école du CERENE – Lecture : quand s’inquiéter d’une éventuelle dyslexie ? (1/2)

Comment la détecter ?
Quelles conséquences sur la scolarité ?
Quelle prise en charge mettre en place ?

Le 15 février dernier, l’école du CERENE a organisé une conférence animée par Hervé Glasel, Neuropsychologue, consacrée à l’apprentissage de la lecture et au trouble des apprentissages qui y est associé : la dyslexie.

Rentrer au CP signifie pour l’enfant le début des apprentissages formels : lire, écrire, compter.
C’est à ce moment charnière que certains troubles des apprentissages peuvent être détectés, notamment la dyslexie qui se révèle avec l’apprentissage de la lecture.
« On ne peut parler de dyslexie de façon certaine que lorsque l’enfant a déjà été soumis à un programme intensif d’apprentissage de la lecture pendant 2 ans. Cependant c’est bien avant l’échéance des 2 ans que les parents peuvent remarquer des signes, des marqueurs qui doivent les inciter à consulter un orthophoniste », précise Hervé Glasel, Neuropsychologue et fondateur de l’école du CERENE.

La dyslexie concerne aujourd’hui en France 5% à 8% des enfants scolarisés entre le CP et la Terminale, soit 500 000 enfants et adolescents, dont 100 000 à Paris. Il existe différents types de dyslexie selon l’origine du trouble (phonologique, neurovisuel, etc).

Quels sont les signes qui permettent de déceler une dyslexie ?
Beaucoup de parents se demandent à un moment ou un autre si leur enfant ne présente pas l’un des signes de la dyslexie. Hervé Glasel donne ci-dessous quelques repères qui permettent d’évaluer objectivement les difficultés de son enfant.

Il est conseillé de discuter avec l’école et de consulter un orthophoniste si :
• En milieu de CP, l’enfant fait encore des confusions phonologiques fréquentes et récurrentes lorsqu’il prononce certains sons, par exemple « v » et « f », « j » et « ch ».
• En fin de CP, l’enfant n’est pas capable d’assembler des sons, par exemple : b + a = ba.
• En fin de CP, l’enfant présente encore des confusions visuelles de lettres qui sont images l’une de l’autre dans un miroir, telles que les « b », « d », « p », « q ».
• En fin de CP ou début de CE1, l’enfant ne parvient pas à lire des groupes de lettres complexes tels que « eille », « ain ».
• En milieu de CE1, l’enfant ne comprend pas le sens de ce qu’il lit.
Lorsque les signes de la dyslexie sont avérés, il est dans un premier temps essentiel de dépister finement de quelle dyslexie il s’agit : dyslexie de surface, troubles phonologiques, troubles neurovisuels… Pour cela, il est nécessaire de faire un bilan neuropsychologique complet, qui peut être effectué soit par les centres de références pour les troubles du langage des CHU (bilan gratuit, compter 1 a 2 ans d’attente), soit par des centres privés comme le CERENE (950 € + 100€ pour lʼanamnèse, 3 mois d’attente).

Mon enfant est dyslexique, comment l’aider ?
La dyslexie est un trouble dit « résistant » : il est là et restera présent tout au long de la vie. En revanche, l’impact de la dyslexie sur la qualité de lecture à terme est difficile à prévoir et tous les espoirs sont permis ! Et il est bien entendu possible d’aider son enfant dyslexique à améliorer sa lecture et contourner ses difficultés. Or, à ce jour, en Ile-de-France par exemple, seuls 10 000 à 12 000 enfants bénéficient d’un dispositif spécifique de prise en charge mis en place par l’Education Nationale.

Publié le 18 mars 2013 par Anne Vaneson-Bigorgne

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