Droits de l’enfant : La France ne doit pas rester indifférente aux recommandations de l’ONU !

Jacques Hintzy, Président de l’UNICEF France, s’est exprimé le 8 juillet 2009, dans une tribune parue dans le quotidien le Monde, pour que la France entende les recommandations émises par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU. Après son grand oral du 26 mai dernier, les experts onusiens ont publié leurs « observations finales » sur
l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant en France. L’UNICEF France demande leur publication et leur prise en compte par les autorités françaises.

En 2004 et 2007, black-out. La France ne s’est pas exprimée et est loin d’avoir entendu toutes les recommandations dans le domaine des droits des enfants émises par le Comité des droits de l’enfant à Genève. Aujourd’hui, elle vient de prendre connaissance de nouvelles observations de ce Comité, qui vérifie la bonne application de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Mais l’UNICEF France craint que les pouvoirs publics ne fassent à nouveau la
sourde oreille. « Malgré le silence persistant des autorités françaises sur le sujet, ces dernières vont-elles prendre en compte les recommandations pour faire progresser les droits de l’enfant sur
notre territoire ? Nous l’espérons, nous le demandons », affirme Jacques Hintzy. En effet, la France est tenue de respecter l’application de la CIDE qu’elle a ratifiée en 1990.

Le Comité des droits de l’enfant reproche notamment à la France de ne reconnaître que 11 articles d’application directe dans sa loi sur les 54 que compte la CIDE. Pauvreté, accès à la santé et au logement, discriminations, châtiments corporels, adoption… Les experts mettent également en avant des lacunes françaises dans tous ces domaines. Des lacunes déjà soulignées par l’UNICEF France dans son rapport fourni au Comité de Genève (cf. pièce jointe) avant l’audition de la France.

Certains dossiers tiennent particulièrement à coeur à l’UNICEF France. Le dangereux glissement de la justice française des mineurs vers plus de répression et moins d’éducatif, est l’un de ces sujets de préoccupation. Tout comme la situation inacceptable des mineurs étrangers isolés en France.

« La CIDE n’est pas l’idéal d’un hypothétique monde meilleur. Elle est un standard, à partir duquel nos gouvernants doivent construire une véritable politique globale de l’enfant », indique Jacques Hintzy. A l’aube de son 20ème anniversaire, la CIDE et son application sont pourtant à la portée de la France, pays des droits de l’homme, pour tendre vers une société plus juste et une jeunesse écoutée et valorisée.

Plus d’infos sur www.unicef.fr

source : UNICEF

Publié le 20 juillet 2009 par Anne Vaneson-Bigorgne

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