plus de piscines en 10 ans

Un point objectif sur l’accidentologie des décès d’enfants de moins de 6 ans en piscines privées :
Tableau d’évolution du nombre de décès d’enfants de moins de 6 ans
en piscines privées et du nombre de piscines entre 2000 et 2009

Sécurité des piscines : une loi et des règles de bons sens

Les dispositifs de sécurité, s’ils sont bien installés et bien utilisés constituent un complément très utile à la vigilance des adultes. Les consommateurs doivent choisir leur système en fonction de leurs besoins : composition de la famille, forme du bassin, utilisation, situation en résidence principale ou secondaire…
La FPP souligne que la majorité des accidents se produit encore sans système de protection ou, pour la moitié environ, au moment de la baignade, c’est-à-dire au moment où tous les systèmes sont franchis ou désactivés.
Les systèmes de protection ne sont qu’un complément à la vigilance des adultes. Leur installation ne doit pas conduire à déresponsabiliser les consommateurs de cette indispensable vigilance tant pour la surveillance des enfants que dans l’utilisation des systèmes de protection.
La FPP tient à rappeler un point très important : en plusieurs années, des décès d’enfants de 2 ou 3 ans sont survenus alors qu’ils étaient laissés sous la « surveillance » d’enfants de 13,9 ou même 7 ans. Au bord de l’eau, rien, ni personne ne peut remplacer la surveillance d’un adulte responsable.
Rappelons également que des enfants de 18 mois sont capables d’escalader les échelles des piscines hors sol et ce type de piscines doit faire l’objet de la même vigilance. Ces échelles doivent être de sécurité et correctement utilisées. Une norme relative aux moyens d’accès sera publiée prochainement.
La FPP tient à nouveau à souligner qu’il convient, au moins après chaque baignade, de vérifier :
‐ que l’alarme est réactivée,
‐ que la barrière est bien fermée et verrouillée,
‐ que la couverture est en place et attachée,
‐ que l’abri est fermé et verrouillé.

Il est également primordial de désigner un seul adulte responsable de la surveillance si de nombreux adultes et enfants sont à proximité du bassin. Si aucun adulte n’a clairement été désigné, chacun pense que l’autre surveille.
L’âge moyen des enfants décédés en piscine se situe entre 2 et 3 ans, période la plus délicate où l’enfant est un explorateur. Il peut aussi bien sortir du jardin, manger des plantes toxiques, ingérer des petits objets, tomber dans la piscine ou mettre ses doigts sur le four ou la cuisinière. Il ne doit pas rester sans surveillance dans le jardin comme dans la maison.
Enfin, il est essentiel d’apprendre à ses enfants, dès l’âge de 4 ans, à rejoindre le bord de la piscine et de compléter cet apprentissage, auprès des maîtres nageurs. Ils pourront ainsi nager dans tous les points d’eau.
En effet, il ne faut pas oublier que la majorité des noyades se produisent en mer et en rivière, la piscine privée familiale représentant moins de 10% de l’ensemble des noyades.

Les enfants et la piscine : conseils à suivre
– quel que soit le type de « point d’eau », ne jamais laisser un enfant tout seul,
– désigner un seul adulte responsable de la surveillance,
– équiper l’enfant de brassards, d’un maillot de bain à flotteurs dès qu’il est à proximité de la piscine (attention : la bouée est un équipement insuffisant, pour les petits enfants qui ne savent pas l’utiliser),
– poser à côté de la piscine : une perche, une bouée et un téléphone pour alerter les secours le plus rapidement possible,
– accrocher, non loin du bassin, la liste des numéros de téléphone d’urgence,
– après la baignade, sortir les objets flottants : jouets, bouées, objets gonflables et remettre en place le dispositif de sécurité,
– apprendre à nager aux enfants dès l’âge de 4 ans et leur faire prendre conscience du danger,
– se former aux gestes qui sauvent, par exemple auprès des organismes
de secours de sa région.

Piscine : un atout pour apprendre à nager
La piscine est le meilleur endroit pour apprendre à nager car elle réunit toutes les conditions favorables pour effectuer ses premières brasses : pas de vague, pas de courant, une eau limpide, parfois chauffée,…
Mais, attention, l’apprentissage doit obligatoirement se faire en présence d’un adulte, prêt à intervenir en cas de danger. L’adulte en charge de la surveillance de l’enfant pourra et devra surveiller l’intégralité de la surface de l’eau de cet espace réduit s’il reste en vigilance active : ne pas aller téléphoner ou parler avec d’autres personnes au moment de la surveillance.

« Eautonomie Aquatique » : une méthode pour améliorer l’autonomie des enfants dans l’eau

« Eautonomie Aquatique » est un DVD créé par deux maîtres nageurs
sauveteurs en partenariat avec la FPP.
Cet outil est conçu pour permettre aux adultes d’apprendre aux enfants les gestes utiles en cas de chute accidentelle en eau calme.
La méthode, si elle est correctement utilisée, peut permettre aux adultes d’aider les enfants à acquérir une meilleure « Eautonomie » dans l’eau afin de diminuer l’effet de panique et d’améliorer leurs capacités à rejoindre le bord en cas de chute accidentelle dans un point d’eau calme. En effet, les techniques expliquées dans le DVD ne sont pas prévues pour une personne qui chute accidentellement en mer ou dans l’océan
Par ailleurs, les professionnels insistent sur le fait que cette méthode ne doit en aucun cas dispenser de la surveillance active et rapprochée d’un enfant au bord d’un point d’eau, quel qu’il soit.
Pour commander le DVD, se rendre sur le site internet : piscinebonheur.fr et cliquer sur « Eautonomie Aquatique ».

Publié le 30 juin 2010 par Anne Vaneson-Bigorgne

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