école du CERENE – Lecture : quand s’inquiéter d’une éventuelle dyslexie ? (2/2)

Quelques recommandations et pistes à suivre pour aider son enfant à surmonter sa dyslexie.
• Entraîner intensivement ce qui marche moins bien chez son enfant, de une à trois fois par semaine en fonction des besoins. Pour être efficace, le soutien doit être intensif !
• Trouver des voies de compensation ou de contournement pour que l’enfant ne s’épuise pas et ne se décourage pas. Dans l’idéal, quand il s’agit d’une tâche complexe, il faut lui éviter d’avoir trop à lire. Par exemple, pour un problème de mathématique, lui lire l’énoncé et lui proposer de donner ses réponses à l’oral plutôt qu’à l’écrit. De même, pour des lectures suivies longues, travailler avec des audiobook est une solution.
• Si l’établissement scolaire le permet, prévoir une adaptation scolaire. L’enfant doit si possible rester dans le cycle scolaire classique si sa dyslexie est légère. Dans ce cas, l’enseignant doit être prévenu et sensibilisé aux difficultés rencontrées par l’enfant et mettre en place les adaptations évoquées ci-dessus.

On peut même dans certains cas proposer de remplacer la séance de lecture faite en classe par une séance d’orthophonie qui pourrait avoir lieu dans l’école si l’orthophoniste est d’accord pour se déplacer. C’est ce que propose le CERENE mais c’est très difficile, voire impossible, à mettre en place au quotidien dans un établissement scolaire classique.
• Valoriser le travail en grammaire et en orthographe : c’est grâce aux marqueurs orthographiques et grammaticaux que l’enfant va pouvoir lever des ambiguïtés sur le sens de ce qu’il lit et au final c’est toute la lecture qui en sera facilitée.
• La culture générale est également très importante car elle donne des indices pour comprendre le contexte et le sens des textes. C’est vrai pour tous les enfants, mais encore plus pour les enfants dyslexiques. L’idéal est de laisser l’orthophoniste s’occuper des mécanismes d’apprentissage de la lecture et de travailler la culture générale le reste du temps. Si l’enfant connaît bien un domaine, il lira mieux les textes qui en parlent.
• Proposer à l’enfant de lire dans sa tête plutôt qu’à voix haute. Cette petite astuce permet parfois de faciliter la lecture.

A propos du CERENE :
L’école du CERENE accueille les enfants présentant des troubles de l’apprentissage liés à des « dys » : dyscalculie, dysorthographie, dyslexie, dysphasie, dyspraxie… Conçue comme une passerelle entre l’école primaire et le collège, l’école du CERENE accueille les élèves du CP à la 3ème, l’objectif étant qu’ils réintègrent un établissement scolaire classique à l’issue de leur passage au CERENE. Pour ce faire, l’école du CERENE dispense les programmes de l’Education Nationale en s’appuyant sur des méthodes de travail adaptées aux besoins pédagogiques spécifiques de l’enfant pour qu’il puisse contourner ses difficultés, accéder aux apprentissages et maîtriser certains outils sur lesquels il s’appuiera ensuite pendant toute sa scolarité.
Le CERENE accueille aujourd’hui 72 élèves, sur deux sites : 134 rue de Saussure, Paris 17e et 38 rue Poliveau, Paris 5e. Un 3e site ouvre ses portes à la rentrée 2013 afin à proximité de Porte de Versailles, 3 rue Léon Delagrange.
http://www.cerene-education.fr

A propos d’Hervé Glasel :
Neuropsychologue, spécialiste du développement de l’enfant et de l’adolescent, Hervé Glasel est le fondateur et dirigeant de l’école du CERENE. Passionné de sciences cognitives, il complète sa formation initiale par un parcours universitaire en psychologie. Il se spécialise dans les questions de développement de l’enfant et d’éducation. En 2008, il obtient un Master de Recherche en Neuropsychologie. Parallèlement à ses activités au sein de l’école du CERENE, Hervé Glasel poursuit des activités de recherche au sein d’un laboratoire d’imagerie cognitive, en particulier sur les questions concernant l’émergence du langage.

Hervé Glasel est diplômé de l’Ecole Polytechnique (promotion 1985) et a tout d’abord suivi une carrière internationale dans le secteur de la finance pendant 15 années, avant de décider de se consacrer entièrement à la neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent

Publié le 18 mars 2013 par Anne Vaneson-Bigorgne

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