Enquête JournaldesFemmes.com/PremUp sur « les femmes et la grossesse »

RESULTATS DE L’ENQUETE : « LES FEMMES ET LA GROSSESSE »

JournaldesFemmes.Com, en partenariat avec la Fondation de coopération scientifique PremUp, publie les résultats d’une enquête sur les Femmes et la grossesse.
Réalisée par CCM Benchmark Institut auprès de 5 000 femmes, enceintes ou déjà mères, cette enquête a été menée auprès des lectrices pendant 5 semaines, entre juillet et août dernier. Un questionnaire, élaboré avec l’aide de médecins et de personnels soignants membres du réseau PremUp, leur a été proposé. Il portait sur la façon dont elles vivaient ou avaient vécu leurs grossesses, leurs perceptions des risques et interrogations pendant ces neuf mois si particuliers…

Un résultat qui confirme un phénomène désormais bien connu dans notre pays : les grossesses y sont de plus en plus tardives, l’âge moyen des mères étant aujourd’hui de 29,7 ans contre 26,5 ans en 1977 et 29,5 ans en 2003. Ces résultats viennent confirmer la tendance actuelle nationale, constatée en 2010 dans l’enquête périnatale menée par l’INSERM.

Mylène Hubin-Gayte, psychologue, membre du réseau PremUp : « Cet âge que l’on peut qualifier de tardif s’explique par le fait qu’elles sont de plus en plus nombreuses à faire des études, puis à s’engager dans une carrière professionnelle. Certaines ne voient pas le temps passer et se réveillent à l’aube de la quarantaine pour exaucer leur choix d’être maman. Ce choix est compréhensible, il s’accompagne souvent d’un état d’esprit plus mature. »
Le grand public – et en particulier les premières concernées, les femmes en âge d’avoir des enfants -, semble mal informé des risques que les grossesses tardives, de plus en plus fréquentes, font courir à la future mère et à son bébé.
La grossesse, fruit d’une longue attente pour une femme sur cinq… Une femme sur cinq enceinte au moment de l’enquête a attendu plus d’un an avant d’avoir un test de grossesse positif (elles étaient une sur sept dans ce cas pour la génération précédente). Mais dans la majorité des cas, l’attente est de moins de 6 mois pour plus d’une femme sur deux… et une surprise pour de nombreuses jeunes filles : Pour une femme sur cinq, la découverte ou l’annonce de leur grossesse est une surprise. Une surprise souvent réservée aux très jeunes mamans : près de la moitié des jeunes femmes concernées a moins de 25 ans. Il y a 25 ans, l’élément de surprise jouait également, mais pour une femme sur trois.

Les inquiétudes de la grossesse vécues différemment en fonction de l’âge : On observe des différences selon les âges et les générations. Les futures mamans de moins de 25 ans ont plus peur que leurs aînées –et d’abord pour elles-mêmes-, alors que les femmes plus mûres s’inquiètent moins d’une manière générale et, quand elles sont inquiètes, elles le sont en priorité pour leur futur bébé.

Le stress est le facteur risque le plus méconnu : Plus d’une femme sur trois ne connaît pas bien les risques liés au stress, vient ensuite l’alimentation. L’alcool, les drogues et le tabac sont en revanche bien identifiés comme facteurs de risque pour la majorité des femmes interrogées, surtout chez les 35-49 ans.

Nicole Berlo-Dupont, Sage Femme Cadre Supérieure HAD de l’AP-HP, présidente de l’Association Professionnelle des Sages-Femmes de Paris et membre du réseau PremUp : « Le stress est aujourd’hui connu pour être un sérieux facteur de risque d’accouchement prématuré. Les femmes en sont pourtant moins bien informées… Ce stress peut être causé par différentes origines : un travail fatiguant, une forte pression professionnelle, de longs trajets, des problèmes de couples, la consommation d’alcool, de tabac également ».
Les rôles du personnel soignant de la maternité ? Assez flous pour la majorité des femmes. Si 56% des femmes interrogées disent « plutôt bien » connaître les rôles des différents intervenants de la maternité, une sur quatre indique clairement ne pas être très au courant de leurs rôles respectifs. Le gynécologue est le premier interlocuteur des femmes enceintes, viennent ensuite les proches, puis les sages-femmes. Plus la femme enceinte est jeune et plus elle sollicite ses proches (mère, sœur…)

Un bon suivi médical, mais trop peu de suivi psychologique : Si elles sont près de 94% à être satisfaites du suivi médical, elles sont 40% à se dire « peu satisfaites » ou « pas du tout satisfaites » par le suivi psychologique. Il s’agit de la plus forte proportion de mécontentement exprimé dans le cadre de cette enquête.
Mylène Hubin-Gayte, psychologue membre du réseau PremUp : « à l’origine de l’intervention du psychologue auprès d’une patiente enceinte ou qui vient d’accoucher se trouve « une demande», c’est-à-dire la formulation d’un problème qui se pose à elle durant cette période si particulière. Toutefois, les femmes sont peu nombreuses à faire cette démarche spontanément. Le plus souvent, c’est le personnel soignant, médical (sages-femmes, gynécologues, infirmières) qui détecte le malaise et les difficultés maternelles et propose une rencontre avec un psychologue du service.»

Rendez-vous sur http://www.journaldesfemmes.com/maman/ pour découvrir la totalité des résultats

La deuxième édition de la Marche des bébés, organisée par la Fondation Premup, se déroulera le dimanche 14 octobre 2012 de 10 à 12 heures, dans le parc parisien des Buttes Chaumont : www.marchedesbebes.fr

Cette marche caritative et festive – la seule manifestation de ce genre dans l’univers de la naissance – a pour vocation d’attirer l’attention de la société civile, des pouvoirs publics et des institutions de santé sur ces problématiques et de collecter des fonds pour financer les recherches de la Fondation PremUp dans le domaine de la périnatalité.

Publié le 13 octobre 2012 par Anne Vaneson-Bigorgne

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