Faisons d’internet un lieu plus sûr avec Action Innocence : Les réseaux sociaux 2)

Conseils pour les parents

Limite d’âge
La plupart des réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans sans
l’accord de leurs parents ; assurez vous du respect de cette règle !

Internet a de la mémoire
Un adolescent n’a pas le recul suffisant pour réaliser que les données
qu’il révèle aujourd’hui sur Internet pourraient demain lui être
préjudiciables ou qu’elles pourraient être détournées par des personnes
mal intentionnées.
Expliquez-lui que les données qu’il met sur les réseaux sociaux pourront être consultées à l’avenir par son futur employeur et que les
conséquences pourraient très bien être fort dommageables…
Aidez-le à prendre conscience des traces qu’il laisse sur Internet pour
toujours. Car en pratique, il n’existe pas de réel oubli numérique

Vie privée, vie publique
Il est indispensable que les adolescents apprennent à ne pas mélanger
leur vie intime et leur vie « publique » ; l’intimité est une sphère privée que l’individu se doit de défendre et pour bien la protéger, il doit avoir conscience de son importance. Cet apprentissage doit se faire dès le plus jeune âge.

Infractions et dangers
Discutez avec votre enfant des infractions auxquelles il pourrait être
confronté :
– les injures et diffamations
– l’atteinte au droit à l’image
– la violation de la vie privée
– la diffusion de contenus racistes / discriminatoires
– les sollicitations à caractère sexuel
– le détournement d’informations personnelles à des fins d’escroqueries
– l’usurpation d’identité
– l’apologie de crimes
– l’incitation au suicide
Et rappelez-lui les principaux risques qu’il encourt
– dévoiler sa vie privée sur un espace public
– se faire détourner ses photos ou ses données personnelles
– recevoir des commentaires déplaisants ou insultants

Les questions à se poser avec son enfant
Que dit-on de lui ?
Faire une veille régulière et attentive de tous les contenus qui sont publiés sur le site à son sujet (images, commentaires…).
S’il identifie un contenu déplaisant, qu’il n’hésite pas à le faire supprimer en demandant directement à la personne qui le publie, voire en cas de refus, au responsable du site.

Qui sont ses amis ?
Expliquez à votre enfant qu’il doit faire extrêmement attention aux
personnes qui demandent à faire partie de ses contacts.
Un ami d’ami n’est pas forcément un ami. Il peut même s’agir d’un parfait inconnu pas toujours bien intentionné.

Est-ce qu’il maîtrise son image et ses données ?
Invitez votre enfant à prendre garde aux groupes auxquels il appartient, ils peuvent en dire beaucoup plus long sur lui qu’il ne l’imagine…
Qu’il fasse également très attention aux jeux et aux sondages auxquels il participe ! En effet, toutes les réponses données seront stockées,
archivées et certainement exploitées. Il ne doit pas répondre à des quizz qui incitent à donner des informations privées (du type « quelle est ta façon de faire l’amour ? ») ou qui peuvent porter préjudice (du type « quel type de voleur serais-tu ? ») …

Comment agir en cas d’atteinte aux droits des mineurs

En cas de souci sur un réseau social, le premier réflexe doit être de
conserver des preuves de l’atteinte que l’on dénonce (copies d’écran
voire si possible constat d’huissier).

>> Dans les cas moins graves (injures mineures, utilisation non
autorisée d’image, usurpation d’identité…), il peut être préférable
d’engager des procédures amiables envers le réseau social, afin
d’obtenir uniquement la suppression des contenus.
Cette procédure amiable peut aller du simple e-mail via les adresses
« signalement d’abus » [sachez à ce propos que les principaux réseaux sociaux se sont engagés à faire figurer de façon très visible un bouton de signalement des abus], à la lettre recommandée.
Quoiqu’il en soit, il faut bien précisément expliquer les raisons de sa
réclamation (par exemple, une violation de la loi ou encore des propres conditions d’utilisation du réseau par un utilisateur), et décrire exactement où se trouvent les contenus dénoncés (fournir une copie d’écran et/ou l’URL de la page sur lequel se trouve le contenu). Puis, toujours bien conserver une copie de sa réclamation.

>> Dans les cas les plus graves (pédopornographie, violations
graves de la vie privée, escroqueries…), outre le signalement au
réseau lui-même, il est important d’avertir les services de police où la justice. En effet, dans la très grande majorité des cas, seule une
procédure judiciaire permettra d’identifier l’auteur de l’atteinte et, le cas échéant, d’agir contre lui.
Le signalement au réseau ne permet que d’obtenir la suppression du
contenu lui-même et un réseau ne vous dira jamais qui se cache
derrière un profil. Sauf si la justice le lui ordonne.

Plateforme officielle de signalement pour signaler un contenu ou comportement illicite trouvé sur Internet :
www.internet-signalement.gouv.fr

NOTES
Ne pas tout divulguer !
Il est essentiel d’expliquer aux mineurs qu’ils doivent faire preuve de prudence avant de divulguer leurs données personnelles.
Ne dire que le strict nécessaire : par exemple, on peut laisser sa date de naissance, mais sans l’année !
Ne jamais divulguer de données « sensibles » (par exemple sur ses orientations sexuelles, ses opinions politiques, religieuses …)

AUTEUR – Pas de zone de nondroit En cas d’infraction (par exemple, le
fait de dire que Untelle a eu une relation avec Untel est une atteinte à la vie privée), vous pouvez être poursuivis devant les juridictions françaises. Les sanctions peuvent être très lourdes (amendes, prison…).

VICTIME – Faites attention Les poursuites sont possibles, mais souvent difficiles, complexes et coûteuses… Il vaut donc mieux faire attention avant : par exemple, s’agissant des images : il est dangereux de publier des photographies intimes sur Internet, même si l’on croit que leur diffusion sera strictement limitée…

ET LE RESEAU ?
Sachez que la plupart des réseaux sociaux dégagent toute responsabilité quant aux contenus qu’ils publient et quant à l’utilisation qui est faite de leur service…

www.actioninnocence.org

Source : Action Innocence

Publié le 8 octobre 2009 par Anne Vaneson-Bigorgne

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