Avis de la CSC relatif aux alarmes de piscines à détection d’immersion

Fixées aux bords des piscines privées, elles sont supposées détecter l’immersion accidentelle d’un enfant de moins 6 ans. Les alarmes à détection d’immersion sont l’un des quatre dispositifs, avec les barrières, les abris et les couvertures, que les propriétaires peuvent choisir pour assurer la sécurité de leur bassin (obligation légale depuis le 1er janvier 2006).

Dès le printemps 2006, à la suite d’accidents mortels de jeunes enfants survenus dans des piscines équipées de telles alarmes, la CSC avait émis un avis constatant la non conformité du produit le plus vendu sur le marché. Deux ans plus tard, en partenariat avec l’Institut national de la consommation, elle a fait tester par le Laboratoire national d’essais, conformément à la norme en vigueur sur ces produits, six modèles d’alarmes représentatifs du marché (dont l’AQUASENSOR 1ère génération, déjà testée en 2006). Résultats : une seule alarme (la SENSOR ESPIO) passe tous les tests avec succès, mais la plupart ne détecte pas la chute d’une masse de 6 kilos (représentative du poids d’un jeune enfant non encore autonome). Plus inquiétant, la moitié des alarmes ne repère pas, ou insuffisamment, les poids de 8 kilos (simulant la masse d’un enfant autonome). Enfin, les niveaux sonores d’alerte s’avèrent médiocres dans quatre cas sur six.

Dans un avis adopté le 12 juin dernier, la Commission demande aux pouvoirs publics de prendre les mesures visant à exclure ce type de produits des protections obligatoires pour les piscines, tant qu’ils n’auront pas apporté la preuve de leur fiabilité ou développé des technologies plus sûres. Dans cette attente, elle souhaite que les propriétaires de piscines qui ne sont pas encore équipés – près de 40 %, sur un parc d’environ 1 million de bassins enterrés ! – soient informés des limites de ces dispositifs. Elle recommande d’autre part de prendre les mesures législatives et réglementaires qui imposeront aux constructeurs ou aux installateurs de livrer leurs bassins avec un dispositif de protection intégré. En attendant, elle invite les professionnels à respecter l’obligation légale qu’ils ont de retenir avec leurs clients le dispositif devant obligatoirement équiper les bassins, au plus tard au moment de leur mise en eau.

Elle rappelle aux professionnels de la location et aux loueurs occasionnels, qu’en cas de mise à disposition d’une piscine, les locataires doivent recevoir toutes les explications utiles sur ces dispositifs de protection, y compris lorsqu’il s’agit de ressortissants étrangers. Enfin, la CSC invite les consommateurs déjà équipés d’alarmes à détection d’immersion à la plus grande vigilance vis à vis de ces équipements qui ne permettent pas d’éviter l’accident mais simplement de donner l’alerte. Elle leur conseille de tenir compte, après le bain ou une première détection, de la période de latence (environ 20 minutes) inhérente à ces dispositifs et de ne pas altérer leur fonctionnement, en surveillant le niveau d’eau et en veillant au bon fonctionnement des piles ou des batteries.

Source: CSC

Publié le 1 juillet 2008 par Anne Vaneson-Bigorgne

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