FONCTIONNEMENT DE « L’HOPITAL DES NOUNOURS »

Initialement le projet appelé « Teddy bears hospital » a été mis au point par deux universités allemandes puis, l’Association des étudiants en médecine d’Allemagne en a ensuite fait la promotion par le biais de l’IFMSA (International Federation of Medical Students Associations).

En France, un projet porté par l’ANEMF
Depuis 2004, l’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France) organise chaque année, par l’intermédiaire de ses associations locales adhérentes, le projet « Hôpital des Nounours ».
La première année (mars 2004) six villes ont participé au projet. En 2008, ce sont 35 facultés de médecine qui ont participé à cette opération et environ 8 500 enfants de moyenne et grande section de maternelle qui ont pu en bénéficier.
En 4 ans, l’ANEMF a réussi à créer une réelle dynamique, ralliant de nombreux étudiants d’autres filières : pharmacie, dentaire, soins infirmiers, kinésithérapie, orthophonie, élèves sages-femmes et pompiers.
C’est elle qui organise et coordonne l’événement au niveau national en s’appuyant sur son réseau d’associations locales.

L’hôpital des nounours en bref
Il s’agit de reconstituer un hôpital et d’inviter des enfants de 2ème et 3ème section de maternelle à venir y faire soigner leur nounours, les étudiants en médecine ainsi que d’autres filières médicales et paramédicales jouant le rôle des professionnels de santé.

Les objectifs de « l’hôpital des nounours »
Ce projet vise à dédramatiser le monde de l’hôpital et des « blouses blanches » et à compléter les programmes pédagogiques scolaires relatifs à la découverte du corps, à la sensibilisation à l’hygiène et à la santé. Parallèlement, il permet aux futurs soignants de se familiariser avec les enfants, public auquel ils sont rarement confrontés lors de leurs études.

Déroulement complet d’une opération « Hôpital des nounours » au niveau local :
Voici, brièvement, comment chacune des 40 associations locales adhérentes à l’ANEMF s’organisent localement :

– Recrutement des futurs « Nounoursologues » (étudiants en médecine, pharmacie, dentaire, kinésithérapie, soins infirmiers, orthophonie, élèves sages-femmes, pompiers) dès la rentrée scolaire.
– Formation des étudiants : organisation de différentes réunions, rencontre avec des professionnels.
– Recrutement des écoles maternelles souhaitant participer à l’opération.
– Prises de contacts avec les enseignants.
– Première visite de quelques étudiants dans les classes qui vont participer à l’opération dans le but d’expliquer aux enfants son déroulement (chaque enfant aura alors dessiné son nounours et sa pathologie). Cette visite a lieu environ une semaine avant la visite des enfants proprement dite.
– Accueil des enfants et de leur « nounours malade » dans un « hôpital des nounours » reconstitué dans les locaux de la faculté de médecine, un gymnase ou une salle municipale (Voir détails plus loin).
– Une ou deux semaines après, second déplacement de certains étudiants dans les classes afin de recueillir les réactions des enfants et des enseignants ayant participé à l’opération.
– Débriefing entre étudiants et/ou analyse des questionnaires d’évaluation.
– Rédaction d’un compte rendu pour transmission aux futurs responsables locaux et pour information à l’ANEMF.

Accueil de l’enfant le jour de « l’Hôpital des Nounours » : organisation type
L’enfant arrive d’abord à l’accueil pour l’enregistrement de son dossier. Puis, l’enfant et son nounours suivent, selon les cas, le parcours suivant :

– La salle d’attente où sont mis à disposition des magazines adaptés à son âge qu’il pourra feuilleter en mimant ses parents dans une salle d’attente. Des animations éducatives sont également proposées comme la réalisation d’un puzzle du corps humain, de jeux à partir des posters ou affichettes du Lotopital de SPARADRAP.
– Plusieurs cabinets de consultation médicale dans lesquels les entretiens avec les Nounoursologues auront lieu. Le nounours est pesé, mesuré, ausculté et le diagnostic est posé. Après la « consultation », le parcours médical du nounours varie en fonction de sa pathologie.
– Un bloc opératoire où seuls iront les nounours nécessitant une intervention.
– La radiologie (radio, scanner, IRM) où l’ossature du nounours est scrupuleusement contrôlée.
– Un cabinet de soins infirmiers, dans lequel les étudiants infirmiers prodiguent des soins sommaires aux nounours (vaccin, prise de sang, pansement…) et inculque à l’enfant les premières notions d’asepsie (lavage de mains).
– Un cabinet de soins dentaires où est développée la notion de prévention bucco-dentaire (ex : brossage des dents).
– Un cabinet dans lequel des soins de kinésithérapie sont prodigués, pour les nounours atteints d’une fracture et/ou soignés au bloc opératoire.
– Une maternité avec observation de mamans-nounours enceintes et d’échographies.
– Une consultation d’orthophonie avec chants, dessins, jeux, travail sur l’audition et le souffle.
– Une pharmacie dans laquelle ils peuvent se rendre, munis d’une ordonnance.
– La visite d’un véhicule des pompiers, d’une ambulance…
– En fin de visite : remise d’un diplôme de courage aux Nounours et de « nounours-pack » aux enfants (livrets d’information SPARADRAP, coloriage, cadeaux…).
– Tout au long du parcours, le « carnet de santé » du nounours est complété.

Source : Association Sparadrap

Publié le 16 mai 2009 par Anne Vaneson-Bigorgne

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