Des sièges auto trop souvent mal fixés


80 % des enfants ne sont pas ou mal attachés en voiture ! Ces chiffres, issus de la dernière enquête de terrain de l’association Prévention Routière, et confirmés par les résultats du sondage Harris Interactive publiés au mois d’août 2011*, sont alarmants. En effet, l’utilisation d’un siège auto pour réduire les conséquences d’un accident n’est plus à démontrer. L’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets) indique que « l’enfant voyageant à bord d’une automobile doit être attaché car l’éjection hors de l’habitacle représente pour lui un risque d’être tué multiplié par six à sept.
S’il traverse l’habitacle et heurte ses parois, les blessures mortelles peuvent être occasionnées à partir de 20 Km/h »**.

Equiper son véhicule de siège auto pour transporter des enfants s’avère donc vital, mais encore faut-il que le dispositif de retenue soit correctement installé. En effet, un siège mal fixé, même de bonne qualité, n’offre pas de protection efficace.
A côté des équipements se fixant à l’aide des ceintures de sécurité, particulièrement difficiles à installer, un système de fixation appelé Isofix, répondant à la norme NF ISO 13216, plus sûr, s’est développé depuis plusieurs années.

Le siège Isofix comprend deux attaches qu’il suffit de clipser sur deux points d’ancrage situés entre l’assise et le dos de la banquette. Un troisième point de fixation, supérieur, permet de relier le dossier du siège au véhicule, l’empêchant ainsi de basculer en avant. Bloqué, le fauteuil reste alors solidaire de l’assise et du dos du siège passager. Cette technique minimise à la fois les erreurs d’installation et offre une meilleure retenue en cas de choc.
L’efficacité de cette solution a convaincu l’Union européenne de la généraliser. Ainsi, depuis février 2011, tous les nouveaux modèles de véhicules doivent être équipés d’au moins deux places Isofix, comprenant chacune deux points d’ancrage inférieurs et un point d’ancrage supérieur. La Prévention Routière espère que cette obligation contribuera à mieux faire connaître ce système de fixation, encore trop méconnu des parents.

* Sondage Harris Interactive réalisé en juin 2011 pour le fabricant Britax-Römer
** Rapport UMRESTTE 2005 : « L’enfant victime de l’insécurité routière »

QUELQUES CONSEILS D’ACHAT :
• Choisissez un siège adapté à la morphologie de l’enfant, à sa taille et à son poids ;
• Préférez les sièges proposant un réglage simultané de la têtière et du harnais ;
• Veillez à ce que le siège soit homologué. Son étiquette doit indiquer la lettre E suivie d’un chiffre dans un cercle attestant de sa conformité aux normes de sécurité routière européennes ;
• Demandez au vendeur une démonstration de l’installation du siège afin de vous familiariser avec son fonctionnement ;
• Evitez d’acheter un siège d’occasion : certaines pièces peuvent être usées. Il peut également avoir subi un choc.

Publié le 3 janvier 2012 par Anne Vaneson-Bigorgne

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